mardi 11 mai 2021

RECIT: LE JUGEMENT ET LA SENTENCE


Et voici un récit retrouvé sur un de mes CD, a l'origine il a été publié sur le regretté site "Trans De France"


                                                      LE JUGEMENT ET LA SENTENCE


Voici le contexte de l'histoire :


Année 1960 : Explosion d’une centrale nucléaire, on a décelé que les femmes ne pouvaient plus engendrer de fille mais seulement des garçons.


Année 1962 : Un théoricien du nom de Jernidon prouve que si l'État avait un contrôle total sur l'emploi, il pourrait maîtriser le taux de croissance, le PIB, anéantir le chômage et bien d autres effets positifs sur notre pays.


Année 1963 : Adoption de la mesure "Un pour tous, et tous pour un". L'État rachète l ensemble des sociétés du pays.


Année 1964 : L'État axe son "entreprise" sur la recherche en génétique. Il faut trouver une solution à la disparition des femmes.


Année 1968 : Des chercheurs trouvent une thérapie pour qu'un homme puisse devenir une femme et même avoir des enfants. Stade Théorique.


Année 1973 : Augmentation de la délinquance de manière très significative. L'État monopolise l armée pour canaliser la population.


Année 1975 : Au vu des chiffres de délinquance toujours haut, l'État adopte la mesure "nouvelle vie". Les délinquants pourront être envoyés en clinique pour suivre la thérapie de féminisation.


Année 1976 : Après 9 mois de test sur humain, c'est une réussite. Lætitia est la première femme/homme à réintégrer la vie civile.


Année 1976 : Face à la réussite de la mesure "Nouvelle vie" (délinquance diminué de 95%), l'État adopte le texte "jugement de la femme". La population féminine étant composée d'anciens délinquants, être une femme signifie être au plus bas de l'échelon social, pire que d'être un détenu. Toute personne qui enfreint la loi, sera passible (selon la gravité des actes) de devenir une femme.


Année 1985 : Notre pays se retrouve dernier dans le classement du PIB. L'État doit avoir une politique salariale plus sévère. La mesure "Jugement de la femme" est modifié, elle s'applique également et dans une moindre mesure au salarié qui enchaîne les fautes professionnelles. Ainsi, les salariés pourront subir une féminisation partielle jusqu'à être (en cas de récidive) entièrement féminisé. Se soustraire de ce jugement est passible de la peine de mort.


Année 2000 : Notre pays est second dans les meilleurs pays au monde. Cependant, une révolte est menée au sein des femmes. L'État maîtrise la révolte et décide d emprisonner les femmes qui se sont révoltées. Après vote des sénateurs, la mesure "retour a la source" est adoptée. Les femmes délinquantes seront emmenées en clinique pour régresser au stade de nourrisson. Ainsi, l'éducation sera reprise a zéro.


Chapitre 1 : Première journée de travail.


Le 27 novembre 2030


Dring! Dring ! Dring


"- hum... Quoi 8h00 ! C est ma première journée de travail, faut que je me dépêche"


C'est fou comme le réveil est toujours dur le matin, mais bon, pas le choix. Je me lève et file à la salle de bain. Je me penche sur le lavabo et m'admire devant la glace brièvement. Du haut de mes 1m65, je m'aperçoit que la nuit n a pas touché à ma belle chevelure brune. Mon corps svelte est en forme aujourd'hui, ça tombe bien vu la rude journée qui m'attend.


Après m'être passé en revue à la salle de bain, je prends un bref petit déjeuner, attrape mon sac, et file à la voiture direction le cabinet Expert.


Ce petit cabinet d'environ 6 salariés est spécialisé dans l'expertise comptable. Moi même issue d'une formation de comptable, je suis diplômé d'un master en Gestion d'entreprise et fiscalité, et après quelques années brillantes, j'ai décidé d'arrêter pour l'instant mes études et de les reprendre un peu plus tard. En terme de poste, je suis entre le comptable basique et un expert comptable, sans être l'un ou l'autre.


Je gare ma voiture dans le parking privé. Devant moi se dresse un petit bâtiment d environ 150 m2 à allure vieillotte. J'entre dans ce qui va être ma seconde maison, l'endroit ou je devrai travailler jusqu'à la fin de ma vie.


J'arrive dans une pièce pas très grande, c est une sorte d'open space. A l'extrême droite, 2 hommes sont sur leur ordinateur, avec tout un tas de documents devant eux. Je m'approche du comptoir et leur demande:


"Bonjour, je suis le nouveau, pourrais je voir Mr Joule."


L'une des deux personnes décroche son combiné et compose un numéro :


" Mr ..., puis il se tourne vers moi, quel est votre nom ?


- je suis Mr Touve


- Mr Touve est arrivé.


Il raccroche le combiné et me demande de bien vouloir patienter encore un peu. Il saisi un dossier jaune qui était dans un coin de son bureau et me tend une feuille :


- Mr Touve, nous avons rédigé votre contrat de travail, voulez vous bien le signer ?


