ROMANS: MISS BOUCLES TOME 1 ET 2

Petit extrait d'un fort joli roman, si vous souhaitez le recevoir laissé moi une adresse mail dans la partie commentaire. Si vous ne souhaitez pas donné votre adresse mail habituelle vous pouvez en créer une sur des sites comme la poste.net... ces livres étant dans le domaine public je peux les partagés librement.


                                                             EXTRAIT:


"Elle se plaça derrière moi, saisit mes bras, les tira en arrière et croisa mes poignets. Elle prit le lien de cuir blanc confectionné pour mes coudes et mes mains et le fixa de nouveau, mais avec plus de sévérité encore que Vivienne. Ensuite elle se baissa t avec un mouchoir de soie blanche elle épousseta délicatement le cuir verni. Vivienne, à qui mes jambes étaient cachées par le corps de Marie Forgelle, me reprocha doucement :
— Mais, chérie, puisque tu auras toutes les longues années de ta belle jeunese pour admirer tes jolis souliers de fille, tu peux nous les faire voir, n'est-ce pas, un moment ?

Ce n'était pas cette menace qui m'effrayait subitement; car il n'y avait pas de menace dans sa voix douce; elle s'exprimait sur un ton ordinaire et normal comme si elle parlait d'une chose régléeet décidee. Je la regardais la bouche béante :

— Toutes les longues années de ma belle jeunesse, répetai-je ahuri.

— Mais je t'ai expliqué tout cela, mignon, répondit-elle tranquillernent.

— Oui, Vivienne, sans doute vous m'avez expliqué, balbutiais-je; mais je croyais que vous vouliez m'intimider, et je n'ai pas pris vos paroles très au sérieux.

— Mais, vois-tu, chérie, dit-elle, comme si elle se fût adressée à un enfant, it faut prendre ce que je te dis au sérieux. C'est mon devoir de te féminiser complètement et pour toujours. Libéré de toute discipline, habillé de ton pantalon d'homme, faisant la cour aux filles, gaspillant ton argent, que t'arriverait-il ? Il est de mon devoir de te garder dans tes jolis vêtements efféminés et de te faire remplir les devoirs d'un page exquis jusqu'à ce que tu sois prêt à mener la vie d'une femme élégante. Cela me plaît aussi à moi, ta gardienne. Heureusement, mon devoir et mon plaisir s'accordent en ce cas. J'aime être environnéepar des personnes d'une beauté délicate, habillées de costumes fastueux, minaudant timidemerit sans autre bruit que le frou-frou de leurs votants de dentelle et le crissement de leurs bas de soie, chaussées de souliers de fille d'un poli éblouissant, avec des boucles précieuses, et des talons hauts et minces d’une afféterie inouie.

Je la regardais abasourdi. Marie Forgelle, d’une voix enjouee, me dit :

— Lève-toi, Mademoiselle, je te prie.

Or, je ne pouvais pas me lever seul. Oh ! comme je me sentis faible, petit ! Marie m'aida et je me trouvai enfin debout, vacillant sur mes nouveaux talons.

— Oh ! je ne pourrai jamais faire un pas, protestai-je, chaussé comme cela.

— Des bêtises, Mademoiselle ! dit Marie. En deux mois, sous la tutelle de ta maîtresse de danse, tu danseras le tango avec une grâce merveilleuse."