Voici le chapitre 5 de l'histoire "Sissy"... je rappelle au passage qu'il s'agit d'une fiction et que tout abus de ce genre sur un individu, mineur ou adulte, est strictement immoral.
CHAPITRE 5
Capitalisant sur l’épisode du défilé, Marie a préparé Camille avec les vêtements les plus féminins possibles.
Devant l’effroi du garçon, elle a décidé de ne pas aller au-delà de ce qu’il peut accepter et s’est contentée de fond de teint bien que le reste de la trousse à maquillage l’ait beaucoup tentée.
Arrivées à l’école, ce premier jour en cours d’année les oblige à passer par le bureau de la directrice. Camille est follement stressé, marie essaie de le rassurer :
- Tu vas te faire des amis, ça va aller et on en reparle ce soir ok ?
- Mme Debais ?
- Oui, j’arrive de suite. Attends-moi là, il faut que je parle à la directrice en privé. Je n’en ai pas pour longtemps.
Abandonné et anxieux, Camille reste seul dans ce couloir froid. Il regarde ses ongles rouges et se dit que Marie a bien fait de lui vernir sans quoi il les aurait bien dévorés.
Pendant, un petit quart d’heure, Marie manœuvre la directrice et fait en sorte que la scolarité de son nouveau fils serve ses intentions.
- J’ai lu votre courrier et vous avez bien fait; il faut que l’on discute de la façon dont Camille peut trouver sa place dans notre lycée.
- Effectivement, c’est très particulier et j’avoue être mal à l’aise de la situation. Nous avons Camille à charge depuis très peu de temps suite au drame qui lui est arrivé. Je me suis vite rendue compte qu’il n’était pas comme les autres garçons de son âge. Vous l’avez aperçu dans le couloir : il est très féminin, dans son corps, dans ses goûts, dans ses comportements.
- Oui effectivement, je n’avais même pas compris que c’était Camille, j’ai effectivement vu une jolie jeune fille.
- Et oui… Vous savez comment sont les ados entre eux. Camille n’assume pas ce qu’elle est. Oups, pardon, vous voyez, même en parlant, je le prends pour une fille.
- Oui, ça ne doit pas être facile pour lui de savoir qui il est.
- Effectivement, il est perdu. Il est clair qu’en grandissant, il ne pourra pas lutter contre sa nature, donc je pense que ça ne sert à rien de le considérer comme un garçon lambda. Pour l’aider, on peut l’inciter à assumer sans honte ce qu’il est.
- Vous avez raison. Nous avons d’ailleurs une opportunité de part son prénom mixte. Pourquoi dire que c’est un garçon? Son allure est tellement féminine que j’avais en tête de le dispenser d’EPS et hormis cela, ce serait l’élève Camille Debais. Ainsi naturellement tout le monde va le prendre pour une fille sans lui mettre de pression ou de jugement.
- Ce serait parfait. Je ne sais comment vous remercier.
Après quelques ajustements, les deux femmes sortent.
Marie salue Camille théâtralement, simulant même des petites larmes puis c’est la directrice qui emmène le garçon efféminé vers sa nouvelle classe tout en lui faisant la conversation afin de faire connaissance..
Après quelques couloirs et quelques escaliers, c’est le grand moment. La directrice ouvre la porte de la salle de cours et s’annonce. Camille la suit tête basse avec le cœur qui bat la chamade.
Au comble de la honte, il se retrouve debout sur l’estrade devant ses nouveaux camarades de classe entre son professeur et la directrice .
- Je vous présente Camille qui vient de nous rejoindre. Je vous demande de lui réserver le meilleur accueil et de faciliter son intégration dans notre lycée. Tu peux aller t'asseoir et je vous souhaite une bonne fin de cours et une bonne journée à tous et toutes.
Hésitant, Camille s’avance et regarde du coin de l'œil, les regards le surprennent. Les garçons le regardent avec un intérêt malsain et les filles lui sourient amicalement.
Avançant de table en table, il croise le regard d’une jeune fille qui retire son sac de la table avec un petit sourire d’invitation.
Camille ne pensait pas son allure si marquée, il est en train de comprendre que tout le monde le prend pour une fille.
La jeune fille lui chuchote alors qu’il déballe ses affaires :
- Je m’appelle Lili.
- Camille.
- Trop belle ta tunique. Enfin une fille qui sait se fringuer, c’est cool.
- heu, merci…
Perturbé que tout le monde le prenne pour une fille, le jeune garçon fait profil bas et se réfugie dans l’anonymat de la classe ne sachant comment rectifier cette erreur de jugement générale.
Dès l’intercours, Lilly l’emmène avec elle et lui présente quelques copines de classe. N’osant désavouer Lilly et mourir de honte devant ses nouveaux camarades, Camille ne contredit personne et endosse bien malgré lui son nouveau statut de fille.
Aux combles de la gêne, il se laisse emmener dans les toilettes pour filles lors de la pause pipi traditionnelle et accepte toutes les fautes d’accords et ces “e” en trop dès que l’on s’adresse à lui.
Le petit puceau passe la journée sans ressentir aucune émotion, trop sonné de cette situation et vigilant à ne pas être démasqué. C’est lorsqu’il pose ses petites fesses moulées dans son taille basse sur les sièges en cuir de la voiture Marie qu’il craque et se met à pleurer à chaudes larmes.