Contrat de Travail suite a la mesure "Nouvelle Vie"


Monsieur, l'État vous félicite pour l'obtention de votre emploi. Voici votre contrat de travail selon les dispositions de la mesure « Nouvelle vie » :


Mis a part, le contrat de travail basique (rémunération, poste, ...) j'ai pu y lire les conditions suivantes :


Salarié


Nom : Touve


Prénom : Nicolas


Age : 23 ans


Taille : 1m65


Poids : 70 kilos


La signature du contrat vaut acceptation de la mesure « nouvelle vie » par le salarié. Chaque manquement du salarié envers ses devoirs et son travail entraînera une sanction selon l'appréciation du chef d'entreprise.


Après une lecture intensive, je signe le contrat. Le jeune homme me le reprend aussitôt et m'indique le bureau de l'expert comptable.


« Mr. Touve, bonjour!


- Bonjour, Mr. Joule


- Vous savez, c'est une entreprise plutôt familiale ici, je pense que le « tu » et le prénom sont de mise.


- Très bien, heu... ?


- Sébastien, voila qui sera mieux . Bon, tout d'abord, je serai ton supérieur direct. Ici on travaille en collaboration. Tu feras équipe avec Denis. Il me rapportera la qualité de ton travail. Les dossiers qui constitueront ton travail sont sur ton bureau. Des questions ?


- Euh... non, Sébastien.


- Alors tu peux commencer !


Sébastien est un homme jeune, environ 36 ans, mince, cheveux court brun. j ai pu observé durant notre bref entretien que c est une personne posée, calme et charismatique. Un peu ce genre de personne qui vous diront les choses en face.


De retour dans l'autre pièce, je fais connaissance avec le dénommé Denis et l'autre personne en face de lui, Tristan.


A vue de nez, je dirai que Tristan a plus ou moins la quarantaine. Un peu petit et rondouillet, il a des cheveux courts et brun. Une paire de lunette orne ses yeux, il porte une chemise bleu clair et un jean de la même couleur.


Denis, lui n a rien a voir avec son collègue, 1m85 facile, la forme de ses épaules laisse penser qu'il connait bien les salles de sports. A la première impression, il me fait a ces séducteurs du dimanche qui séduise une fille le soir et la laisse sur le carreau le lendemain.


Je m avance vers lui, et le présente. Je lui dit également que je serai son "coéquipier".


Denis se tourne vers son collègue et dit :


" Je t avais dit que je me coltinerai le bleu (terme pour designer le nouveau)


- dommage pour toi ! Lui rétorque Tristan, je vais donc être avec Seb"


La moutarde commença à me monter au nez. Me faire traiter de bleu par mon coéquipier promettait un avenir radieux. Cependant, j ai tout pris sur moi.


Denis se tourna vers moi et m'indiqua mon bureau. Une pile de dossier était dessus.


"Maintenant, tu sais se qu'il te reste à faire, Bleu ! "


Voici comment se passa ma première journée au travail.


Chapitre 2 : Le sabotage


Les mois passèrent petit a petit, je m'étais plutôt bien intégré a l'équipe, le travail était abondant. Finalement, tout se passait bien sauf avec Denis. je produisait un travail plutôt correct mais meilleur que lui, et cela lui déplaisait.


D'ailleurs, il me le faisait bien comprendre. Notre patron Sébastien, a ressenti ce mal être entre nous et eu une idée. il nous convoqua tous les deux dans son bureau:


" Messieurs, le bureau supplémentaire que j'ai fait construire à côté du cabinet est bientôt fini. Voici ce que je vous propose :


J'ai deux gros dossiers à finir, je vous en donne un chacun. Le premier qui me rend son dossier le plus professionnel possible et le plus rapidement aura le droit au bureau et sera promu chef du personnel. Donc l'un de vous deux deviendra le supérieur de l'autre. De plus, je vous rappelle que le bureau est insonorisé et dispose de tout le matériel pour travailler en parfaite autonomie.


Par contre, ce sont des dossiers extrêmement important, donc si il y a des erreurs, vous serez sanctionnés. Es ce clair ?


- Oui, Sébastien ! "


Je pris le dossier du bureau et fila jusqu'au miens. Denis passa devant moi, un grand sourire arborant ses lèvres. A ce moment précis, je me fichais bien de ce qu'il pouvait penser, la promotion sera pour moi. J'ouvre le dossier et prend connaissance des informations qui s' y trouve. Une fusion de deux grosses entreprises de la régions, va falloir établir tous les documents concernant la fusion et le reclassement des salariés. Va pas falloir chaumer !


En tout, il m aura fallu deux jours pour réussir ce dossier. Bien sur, discrètement, je me tenais informé de l'avancement de Denis. D'après ce que j'ai pu savoir en demandant à Tristan, il aurait bientôt fini son dossiers mais il en aura encore pour la journée . Sur le chemin du bureau, je m'arrête faire une pause pipi bien mérité. Puis je retourne a mon bureau, saisi le dossier et m'en vais le donner au patron. Denis est devant mon bureau, à la photocopieuse. Son sourire ne le quitte pas décidément. Mais sa va changer bien vite, une fois ma promotion acquise.


Toc, toc, toc


"Entrez !


- Voila, Sébastien. La fusion est finie.


