Et voici le chapitre 3 de "Sissy"... une petite pause a prévoir avant le chapitre 4, l'auteur ayant pris quelques jours de vacances tout schuss.
CHAPITRE 3
Samedi matin, Marie est euphorique ; elle a prévu une journée shopping avec Camille en vue de son entrée dans sa nouvelle école le lundi suivant. Le jeune garçon est saoulé par le débit de parole de Marie si bien qu’il tarde à terminer son chocolat chaud.
- Allez, Camille, dépêche-toi, il faut encore que tu passes à la salle de bain et que tu t’habille. Tu vas voir, tu vas adorer faire du shopping avec moi.
Camille en doute largement, Marie est par nature épuisante et comme tous les ados, il se voit bien traîner des pieds et souffler toute la journée.
Dans la salle de bains, il se déshabille devant Marie qui a pris cette habitude humiliante de toujours être avec lui dans la salle de bains. Il aimerait un peu d’intimité, mais elle ne lui en laisse pas le choix et toujours aussi intimidé par la forte personnalité de sa nouvelle mère, Camille s’y contraint sans rien dire.
Une fois nu devant elle, il la regarde faire la moue :
- T’as des petits poils toi, c’est moche.
- Ah bon ? Ben c’est normal.
- Ben tes jambes ça va un peu près, mais regarde-moi ce que t’as entre les jambes. C’est hideux.
Camille se regarde bêtement. Des poils, c’est normal pour son âge. Ensuite, c’est vraiment naissant, très fins et blonds, ils sont à peine visibles. Il s’inquiète réellement quand Marie sort un rasoir et de la mousse de sous le lavabo.
- Monte dans la baignoire, je vais vite résoudre ce petit truc, ce sera beaucoup mieux.
Marie commence à l’enduire de mousse entre les jambes et le rassure :
- T’inquiète pas. Ce sera plus joli et ça ne fait pas mal. Ne bouge pas et tu seras contente.
Camille tique à cette faute d’accord. Ensuite, terrifié par le rasoir, il est encore réduit au silence. Marie prend un malin plaisir à lui manipuler le sexe et passer le rasoir lentement. Avec une application démesurée, elle s’amuse à humilier le jeune garçon n’osant pas bouger de peur de se blesser.
Une fois son oeuvre terminée , elle lui demande :
- C’est beaucoup mieux n’est-ce pas ?
- Je ne sais pas, c’est bizarre.
- Tu vas t’y faire ! Je déteste les poils... il n’y a que les jeune garçons virils à qui ça va bien. Et tu es bien loin d’être un garçon viril, donc je te veux imberbe.
- Devant le regard effaré de Camille, elle renchérit :
- Tu es un garçon viril a ton avis ?
- Heu, Je.... je ne sais pas..
- Et bien moi je le sais parfaitement et ce depuis que je t'ai vu ! Tu dois donc être traité comme tel ! J’ai bien l’intention de t’éduquer en ce sens.
Les choses sont dites, Marie est satisfaite. Elle sait bien que Camille est bien loin d’avoir compris ses plans et tout ce qu’elle a prévu pour lui.
juste par sadisme, Marie continue d’humilier le garçon par petites touches féminines;
C’est d’abord par des sels de bains puis par de la crème hydratante sur les jambes et enfin par une légère épilation des sourcils.
Camille est partagé, il aimerait se rebeller et affirmer sa masculinité, cependant, dès que Marie s’applique à une action féminisante, son visage s’éclaire, sa voix s’adoucit. Par certains moments, Camille y voit même un début de complicité qui lui réchauffe le cœur. Comme il a cruellement besoin d’amour et d’attention et que Marie lui en donne un ersatz dans ces petits moments, il préfère donc s’écraser et préserver sa relation avec Marie.
Arrivés en centre ville, Camille se sent en décalage dans ses vêtements. En effet, il porte un vieux T Shirt informe, un jean et une doudoune fatigués mal assortis à des baskets bariolées et défraichies.
Tout ça ne colle pas à la douceur de ses jambes et à ses cheveux parfaitement coiffés. Et surtout ni au léger voile de fond de teint que lui a imposé Marie.
A pas de course, Marie l’emmène dans un magasin mixte pour ados. Après quelques minutes de réflexion, Camille se retrouve dans la cabine d’essayage avec des dizaines de vêtements. Marie affirme sa domination en laissant le rideau de la cabine entrouvert et regarde le jeune garçon enchaîner les vêtements en faisant la moue.
Rien n’est bien, rien ne la satisfait, c’est moche, ça tombe mal, etc.. Tout deux commencent à désespérer quand Marie s’exclame :
- Ça ne va pas du tout, attends-moi, je reviens !
Penaud, il replie soigneusement la dernière chemise, effectivement sinistre.
