Quelques traductions de captions de divers auteurs présents sur Deviantart: Privaa et Rina Lane...
Recits et Captions de féminisation imposée ou les jolies femmes et les belles jeunes filles n'en sont pas vraiment. Bien evidement tout ici est fantasmé et la contrainte n'est qu'imaginaire. Un univers réservé aux adultes...
CHAPITRE 11
Lucy n’appela pas sa sœur à son retour de Loxley Hall et ne répondit pas quand sa sœur l’appela, trois fois. Elle était trop fatiguée pour faire face à ce qu’elle savait être une conversation très difficile, mais le matin, elle ne pouvait pas l’éviter:
Anna appella peu après huit heures, alors que Lucy était encore à moitié endormie.
- Allo ? Alors, tu l’as récupéré ?
- Euh, euh, non.
- Non ?
- Eh bien, pas encore tout à fait... dans quelques semaines peut-être.
- Lucy, tu devais y aller hier pour le ramener à la maison. Que s’est-il passé ?
- C’est compliqué.
- Non, ce n’est pas le cas. Tu as décidé d’aller le chercher et de le ramener à la maison. C’est ce que tu allais faire, tu es sa mère, bon sang.
- Oui, je sais tout ça. Le problème, c’est... c'est qu’il aime être là-bas.
- Il aime ça ?
- Eh bien, ce n’est pas exactement qu’il aime ça, c’est plus…
- Lucy, tu n’es pas saoule, n’est-ce pas ? Ou défoncée ?
- Ne sois pas ridicule. Il est huit heures du matin.
- D’accord. Mais tu dois me dire pourquoi Jake n’est pas à la maison avec toi. Tu es à la maison pour un moment ?
- Oui... Oui mais c'est moi qui passerait te voir.
Anna dit d’accord, elle mettrait du café.
Une demi-heure plus tard, Lucy frappait à sa porte. Anna ouvrit et dit que Ted avait emmené les enfants au parc pour qu’ils puissent avoir un peu de paix. Quelques minutes plus tard, elles étaient assises à la table de la cuisine, chacune avec une tasse de café fumant.
- Honnêtement Anna, commença Lucy, j’ai failli m’évanouir quand il est entré dans la pièce. Il a des mèches roses dans les cheveux…
- Quoi ?
- Oui, mais il était absolument magnifique… des yeux charbonneux, ce rouge à lèvres rouge vif que portent les enfants de nos jours, de grosses créoles et une petite robe qu’il avait achetée la veille.
- Jake a acheté une robe ?
- Oui. Je sais, je n’arrivais pas à y croire non plus. Mais il l’a fait. C’était une robe noire sans manches avec une jupe courte froncée à rayures noires et blanches. Il la portait avec des collants noirs et il était fabuleux. Je ne l’avais jamais remarqué avant, mais il a de belles jambes.
Bref, une fois le choc passé, nous avons commencé à discuter et tout s’est bien passé jusqu’à ce que je lui dise que je le ramenais à la maison. Je m’attendais à ce qu’il saute de joie. Au lieu de cela, il est immédiatement passé en mode Jake, a retroussé sa lèvre inférieure et a fait un mouvement tremblant. Il a dit qu’il ne voulait pas rentrer chez lui, qu’il voulait rester à Loxley, puis il est parti en colère sans un mot.
- A-t-il dit pourquoi il voulait rester ?
- Non, seulement que c’était son affaire. J’étais perplexe, alors je suis allée voir Julia Bagnall pour essayer de savoir ce qui se passait et après un moment, elle a admis que Jake était en couple avec un autre garçon et que cela semblait être sérieux et qu’elle était presque sûre que c’était la raison pour laquelle il ne voulait pas partir.
- Une relation ? Tu crois qu’ils ont des relations sexuelles ?
- Anna ! Je ne sais pas et je ne veux pas le savoir. Je ne veux même pas y penser. En fait, au début, j’ai pensé que Jake était peut-être en couple avec une fille parce que Julia n’arrêtait pas de parler de cette personne Georgina, mais ensuite j’ai réalisé, bien sûr, que Georgina devait être un garçon. Elle utilise toujours des pronoms féminins pour ses élèves et ils ont tous des noms féminins…
- Pour l’amour de Dieu !
- Oui, je sais, il faut s’y habituer. Quoi qu’il en soit, elle a continué en expliquant que Georgina devait partir à la fin du mois prochain et qu’elle était certaine que lorsque cela arriverait, Jake serait parfaitement heureux de rentrer à la maison. Elle a souligné qu’il serait très difficile de faire partir Jake contre son gré et a suggéré que la meilleure chose à faire serait de le laisser rester jusqu’à ce que Georgina soit partie. C’est donc ce que j’ai décidé de faire…
- Tu n’aurais pas pu le convaincre ?