- Très bien, Nicolas, je vais examiner tout ça ! Je te tiens au courant. "


Un sentiment de joie intense s'empare de moi, je ne pensais pas avoir une promotion aussi vite. C est merveilleux.


Les heures passent comme un robinet qui goutte, donc très lentement.


Il est pas loin de 11h30, mon patron m'appelle dans son bureau. Très grand moment de stress, mes jambes sont très lourdes. Le moment attendu est là.


J'entre dans son bureau, m'assois sur le fauteuil et attend mes félicitations tant mérité.


" Nicolas, je vous cache pas ma surprise lorsque j ai examiné votre dossier. Je comprends que vous sortiez de l'école mais il y a beaucoup de choses qui ne vont pas. Vous n 'avez pas tenu compte de la loi art 45 du code du travail, ... "


Je n'entends plus rien. Est ce la surprise, la stupéfaction ou la colère qui me coupe l'ouïe, je ne serai le dire. Je sais juste que mon corps est tellement lourd que la chute sur le sol me parait inévitable. Dans ma tête, c est le néant. Mes neurones ne sont plus en fonction. Je n arrive pas a comprendre comment des erreurs aussi bêtes on pu être commis dans mon dossier. Je l'avais vérifié entièrement deux fois et aucune erreur ne si trouvait.


« Nicolas, vous m'entendez ?


- Désolé, Sébastien, j'étais ... ailleurs.


- Ecoute, comme je les dis quand je vous ai donné le dossier, je dois vous sanctionner. Vous connaissez notre Gouvernement et la mesure « Jugement de la femme », je suis dans l'obligation de vous demander de porter des couleurs féminine tel que le rose, le violet... C'est la mesure la plus légère que je peux vous infliger.


- Euh... d'accord, je vous remercie pour votre indulgence Sébastien."


Je sors de son bureau et m écroule sur le miens. Mon cerveau réfléchissant à toute vitesse pour comprendre ce qui c est passé. Puis soudainement, je compris. La photocopieuse, le sourire... Tout cela se résumait à un sourire.


Il avait tous prévu et avait bien réussi son coup. Je venais de me faire avoir en beauté, et bien sur, je n ai aucune preuve de ce que je prétends. Bien que je tourne le problème dans tous les sens dans ma tête. Tout me ramène à Denis !


C est la rage dans les yeux que je suis sorti du bureau pour me précipiter vers celui de Denis.


"Comment as tu pu oser saboter mon travail ! Hurlais-je.


- Écoute, tu es mauvais, qu'es ce que je peux y faire. Tu as besoin d'un supérieur qui te remette à ta place. Puis moi je trouve que je rose te sied bien.


- espèce de ..."


Mon poing était en l air, prêt à frapper. Mais était ce la bonne solution. Doucement, je commençais à me calmer. Si il voulait jouer a ça, il allait pas être déçu. Œil pour œil et vengeance pour vengeance.


"Tu l'emporteras pas au paradis".


Et c est sur ces paroles que je me retourne et rejoint mon bureau.


Chapitre 3 : la sentence


Posté sur mon bureau, j'étais furieux. Il allait me le payer. J'étais en train de réfléchir a une idée de vengeance quand je le vis passer devant moi. Il allait dans le bureau de Sébastien, sans aucun dossier en main. La voila ma vengeance, je vais lui faire ce qu'il m a fait.


Discrètement, je marche dans le petit couloir, prend a gauche et entre dans le bureau de Denis. Je m approche de son ordinateur et commence a modifier certains des fichiers.


"Celui la on efface, lui je modifie cela..."


Soudain, j’entendis Denis parler. Et mince, je n’avais pas prévu qu'il revienne si vite.


Mais Denis était accompagné, il parlait avec quelqu'un :


" Je vous assure, monsieur, que j ai toutes les raisons de croire cela, annonce Denis, D’ailleurs en voici la preuve. "


La porte s ouvrit, laissant apparaître Denis avec son sourire béant et mon patron déconcerté. Je savais plus où me mettre. Se faire avoir une fois est déjà assez difficile a avaler, mais la, je venais de me faire avoir une deuxième fois !


"Nicolas, vous pouvez m expliquer ce que vous faites là... me demanda Sébastien.


Ma bouche restait muette. La surprise, la frustration et la honte étaient tel que je ne pouvais rien faire. Aucune solution s'offrait a moi, je ne pouvais pas dire qu'on a saboter mon travail car je n'ai rien pour le prouver. Et je peux pas nier le sabotage que je suis en train de faire. Je suis perdu...


- Monsieur, il était entrain de saboter mon travail.


- tout les deux, dans mon bureau, immédiatement ! "


Je me lève de la chaise et me dirige vers le bureau de Sébastien. Je vais encore être sanctionner mais la je crains le pire. Contrairement a une erreur, le sabotage est très durement réprimander.


" Bon, au vu des circonstances, Denis, tu as le bureau à l'extérieur du cabinet. Et que dirais tu d'une secrétaire. Nicolas, je pense que tu dois être plus discipliné. Tu seras donc la secrétaire de Denis. Il va lui même rédiger un nouveau contrat de travail te concernant. Par contre, le sabotage n'est pas une chose que je prends à la légère. Je te rappelle que l'on travaille tous pour l'état, et que celui ci a des mesures très strict concernant les saboteurs. De ce fait, tu vas faire un séjour à la clinique Sainte Musse. À ton retour, tu auras intérêt à être le plus exemplaire possible et ce sera Denis qui me rapportera tes moindres faits et gestes. Je te mets en congés jusqu'à ton retour de la clinique. Va prendre tes affaires.


