Et voici le chapitre 4 de "Sissy" envoyée par hhnylons.
CHAPITRE 4
Et La méthode fonctionne et finie par portée ses fruits. A l’aise dans ses fringues, Camille oublie totalement son image assexuée et commence même à apprécier de regarder les vitrines et les devantures des magasins.
Marie pense aussi à elle et se rend dans un magasin de lingerie.
D’abord gêné, Camille se détend, laissant Marie converser avec la vendeuse tout en restant en retrait. Troublé par cet univers si féminin et si délicat, Il regarde les guêpières, les ensembles, les déshabillés... il se sent légèrement émoustillé ce qui l’interpelle. Jamais de sa courte vie, il n’avait ressenti ce type d’excitation légèrement charnelle.
Marie amusée constate le trouble de son neveu et décide d’en jouer.
Elle questionne la vendeuse qui lui conseille quelques ensembles puis file dans la cabine d’essayage. Camille attend patiemment la tête basse regardant en coin toutes les magnifiques pièces de lingerie de ce boudoir. Il reste bouche bée lorsque Marie sort de la cabine vetue d'un ensemble sexy composé d'un slip, d'un soutien-gorge et d'un porte-jarretelle.
Le garçon trouve cette femme magnifique. Malgré la quarantaine elle garde un corps parfait et entrenu à faire rougir de jalousie pas mal de petites pimbèches de 20 ans.
- Je te plais ?
Manquant de s’étrangler, Il éructe un oui ne sachant si c’est la réponse adéquate.
- C’est beau la lingerie, surtout faut pas hésiter si ça te plait. Nous pourrons en discuter... c'est tellement plus jolie que ces horreurs que porte les hommes, ou bien les jeunes garçons.
Après une pause elle ajoute afin de testé l'adolescent:
- Tu n'a jamais essayé des sous-vetements féminins ? Ceux de ta Mere par exemple ? Tout les garçons le font c'est naturel...
Marie s’amuse de voir ses sourcils froncés, soudain elle réalise que c'est peut-etre une erreur de rappellé a Camille le décès encore récent de sa Mere. Mais le garçon ne réagi pas.
Marie en profite pour changé de sujet, enfin pas vraiment. Elle dit a Camille:
- Tu sais si jamais quelque chose te plait... cela ne me gene pas. Bien au contraire.
La vendeuse s'insinue dans la conversation. Amusée elle s'adresse a Marie:
- Je viens justement de recevoir la toute nouvelle collection pour les adolescentes...
Camille craint d’avoir compris l’allusion et préfère ne pas creuser la discussion. Marie déambule devant lui sans pudeur puis essaie un joli déshabillé. Camille se sent de plus en plus excité, les joues empourprées, il détourne le regard pour ne pas aggraver son cas, mais Marie fait exprès de solliciter son avis.
La vendeuse qui connaît bien Marie trouve la situation un peu singulière, mais la gêne du jeune garçon la fait sourire.
En sortant du magasin, Camille apprécie la fraîcheur de l’extérieur et d’être sorti de cette panade. La fin de journée est moins humiliante pour lui, Marie l’équipe d’un smartphone et d’un laptop en vue de scolarité prochaine. Ce couple a des moyens financier qui impressionne Camille, Marie achète tout ce qu’elle veut sans regarder le moindre prix. Jamais il n’a vu autant d’argent défiler en une journée.
De retour à la maison, l’ambiance est festive et détendue. Marie confie à Roger le plaisir qu’elle a eu à faire les boutiques avec Camille, ainsi que leur complicité naissante. Pas dupe, Roger feint de ne pas comprendre le côté surjoué et cautionne sa femme en complimentant Camille.
Il pousse même le bouchon en lui faisant promettre un défilé personnel dès le lendemain. D’abord gêné, Camille accepte voulant prolonger le sourire sur le visage de ses nouveaux parents.
Dimanche, vers 16h00 Roger s’impatiente auprès de Camille :
- Bon et mon défilé?
- Heu, oui, pardon, j’avais oublié.
- Mouais, je crois plutôt que tu aurais préféré éviter.
- Non, pas du tout.
- Tant mieux, je suis impatient. Marie ! Viens voir ma chérie !
- Qu’est-ce qu’il y a ?
- Peux-tu aider Camille à se mettre en valeur ? C’est l’heure de mon défilé.
- Oh, génial ! Viens Camille, on va te faire toute belle !
Impossible pour Camille de répondre à Marie sur ses fautes d’accord répétitive et c’est anxieux qu’il se fait accompagner dans sa chambre.
- Déshabille-toi. On va te faire jolie... comme à la fashion week.
Maintenant rôdé aux exigences de Marie, Camille se dénude sans pudeur et s’installe à la coiffeuse. Marie excitée part dans un monologue saoulant qui berce le jeune garçon hébété et l’incite à se laisser faire mollement.
Marie travaille ses cheveux blonds qui ont gagné quelques centimètres depuis son arrivée. En parallèle, Camille contemple ses ongles en train de sécher maintenant recouvert d’un rouge intense. Il sait que Marie féminise sa coupe de cheveux, et c’est bien pour ça qu’il se concentre sur ses ongles et refuse de regarder le miroir.