- Je ne pense pas. Tu sais à quel point Jake est têtu. Je veux dire, il était clair pour moi dès les premières minutes qu’il était parfaitement à l’aise en s’habillant en fille, donc il n’y avait aucune raison pour qu’il rentre à la maison. Et qu’est-ce que j’allais faire ? Le traîner jusqu’à la voiture et l’enfermer ?
- C'est ce que tu aurait dû faire !
- Je suppose que oui.
- Que s’est-il passé ensuite ?
- Elle est partie annoncer la bonne nouvelle à Jake et quelques minutes plus tard, il est arrivé en trombe, tout sourire, m’a fait un gros câlin et m’a dit qu’il avait emprunté un sac à main pour que nous puissions aller faire du shopping…
- Mon Dieu, je n’arrive pas à y croire.
- Je lui ai demandé s’il était d’accord pour sortir en robe et il a dit que oui, et nous sommes donc allés au centre commercial. Honnêtement, Anna, tu n’aurais jamais cru que ce n’était pas ma fille si tu le voyais. J’étais comme hébétée la plupart du temps... je n’arrivais pas à croire que j’étais en train de faire du shopping avec mon fils qui non seulement portait une robe mais battait des cils en regardant les garçons.
- Mon dieu...
- Il savait que les garçons le regardaient et je pouvais voir qu’il aimait ça.
Lucy a décrit ce qui s’est passé dans le restaurant quand il est sorti des toilettes pour dames.
- Il marche comme un mannequin, mettant un pied directement devant l’autre, je suppose que c’est ce qu’on lui a appris à Loxley, et quand il s’est rendu compte que des gars le regardaient, il a commencé à balancer ses hanches. C’était très léger, mais je pouvais clairement voir ce qu’il faisait.
Anna a ri et a secoué la tête.
- Je n’arrive pas à y croire... a-t-elle répété. Jake en tentatrice. Bon Dieu, et après ?
Lucy termina son café et se leva pour laver sa tasse à l’évier. Puis elle se tourna vers sa sœur.
- Tu n’aimeras pas ce que je vais dire, prévint-elle. L’apparence physique de Jake a changé, évidemment, mais c’est plus que ça. Il était plus joyeux, plus bavard et plus affectueux hier que je ne l’ai jamais vu. À plusieurs reprises, alors que nous faisions le tour du centre commercial hier, il m’a pris le bras, ce qu’il n’aurait jamais fait normalement. Pour te dire la vérité, je ne l’ai jamais vu aussi détendu et heureux. Ce garçon maussade et misérable que j’ai livré à Loxley Hall semble avoir disparu, Dieu merci.... La seule conclusion que je peux tirer, et c’est ce que tu n’aimeras pas, c’est que cette discipline du jupon semble fonctionnée.
A LOXLEY HALL
- J’ai une surprise pour toi, murmura Georgina.
- Est-ce une bonne surprise ou une mauvaise surprise ? demanda Judith-Ann.
- Cela dépend, répondit mystérieusement Georgina.
Elles étaient allongés nues sur le petit lit de la chambre de Judith-Ann après ce qu’elles appelaient désormais la traite mutuelle. (Judith-Ann trouvait toujours hilarant le concept de traite mutuelle, auquel Georgina l’avait initiée.
Si on continue comme ça, avait-il un jour gloussé à son amie, on va commencer à meugler.
- Ça dépend de quoi ? Georgina resta silencieuse un moment, puis elle dit:
- Ça dépend si tu aimes quand je te baiserai.
Judith-Ann déglutit pour cacher sa surprise.
- Qu’est-ce qui te fait croire que je vais te laisser me baiser ?
- Parce que, ma chérie, nous avons fait tout le reste. Il est temps de passer à autre chose.
Elle se pencha sur le lit, attrapa quelque chose par terre, prit un tube de quelque chose et l’agita devant le visage de Judith-Ann.
- Tu sais ce que c’est ?
- Je ne sais pas. Du dentifrice ?
Georgina rit.
- Non, ma chérie, c’est un gel lubrifiant et tu sais ce que je vais en faire ?
Judith-Ann avait une très bonne idée, mais secoua la tête. Elle aimait ce genre de jeu d’actrice.
- Je vais en étaler dans et autour de ton trou et ensuite je vais te baiser à mort, dit-elle en dévissant le bouchon du tube et souriant à Judith-Ann.