Il ne me restait pas trente six solutions. Il fallait que j explique tout.


- Mais monsieur, ...


- Il n y a pas de MAIS !


Il était furieux. Dans ces conditions, impossible de lui expliquer. Et encore moins de me substituer à sa colère. Encore une fois, je n'ai pas d autre choix que de subir ma sentence.


- Denis, je te donne congé également. Je te laisse aménager ton nouveau bureau et veiller à ce que ta nouvelle secrétaire soit a ton goût. Maintenant partez tous les deux."


Denis était aux anges et ça se voyait. moi c'était le début d un cauchemar, d'un très long cauchemar où le réveil est impossible.


"Prends tes affaires, je t'attends dans ma voiture, me dit Denis."


N ayant pas d autre choix, je m exécute. Je prends mon manteau ainsi que les trois babioles qui traînent sur mon bureau et sors de l entreprise. Denis m attend dans un 207 sport de couleur grise. Je monte à côté de lui et s est ainsi que l on démarre, droit vers les portes de l’enfer.


Chapitre 4 : le piège se referme


Denis filait à travers les rues de la ville, direction plein sud. Il nous fallu pas moins de 10 min pour que les arbres de la campagne soient la seul chose visible a des kilomètres à la ronde. Son sourire me rendait dingue, depuis que j'ai été condamné à être sa secrétaire, son sourire partait d'une oreille à l'autre. Je me sentais mal, très mal. Sébastien, avant de partir, ne savait pas encore quelle sentence m'appliquer. Il nous a dit qu'il nous contactera.


Soudain, la voiture s'arrête devant un grand portail noir. Denis sort une télécommande de sa poche et appuie sur le bouton. Les portes répondant à l'appel, s'ouvrirent lentement pour que la voiture puisse entrer. Finalement, c'est un petit terrain de 2500m² a vu d'œil qui s'offrit a nous ; en son centre, une maison pas très grande comportant un étage. Dans un coin du terrain, une sorte de cabane ou remise étais entreposée. La voiture s'arrête devant une porte d'entrée en bois. Denis descend de la voiture se dirige vers l'entrée. Pour ma part, je ne veux pas entrer. Cette maison représente ma future prison, une nouvelle vie dont on ne m'a pas demander mon avis.


« Bon, tu vas venir ? »


Denis s'impatiente, et je n'ai pas d'autres choix que d'enlever ma ceinture de sécurité et de sortir de la voiture.


« Ah bas enfin... »


Grrrr... il a toujours ce sourire amusé. Pour lui, la victoire est acquise mais j'ai eu le temps de réfléchir a tout sa et je compte pas me laisser faire.


Le plus important pour moi est de prouver que mon travail a été saboté pour que cela plaide en ma faveur. Je franchis le palier de la porte pour me retrouver dans le salon. Cette pièce très sommaire (pas de tableau, tapisserie, cadre photo) laisse entrevoir une cuisine américaine au fond. Des escaliers sur la droite montent au 1 ère étage et d'autres descendent dans une cave, je pense.


"Bon je vais te montrer ton nouveau chez toi".


En bref, sa maison comporte deux salles de bains, une qui est rattachée à la chambre de Denis et une "libre"; il y a un placard; 2 WC placés juste à côté des salle de bains; une salle de jeux; bien sûr il faut rajouter le salon, la cuisine et encore une pièce au sous sol.


"J ai gardé le meilleur pour la fin" me dit-il.


Il ouvre une porte peinte en rose et me montre une chambre spacieuse. Les murs sont peints en rose, il y a de la moquette rose au sol, un lit rose, une armoire rose, une coiffeuse rose ... mais tout est rose ici ?!?


"C est la chambre de ma fille et ta future chambre. T inquiète pas pour elle, elle est parti avec sa mère et ... Disons qu'ils ne vont pas revenir avant longtemps."


Si on regarde attentivement, les princesses qui sont omniprésentes dans la pièce (draps, livres, pots de fleur, posters ...) laisse penser à une fille d environ 6 ans.


"Bon maintenant que tu as vu ton nouveau chez toi, je te conseille d aller prendre un bain avant de venir manger. Tu me laisseras tes vêtements sur le lit et je te déposerai de quoi t'habiller. Ah, pour info, le terrain est équipé d un grillage électrique et le portail ne s'ouvre qu'avec la télécommande qui reste en permanence avec moi. Donc je te conseille également de ne pas t'enfuir. Allez, je te laisse."


La situation est claire. Je dois me tenir tranquille pour le moment afin de ne pas attirer les problèmes et agir le moment venu. Il me faut donc obéir... ce n est pas quelque chose qui me réjouit. Finalement je me résigne à enlever mes vêtements et je les dépose sur le lit. Je me dirige vers la salle de bain et fait couler l’eau. Je sors de l’un des placards un gant et enjambe le rebord de la baignoire.