Surpris, il a un mouvement de recul quand Marie commence à lui appliquer du fond de teint.
- Ben quoi ?
- C’est pas de trop ? Déjà les ongles, c’est trop fille non ?
- Ce n’est jamais trop fille pour toi ! Et puis, même les hommes se maquillent pour passer à la télé alors ne commence pas à chouiner ; regarde-moi !
Marie sait à la perfection varier ses émotions et paraît d’une seconde à l’autre enjouée ou terriblement inquiétante selon ce qu’elle cherche à provoquer chez Camille.
Manipulé, le garçon se tait et obéit immédiatement craignant ses foudres. Devant sa reddition immédiate, Marie enfonce le clou comme à son habitude, elle le maquille abondamment mais avec goût. Quand enfin Camille ouvre les yeux et se regarde, il échappe un cri de surprise. La transformation est sidérante.
Si Marie l’avait simplement déguisé en fille, son envie de révolte se serait manifestée.
Là, il voit une fille ; c’est bien lui, il se reconnaît complètement mais impossible de croire qu’il s’agit d’un garçon. Les talents et le soin de Marie en ont fait une fille crédible et élégante. La finesse du maquillage, sa nouvelle coupe garçonne presque sexy lui souffle toute envie de rébellion.
- Qu’est-ce que tu es jolie, tu as vraiment un visage magnifique facile à maquiller, c’est une chance. Par contre, tes dents. quelle horreur !
- Camille s'étonne mais répond fierement:
- Mes dents ? Mais qu'est ce qu'elles ont ? Je n'ai pas une seule carie !
Marie le toise:
- Je n'en doute pas. En revanche elles partent dans tous les sens et c'est épouvantable. A mon humble avis il te faut surement un appareil dentaire pour corriger tout cela.
Camille est pâle comme un linge, il s'imagine déjà affublé d'un tel engin dans la bouche et les moqueries qui vont avec et dont sont si friands les adolescents.
- Mais... mais je... je veux pas d'appareil !
Marie lui tire l'oreille:
- C'est à moi seule de juger ce dont tu as besoin et ceci tant que tu vivras sous notre toit. T'avoir à charge est déjà un bien lourd fardeau alors ne commence pas à nous créer des problèmes... et puis t'en fait pas, même avec un appareil dentaire je suis sûre que tu seras mignonne à croquer !
Pour la seule fois où il a tenté de s’opposer, Marie lui a bien fait comprendre sa position. Sonné, il ne dit pas un mot, et n’a même pas fait attention au terme "Mignonne" employée par sa tutrice..
Après quelques minutes d’un silence pesant, Marie reprend la main et lui tendant un jean et une tunique :
- Allez, ça va aller... tu vas t’y faire. Le plus dur, c’est le début. Quand tu auras intégré ce que nous attendons de toi, je suis sûre que tu adoreras ta nouvelle vie.
Embrumé dans ses pensées et ses doutes, Camille passe sa première tenue et se présente à Marie qui l’ajuste.
- Roger va être bluffé. Je vais l’appeler, reste-là.
Toute excitée, elle descend les marches 4 à quatre et se précipite vers son mari.
- Chéri, viens, Camille est prête. Trop bien, une vraie fille, un truc de dingue!
- Calme-toi un peu. Je comprends que ça t’amuse, mais t'exagère pas un peu ?
- Pas du tout, il a un corps de fille... c'est a si trompé, ormis peut-etre quelques détails qui lui manque. Je te le dit, ce Camille est de la vraie pâte a modelée... il est même prêt à avoir un appareil dentaire si j’en ai envie figure-toi !
- Hein ?
- Laisse tomber et viens voir la petite merveille que je suis en train de créer.
Amusé et rieur, Roger suis sa femme et prend place dans le chesterfield insatllé sur le palier de l’étage.
- Camille, tu peux sortir !
Après quelques secondes, le jeune garçon s’approche penaud, se triturant les doigts et le regard bas. Il craint de susciter les moqueries de Roger mais c’est plutôt l’inverse qui se produit.
Roger est effaré. Il ne le reconnaît pas. devant lui il a une fille pré ado, belle comme un coeur et sapée à la mode avec son jean moulant, ses sneakers compensées et sa tunique échancrée. Il en reste sans voix alors que Marie saute au plafond :
- Je te l’avais dit hein ? Génial non ?
- Effectivement, je suis surpris, c’est pour le moins réussi.
Également surpris, Camille relève la tête et découvre les yeux exorbités de Roger qui lui confirme :
- Tu es magnifique Camille. J’aime beaucoup. Mais ne sois pas géné, approche un peu, déambule, tourne-toi. C'est un défilé alors fais pas ta timide.
Un peu gauche, le jeune garçon se prête au jeu occultant totalement le féminin une nouvelle fois employé. Il a maintenant bien conscience que ces fautes d’accord vont devenir systématique et qu’il ne pourra rien n’y faire.
Tenue après tenue, il en arrive même à se détendre et à apprécier les commentaires dithyrambiques de Roger et Marie sur sa plastique impeccable.
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