Quand Marie revient, Camille ne remarque rien et enfile le jean. C’est une fois qu’il se regarde dans le miroir que quelque chose cloche. C’est un pantalon de fille, taille basse, étroite, à la coupe skiny, il tombe pourtant parfaitement. Les petits strass sur les rivets et le délavé clair rende la silhouette de Camille lumineuse :
- C’est quand même plus gai non ?
Le pauvre garçon ne comprend pas et acquiesce naïvement.
- Mais c’est pour les filles quand même…
- Je sais, mais qu’est-ce qu’on n’y peut ? C’est ce qui te va le mieux. On ne va pas s’arrêter à un rayon, il est joli et c'est bien tout ce qui compte n'est ce pas ?
- Ben oui... mais... mais ça me fait drôle.
- C’est juste une question d’état d’esprit. Ne t’arrête pas à ce genre de détail.
- Bon d’accord.
Marie feint un bonheur extrême aux mots de Camille, l’embrassant le prenant dans ses bras. Presque choqué de cette affection débordante, le garçon est ému aux larmes. Manipulatrice au possible, Marie a le champ libre, elle part donc en coup de vent rechercher une tonne de vêtements qu’elle choisit à sa guise.
Trop heureux de voir les yeux de Marie pétiller, Camille se prête au jeu, même si certains vêtements sont un peu trop connotés "Fille" à son goût.
La matinée est éprouvante pour le jeune garçon qui peine à suivre le rythme infernal que sa tante lui impose. Quand enfin, ils mangent un bout dans un petit resto de la galerie commerciale, Camille souffle un peu.
- Qu’est-ce que je vous sers ? Questionne un serveur.
- Deux salades caesar et une grande San Pé. Commande la Tante, sans même se souciée des désirs de Camile.
- Très bien. C’est parti.
Puis Marie fixe son neveu, elle le sermone:
- Je t’ai vu regarder les burgers. Faut pas rêver ! La malbouffe, ça te déforme le corps et c’est d’un vulgaire à manger. L’élégance, ça commence dans l’assiette... a moins que tu ne veuille devenir une grosse dondon quand tu sera grande.
Camille ne dit rien, cette seance de shopping la tellement éprouvée qu'il n'a pas prêté attention aux propos de sa Tante.
- Mouais, mais la salade, j’aime pas trop.... Soupire le garçon.
- Tant pis. De toute ton éducation est à faire, je ne me formalise pas. Tu comprendras l’intérêt plus tard l'intêret que je porte a ton alimentation et a ta ligne... je te demande juste de me faire confiance aveuglément. C'est bien clair Camille?
- Heu, oui d’accord.
- Regarde. Nous t’avons déjà acheté pleins de belles choses, et c’est parce que tu m’as suivi dans mes idées. Donc le reste c’est pareil. Je pense pour toi et tu n’as qu’à faire ce que je dis.
Devant le grand sourire bienveillant et ravageur de Marie, l’adolescent fond et répond sincèrement oui à tout ce qu’elle lui raconte sans réfléchir une seule seconde. Après cette courte pause frugale, Marie a déjà envie de repartir faire chauffer la CB. Avant elle propose à son neveu de le suivre aux toilettes.
- Viens avec mo je te prie. Tu vas pouvoir te faire joli avec nos petits achats de ce matin. Je suis sûr que tu te sentiras mieux pour faire les boutiques.
- Mais c’est les toilettes dames. Rougi l'adolescent.
- Et alors ? je ne vais pas aller chez les mecs afin de t'aidé alors suis moi !!!
Le ton autoritaire de sa Tante ne lui laisse pas d'autres choix de lui emboité le pas.
Et, comme dans une cabine d’essayage un peu plus tôt, Camille s’effeuille et pose ses vieux habits à cheval sur le haut de la porte alors que Marie lui passe une tenue de son choix.
Hésitant, il sort craignant le verdict.
- Génial ! encore un peu de boulot mais c’est déjà beaucoup mieux. T’en penses quoi ? Demande Marie.
- On... on dirait une fille. Rougi Camille.
- C’est pas ce que je te demande. Ta tenue ? Elle est bien assortie ? élégante ?
Oui, mais moi dedans ?
- Et bien quoi ? c’est à ta taille ? Regarde, ça épouse parfaitement ton corps de partout, donc toi dedans c’est la perfection.
Camille se regarde de la tête aux pieds. Ses sneakers buffalo à semelle compensée, son jeans moulant, son T-shirt Guess, et son perfecto court, tout est juste légèrement connoté et androgyne mais le tout mixé devient carrément féminin.
Devant la moue septique et presque embarrassé de l'adolescent, Marie ne compte pas laisser a Camille le temps de cogiter. Elle l’emmène aussitôt poursuivre son périple.
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