Mon pied effleure l'eau et la chaleur de celle ci m'envahi immédiatement. Après la journée que je viens de passer, un bain bien chaud est très apaisant. Il me faut 30 minutes en tout pour finir mon bain. Je cherche une serviette et en trouve une rose pour mes cheveux. j'en cherche une deuxième afin de sécher mon corps mais je ne trouve qu'un peignoir rose... Bon, je prends sur moi et enfile le linge de maison. Après un séchage vigoureux, je me dirige vers ma chambre. Sur le lit, mes affaires d'homme ont disparu pour être remplacé par un pyjama gris et rose de femme. Le plus surprenant je pense et qu'il est parfaitement à ma taille. Denis n'a pas été trop dur avec moi, il aurait pu me trouver un string et une nuisette transparente.


Soudain, j entend du bruit venir du bas des escaliers, j'enfile mon nouveau pyjama et descend sur la pointe des pieds. Denis était dans le salon avec son pc, une voix sortait de la machine, il devait être en visioconférence.


"Denis, écoute moi, une féminisation intégrale n'est pas juste pour lui. Je ne sais pas ce qu'il lui a pris mais on ne peut pas aller jusque là.


- Sébastien, il a essayé de saboter mon travail. C est parce qu'il sait que je suis meilleur que lui qu'il a voulu me saborder mon travail. Je demande à ce qu'il soit puni comme il le mérite, à savoir une féminisation intégrale.


- Denis ne déconne pas, Ok tu es en colère. Mais c est toi qui as eu la récompense. Et puis il est jeune. On ne va pas lui faire sa.


- Sébastien, dois je vous rappeler que si je porte cette affaire devant le comité du contrôle du travail (autorité qui sanctionne les fautes professionnelles). Ils vont être de mon avis. Mais on peut arriver à un arrangement, je pense.


- Tu veux quoi ?


- Vous acceptez de signer sans condition le contrat de travail que je vais lui rédiger et la féminisation partielle se fera du buste à la tête.


- je vais juste te mettre une condition, je ne veux rien de trop humiliant pour lui. Si tu me mets une clause qui est limité moralement, c est toi qui en payeras les frais.


- Très bien, ça me va.


- Soit, J'attends le nouveau contrat demain sur mon bureau. L'admission de Nicolas à la clinique sera demain également. Il faut que je te laisse. À demain."


J'entends le bruit d'une déconnexion. Bon faut pas que je traîne ici ou je vais avoir des ennuis. Je me retourne et en marchant sur des œufs, j'entreprends de monter l'escalier. Mais je n'ai pas fait attention au meuble à côté de moi et le percute. Le vase sur le haut du meuble se mets à se balancer et fait un bruit d enfer. Bonjour la discrétion...


"Tu as entendu Nicolas, c'est demain le grand jour ! "


Et voilà, je me suis fait repérer. Je m'approche donc de Denis et m'attends à recevoir une correction pour avoir écouter aux portes. Cependant, il n'en fit rien et me tendit un dossier.


"Tu vas me signer sa. Tu liras plus tard."


Le ton qu'il emploi laisse suggérer des représailles si je n'obéis pas. Je prie pour se que je vais signer ne soit pas trop dégradant. Je saisie le stylo de Denis et signe la série de documents.


"Bien, brave petite. Allez, j ai presque fini de faire à manger. Va à table et attends moi."


La tête complètement ailleurs, je repense à tout ce qu'il vient de se passer. Sébastien a pris ma défense. Mais il ne pouvait pas tellement négocier à cause de la menace de Denis. Et pourquoi Denis m'en veut-il à ce point? Puis tout à coup, je repense à ce qu'il m a fait signer:


Contrat de travail


NOM : Touve


PRÉNOM : Anna (changement de prénom suite à la mesure "nouvelle vie"


EMPLOI: secrétaire polyvalente


Clause première : Mlle Anna Touve accepte son nouvel emploi dès ce jour sous la tutelle de Mr De Mario Denis. L'emploi de Mlle Touve consistera à aider Mr De Mario dans l'ensemble de ses tâches et obéira à ses directives.


Clause deuxième : Mlle Anna Touve devra porter un uniforme de travail. Celui-ci sera choisi par Mr De Mario qui pourra sanctionner en cas de manquement.


Clause troisième: Mlle Anna Touve accepte le logement de fonction qui lui a été attribué à l'adresse suivante:


Chez Denis De Mario


23 rue des pins


34567 Campagne


Elle déclare accepter par conséquent toutes les règles qui régissent son logement. Toute infraction à ses règles conduit à des sanctions.


Clause quatrième: Mlle Touve déclaré avoir pris connaissance que la prochaine faute professionnelle peut conduire à une féminisation totale et définitive.


Clause cinquième : les horaires de Mlle Touve sont flexibles et peuvent changer à tout moment selon son supérieur, Mr De Mario


Fait à Campagne


Le 5 mars 2030


Bon jusque là, aucune surprise. Si ce n'est l'uniforme qui va m être imposé, le reste, je m'y attendais plus ou moins. D'ailleurs, ça me surprend que Denis n'ai pas inséré des clauses plus contraignantes. Même avec l avertissement de Sébastien, c'est le genre d homme qui n'en fait qu'à sa tête. Bizarre...