(Ci dessus, le jeune Camille a l'âge de 13 ans peu après son arrivé chez son Oncle et sa Tante...)
Marie se demande alors si elle n’a pas été trop trop loin, trop rapidement. Rassurant Camille d’une discussion et d’un réconfort dès leur retour à la maison, elle élabore une stratégie à toute vitesse dans sa tête. Il ne faut pas que l’enfant entre dans une résistance trop forte et refuse la situation, elle doit jouer serré et ramener la situation à son avantage.
Machiavélique, elle console Camille dès le pas de porte franchi et le prend dans ses bras pour l’accompagner sur le canapé.
- Raconte-moi Camille.
- Tout le monde croit que je suis une fille.
- Ah bon ? Comment ça s’est passé ?
- Ben ces putains de fringues, le vernis, voilà comment ça s’est passé, je veux ressembler à un garçon ! J’en ai marre !
- Calme-toi.
- Raconte-moi depuis le début. Quand la directrice t’a emmené en cours.
Camille pleurnichant et se mouchant toutes les 5 secondes avance petit à petit dans le récit de sa journée.
Marie sourit en coin, elle a compris comment manipuler, le garçon. Elle lui demande de préciser les situations pour monter un argumentaire en béton qui giflera toute envie de rébellion de la part de ce petit efféminé.
Après une petite heure de jérémiade qui sont parvenu à l’agacer, elle reprend la main :
- Donc tu me dis que à ton allure, une camarade a vu en toi une jeune fille et qu’à aucun moment tu ne l’as contre dite?
- Oui, mais je ne pouvais pas.
- Peu importe, tu me dis qu’elle a vu en toi une fille. Et tu lui donnes tort ?
- Pas vraiment je suis habillé comme une fille, c’est normal.
- Reprenons, nous sommes d’accord que lors de notre shoppping, tu n’a refusé aucun de ses vêtements.
- Mais….
- Tais-toi, laisse-moi finir
- Tu n’as pas refusé ces vêtements, c’est une chose. Ensuite, tu penses que Roger même avec ta tenue aurait été pris pour une fille?
- Ben non, mais….
- Tais-toi. Donc si elle t’as pris pour une fille, ça dépasse largement ce que tu portes. Ensuite, tu ne l’as pas contredite sur le fait que tu étais une fille. Penses-tu que Roger se laisserait considérer comme une fille?
- Non.
- Donc, tu ressembles à une fille, tu te laisses considérer comme une fille. Et ceci n’est de la faute de personne et certainement pas de cette Lilly qui me semble une gentille fille puisqu’elle t’as accueilli avec beaucoup de coeur. Donc, je pense que tu ne peux en vouloir à personne de ce qui s’est passé. Et demain? Que penses-tu faire?
- Je ne sais pas, je suis coincé, je peux pas lui dire que je suis un garçon, je vais passer pour un pédé.
- C’est une histoire de choix. Ensuite, tu n’as aucunement à avoir honte de ce que tu es. C’est comme ça.
- Mais je suis un garçon, c’est pas normal ce qui m’arrive, je veux être habillé comme un garçon.
Marie prend un air faussement surpris.
- Excuse-moi, mais tu portes un jean et une chemise, si t’as l’air d’une fille, c’est pas tes fringues, désolée de te dire ça.
- Mais ! Et le maquillage ! Et le vernis !
- Tu parles : t’as juste l’air moins blanc et moins triste que d’habitude! Et le vernis, c’est pas une manucure. T’as toujours les mains dans les poches, personne n'a rien vu.
Camille est dépité, tous ses arguments sont démontés un à un par Marie. Le garçon est mitigé entre la sensation de contradictions par principe et la dose de vérité des propos de Marie. En tout cas, plus il déballe sa détresse, plus il la sent inappropriée. Effectivement, c’est lui qui a laissé la méprise s’installer et cette méprise ne serait pas arrivée à la plupart des garçons, il a peut-être réellement un souci avec son corps s’il se retrouve dans cette situation.
Marie voit les larmes se tarir, et la réflexion occuper l’esprit du jeune efféminé. Il est temps pour elle de s’arrêter là et de l’abandonner à la médiation.
Ce n’est qu’au moment du repas et par l’intermédiaire de Roger que le sujet revient sur le tapis. Selon les directives de sa femme, il en rajoute une couche. Pas vraiment intéressé par le sort du jeune garçon, il y voit plutôt la possibilité de se faire tailler une bonne pipe ce soir si sa femme est satisfaite de son soutien.
- J’ai appris ta journée un peu difficile Camille. j’en suis désolé.
- Merci Monsieur Roger..
- Mais tu sais, chacun sa vie. Tu n’as pas à essayer de respecter des codes si ça ne te correspond pas. Si tu as une apparence féminine, c’est comme ça. Il n’y a aucun souci. Ce qui serait ridicule, ce serait certainement que tu te forces à ressembler à ce que tu n’es pas. Je ne peux que t'inviter à faire ce qui te semble le plus normal quand tu retourneras à l’école demain et de suivre cette voie.
- Je pense que vous avez raison, mais je ne sais pas encore ce que je dois faire.
- Tu le sentiras, ne te force pas.
Sa femme boit du petit lait. Si Camille suit le conseil, ce sera gagné. Elle ne le voit pas avoir la force de caractère pour affronter ses camarades. Elle pense plutôt que Camille va se laisser faire et ne pas s’opposer à cette méprise.
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