Je prends le deuxième dossier et commence à lire les documents.


Contrat du logement de fonction


Comme il est écrit dans l'article 3 de son contrat de travail, Mlle Toute déclare accepter les règles suivantes :


Article 1 : Mlle Touve accepte l’emploi de domestique au sein de la résidence de Mr De Mario. Ainsi, après son travail, Mlle Touve doit être à la disposition intégrale de Mr De Mario.


Article 2 : Les taches domestiques lui incombant, Mlle Touve accepte de ne pas être rémunéré pour son travail en échange du logement et du couvert.


Article 3 : Afin que Mlle Touve s'habitue à sa nouvelle condition. Mr De Mario sera le tuteur de Mlle Touve. À ce titre, il pourra gérer librement le patrimoine financier de Mlle Touve et effectuer les achats nécessaires.


Article 4 : Tout manquement à l'un des articles cités sera considéré comme une faute professionnelle et pourra faire l'objet de sanction prévue dans le cadre de la mesure nouvelle vie selon l'appréciation de Mr De Mario.


Ainsi, voilà donc l'envers du décor. Bien que je n'ai pas trop de contrainte au travail (et c'est ce que verra Sébastien), une fois ici, je suis totalement à sa merci.


Je suis désespéré, il va falloir que je prouve vite le sabotage fais à mon encontre. Car la féminisation partielle est réversible mais pas la féminisation intégrale. Et vu comme c est parti, je vais vivre un enfer perpétuelle. Une larme coule le long de ma joue, je n'ai jamais demandé tout ce qui m arrive, et demain sera le jour de ma sentence.


"Oh, mais tu pleures, qu'est ce qui va pas?"


Denis se tenait derrière moi, je ne l avais pas entendu arriver. Et son air tendre et compatissant... Denis tomba au sol, il se tenait la mâchoire. Moi j étais enragé, mon poing encore tendu la où se tenait sa tête, 2 secondes plus tôt. J'en ai marre que l'on se moque de moi, marre que l'on décide à ma place. Marre de ... Une douleur aiguë dans mon ventre se fit sentir. Denis s était relevé et je venais de me prendre son poing. Mes genoux fléchirent, ma respiration se fit haletante. J'ai du mal à réfléchir, un second coup dans la tête fini de me mettre par terre. J'aurai du m y attendre, il est deux fois plus fort que moi. Je sens que ' on me tire, puis c est dans les profondeurs du néant que je sombre.


Chapitre 5 : La femme en nous


Le réveil est difficile; mettre mes idées en place aussi. Je sens quelques choses de dur sous mon dos. Un passage de ma main indique que je suis allongé sur le sol. Je me lève difficilement. Je suis toujours dans le salon. Je m'assois sur le canapé pour reprendre mes esprits. 5 minutes passent, je retrouve la pleine capacité de mes fonctions cognitives. Et... C est bizarre, je suis dans le salon mais j ai l impression que quelque chose à changé.


"Denis ... ?" dis-je à voix haute. Mais aucune réponse ne se fit entendre.


"DENIS ? Hurlais-je.


Sa y est, je commence à paniquer, c est pas normal. Et en parlant de chose pas normal, la pièce est bizarre, ou sont les escaliers, ou est la porte d entrée, le miroir accroché au mur. En analysant la pièce, je suis bloqué. Bon, réfléchis Nicolas, je suis bloqué dans cette pièce et il n'y a que ce canapé et ce miroir. Le miroir? Mais à l instant, il n y avait rien!


Tout doucement, je m’approche du miroir. Je ne suis pas en face de lui mais en biais. J'ai vraiment comme un mauvais pressentiment. Un peu comme dans les films d'horreur, on pressent se qui va arriver. Avec lenteur, je me déplace devant ce miroir et NON !


Je me réveille brusquement, mes mains au niveau de mon visage, je dois oublier l'horreur dont je viens d être témoin. J ai l impression d'être dans un lit, il fait jour, mais je m en fiche. Je fais voler les draps au bout du lit et court devant la glace la plus proche. Je suis dans la chambre de la fille de Denis. Je me place devant la glace et bien que je sois toujours dans un pyjama rose, le reste de mon corps à l air d'être normal. Mes mains parcourt tout de même l ensemble de mon anatomie pour être sûr que le miroir me renvoi pas une image déformée. Après un contrôle minutieux, j accepte enfin l idée que tout sa fut qu'un rêve. Je m'assois sur le lit et ressasse ce rêve étrange. Seul dans cette pièce, le miroir qui apparaît, et l image de cette femme dans le miroir... un instant, j ai cru m’être réveillé après l’opération et qu'il soit trop tard pour faire quelque chose.


Puis, comme si un éclair me frappa, je me souviens... Les contrats abusifs... Le coup de poing dans la mâchoire de Denis... Son coup de poing en retour et le néant...


Et merde, je viens peut être de commettre la deuxième plus grosse erreur de ma vie.


"Denis, Denis, tu es la ?"


Je me précipite vers la porte et tente de l ouvrir, rien à faire, elle est fermé depuis l extérieur.


"Denis, ouvre-moi ! Je m excuses pour hier, j ai agis sans réfléchir. Denis, s il te plaît, je ferai ce que tu veux. Dis-je en suppliant.


- C est trop tard, l ambulance est déjà en route. Elle devrait arriver d'une minute à l autre.


- Denis s' il te plaît, fais pas sa!


- J’en ai rien à faire. Alors crie autant que tu veux et laisse moi tranquille. Tu as tes affaires d'hommes sur la chaise. De toute façon, elles vont finir à la poubelle."


Puis des bruits de pas m indiquèrent que Denis venait de descendre. Et merde, niveau bêtise, j avais fait fort hier. Bon déjà je peux enlever ce pyjama ridicule et remettre mes habits.


"Bonjour messieurs". C est la voix de Denis? Sa veux dire que les ambulanciers sont déjà là... non non et non.


"Il est la haut, mais prenez des mesures de sécurité il est violent."


Une série de pas s'approche de ma chambre. Moi qui suis eu tout juste le temps de m habillé, je me précipite vers le mur du fond comme si je pouvais gagner quelques secondes supplémentaires. De l’autre côté, j’entend le bruit d'une clé que l’on tourne, et ma porte qui doucement me présente mes geôliers.


Denis, le sourire sur son visage, encore, se tenait devant moi avec deux autres ambulanciers très costaud. En parlant de Denis, je ne l’ai pas loupé, il a un gros hématome au niveau de la mâchoire.


"Ces personnes sont là pour toi, me dit Denis


- il est hors de question que je parte!


- je vous avez prévenu qu'il serait retissant. "


L'un des ambulanciers s adressa directement à moi :


"Écoutez monsieur, venez avec nous et ne compliquer pas les choses. Vous savez que vous n avez pas le choix et que toute résistance peut être un facteur aggravant"


De toute façon, avec la droite que j ai mis à Denis, je suis déjà foutu. Il a du faire faire chanter Sébastien pour qu'on m’accorde la peine maximale, celle qui est définitive.


"Partez ! C est un piège, je me suis fait avoir ! Vous allez commettre une erreur! S'il vous plaît, laissez-moi..."


Mais les ambulanciers ne m’écoutent pas. Ils s'approchent doucement, l'un sur ma droite et l'autre à gauche. Puis en parfaite synchronisation, ils m attrapent les bras.


Moi, naturellement, je me débats comme un diable. D'ailleurs, les ambulanciers ont du mal à me tenir.


"Maintenant Mr De Mario!"


Comment sa, maintenant? Et il est où Denis?


Je sens une petite douleur à l arrière de ma nuque. Je tourne la tête et vois Denis, tout sourire, avec une seringue à la main. Les ambulanciers ont du lui donner... je me sens mal. La pièce autour de moi tourne... J entend des voix au loin mais elles sont à peine audible... Tout est confus dans ma tête...


Je tombe.


Me revoici dans le salon. Ma tête ne tourne plus, l escalier et la porte sont toujours absent. Cependant, le miroir est la, accroché à son emplacement habituel. Sachant ce qu'il s'est passé la dernière fois, je ne sais pas si me déplacer devant ce miroir est une bonne idée. Mais malgré tout, on dirait qu'une force invisible me pousse à aller voir. Juste y jeter un coup d œil. Je suis divisé entre ma raison qui me dit que je vais le regretter si j'y vais, et ma curiosité qui me dit que cette fois ci, se sera différent. Après un combat mental acharné, c est la curiosité qui gagne. Je m'approche doucement du miroir et me place devant celui ci.


Bien que je sois toujours un homme, les cheveux bruns et courts, la silhouette avec quelques kilos en trop sans être gros, les bras un peu costaud ; le miroir lui, me renvoie image d'une femme très séduisante, cheveux roux et long, son visage à des traits fin, finement maquillé, de jolis seins remplissant un bonnet C, peut être D. Cette femme est plus mince que moi cependant, elle possède des formes qui ferait tomber la plupart des hommes.


Puis, bizarrement, le reflet de cette femme s'estompa petit à petit, pour ne laisser place qu'à mon reflet. Je pars m'asseoir sur le canapé et, de manière frénétique, j'attrape une mèche de mes cheveux roux pour l enroulé autour de mon doigt. Des cheveux roux ???? Mais depuis quand est ce que je les ai ? Mon corps commence à me faire très mal, je tombe au sol. Ma tête se remet à tourner. Mais qu'est ce qui m arrive? Mes doigts rapetissent petit à petit pour devenir très fins. Mes bras perdent de leurs muscles. Mon ventre devient lui aussi plus petit.


Mon abdomen lui augmente, j'ai... des seins qui poussent ??? Aie, la douleur est insupportable. J ai des goûtes de sueur qui tombe de mon front. Mes jambes s'affinent et mon fessier prend des formes. Cette transformation a duré trois bonnes minutes mais m'a vidé de toutes mes forces. Que s'est t il passé ? La douleur s'estompe petit à petit. Je me relève et fonce devant le miroir. QUOI? Je ressemble comme deux gouttes d'eau à la femme du miroir. La pièce autour de moi tourne, tourne. Ma tête aussi, puis mon corps retombe dans le néant.


Chapitre 6 : Du rêve a la réalité


Le réveil est difficile, je commence à en avoir marre de sombrer et de faire des rêves bizarres. Je ne suis plus chez Denis car je ne reconnais rien. Mais je n'arrive pas à savoir où je suis. Je tente de me relever un peu mais quelque chose m empêche de bouger. J'essaie d ouvrir les yeux complètement. Un marteau tape dans ma tête. J’ai mal à plusieurs endroits. Et cette lumière intense ... C’est avec une grande volonté que j'arrive a ouvrir mes yeux complètement. Des murs blancs, aucune fenêtre, une double - porte peinte en vert, un brancard ??? Je suis à la clinique !


Je tente de bouger mais je me rends vite compte que c est vain. On m'a menotté les pieds et les bras. Est ce trop tard ? Suis-je déjà une femme ? Tant de question qui se bouscule dans ma tête et personne pour y répondre.


BIP! BIP! BIP!


Mais qu'elle est donc ce son strident qui me casse les oreilles. Alerté par une machine, un infirmier rentre dans la chambre. Il s'approche de moi, tapote sur la machine pour arrêter ce bruit et me dit :


"Enfin réveiller, comment vous sentez vous ?


- J'ai mal ..."


Ma voix ! Je n ai plus la même voix! Celle ci est tellement féminine.


Une larme coule le long de ma joue. On est arrivé au point de non retour. Ma vaine bataille n'aura servi à rien. Je ne suis même pas en colère mais terriblement désespéré. Je veux juste que tout ceci soit encore le fruit de mon imagination. Cependant, il faut se rendre à l évidence. Je ne serai jamais plus un homme...


" Allons, ne pleurez pas! Vous vous habituerai vite à ce nouveau corps. Mais j'ai besoin de savoir comment vous vous sentez.


- Je suis désespéré, j'ai mal à certains endroits de mon corps et à la tête. Pourquoi suis-je menotter? Pourquoi ai-je mal? "


- je vais vous donner des médicaments pour la douleur. Et pour répondre à vos questions, vous avez été menotté car vous avez opposé une vive résistance et que nous ne voulons pas de problème ici. Pour la douleur, le mieux est que je vous montre. Vous allez rester calme ou je vous laisse attacher.


- Je pense que maintenant vous n avez plus rien à craindre de moi"


L infirmier sort alors un trousseau de clé de sa poche et me libère des menottes. Il se retourne et pousse un fauteuil roulant.


"Vous allez en avoir besoin. En faite, la douleur est causée par les milliards de nano robot que nous vous avons injecté. Et actuellement, ils travaillent à remodeler entièrement votre corps. Ils ont fini l'aspect physique de votre corps mais vos jambes peuvent à peine vous soutenir pour l’instant. Par contre, le reste de vos muscles fonctionne parfaitement. D'ici normalement quelques jours, vous récupérerez l usage de vos jambes."


Puis sur ces mots, il enlève le drap qui me recouvre, et m'aide à me mettre dans le fauteuil roulant. je me rends compte que j ai pour seul tenue une blouse blanche d’hôpital.


L infirmier me pousse jusque dans la salle de bain pour me positionner face a un grand miroir.


"Je vais vois aider à vous lever, me dit il".


Je passe alors un bras au dessus de son épaule et m appuie sur lui pour tenter de me dresser sur mes deux jambes. Mon équilibre est très précaire, et je n ai vraiment plus de force dans mes jambes, si l'infirmier n'avait pas été la, je n aurai jamais pu me déplacer.


J’ai les yeux fermés car j ai peur de ce que je vais découvrir dans le miroir.


Ce n'est après quelques minutes et des paroles d encouragement de l’infirmier, réunissant le peu de courage qui me reste, que je me décide à ouvrir les yeux. Et ce que je vis me terrifia, mon cauchemar est devenu réalité.


« Selon les ordres de Monsieur De Mario et validé par votre patron, nous avons procédé a la féminisation complète de votre corps. Ainsi, vous vous appelé Anna désormais, vous mesurez 1m60 pour 55 Kg. Cheveux roux, yeux bleu intense, nous avons également affiné votre visage et votre corps. Votre poitrine fait un 90 D, enfin, on a également du remplacer votre appareil de reproduction.


- SORTEZ ! Hurlais-je.


- Ecoutez, il ne faut pas le prendre comme ça, dites vous que l'État vous donne une deuxième chance de vous racheter...dans la peau d'une autre.


- Partez d'ici !!! Posez-moi et partez ! »


Je voulais voir personne, juste qu'on me laisse souffrir en paix. L'infirmier s'exécuta. Il me posa sur la chaise roulante et me laissa seul dans la chambre. Une larme coula de mes yeux, suivie d'une autre, puis se fut un torrent, un torrent de tristesse et de désespoir étroitement mêlée. Cela fais maintenant une bonne heure que je pleure, j'ai mal a la tête et j'ai sommeil. Un infirmier m'a apporté mon repas mais je n'ai pas faim. Je lui demande de bien vouloir me remettre sur le lit-brancard, et m'endors rapidement, rejetant cette réalité qui est maintenant mienne.


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