- Je ne veux pas être baisé à mort, monsieur... Dit Judith-Ann, adoptant une voix aiguë de fille. Mais ça ne me dérangerait pas d’être baisée...
Georgina rit à nouveau. Elle s’agenouilla sur le lit entre les jambes de Jake, puis les souleva et les repoussa doucement pour que les cuisses de Judith-Ann soient pressées contre sa poitrine.
- Reste dans cette position. Est-ce que ça va ? Judith-Ann sourit et hocha la tête.
D’une certaine manière, elle pensait que lorsqu’elles auraient eu des relations sexuelles pour la première fois, ce serait plus romantique, ce n’était pas très romantique d’être allongé sur le dos avec les jambes en l’air.
Elle regarda Georgina presser le tube dans sa main, puis il se pencha et sembla examiner minutieusement le trou du cul de Judith-Ann.
- C’est si doux, dit-elle en levant les yeux vers Judith-Ann.
Judith-Ann, le cœur battant, pouvait sentir les doigts lubrifiés de Gorgina dans son rectum. Ce n’était pas désagréable. Puis il sentit l’érection de son amie pousser contre son anus, mais rien ne se passa.
Gorgina, le visage rouge, marmonna:
- Je ne peux pas entrer. Essaie de te détendre.
Judith-Ann faillit rire.
- Me détendre ? Dit-elle. Tu plaisantes ?
Gorgina lui demanda de se pencher avec les deux mains et d’écarter les fesses de son cul, mais cela ne fonctionna pas non plus.
- Essayons une position différente... Retourne-toi et mets-toi à quatre pattes. On verra si la position de levrette est meilleure.
Judith-Ann fit ce qu’on lui disait. Gorgina attrapa ses hanches et tira littéralement Judith-Ann sur son pénis. Une douleur brûlante qui semblait traverser tout son corps indiqua à Judith-Ann que son amie était enfin entré en elle.
- Tu me fais mal... S’il te plaît, arrête...
- Je suis en toi maintenant. Tu iras bien dans une minute.
La douleur s’aggrava. Judith-Ann était furieuse que son amie soit si inconsidéré.
- Non, je ne veux pas bien ! S’exclama Judith-Ann.
Elle se tortilla et sentit la trique de Gorgina lui échapper.
- Quelle partie de non ne comprends-tu pas ? Demanda Judith-Ann avec colère.
Judith-Ann grimaçait:
- Tu me faisais vraiment mal.
Gorgina avait honte. Son érection avait disparu.
- Je suis désolée, Judith-Ann. Évidemment, je ne voulais pas te faire mal, mais je pensais qu’une fois dedans, tout irait bien.
- Eh bien, ce n’était pas le cas ! Dit Judith-Ann en se levant du lit avec précaution. Ses fesses semblaient en feu.
- Je veux que tu retournes dans ta chambre maintenant.
Miss Bagnall, qui avait regardé tout le spectacle, avait énormément apprécié.
Elle attendait que cela se produise depuis que Sam, le jardinier, lui avait rapporté que Georgina lui avait donné de l’argent et lui avait demandé de lui acheter un tube de gel de lubrifiant la prochaine fois qu’il serait en ville.
Sam oublia de mentionner à Miss Bagnall que le prix qu’il avait soutiré à Georgina était une fellation dans la remise, mais il suivit consciencieusement ses instructions de lui rendre compte du moment où il aurait remis le tube à Georgina.
C’est ainsi que Miss Bagnall s’attendait à voir de l’action lorsqu’elle alluma l’écran de surveillance dans sa chambre ce soir-là et se concentra sur la chambre de Judith-Ann, où cette était à genoux en train de sucer et de masturber alternativement la bite de Georgina. Une fois que Georgina eut fini, elles échangèrent leurs positions.
C’était un événement presque nocturne et Miss Bagnall n’y prêta pas beaucoup d’attention jusqu’à un peu plus tard, lorsque Georgina sortit soudainement un tube de dessous sa robe, qui gisait sur le sol où il avait été laissé après que Judith-Ann l’ait déshabillée. Elle ne put entendre la conversation qui s’ensuivit alors que Georgina agitait le tube sous le nez de son amie, mais elle pouvait voir que Judith-Ann souriait et gloussait et était manifestement un partenaire consentant dans ce qui allait se passer.
Miss Bagnall éclata de rire devant les tentatives de sexe anal de Georgina, initialement vaines. Elle tenait son pénis engorgé d’une main et le poussait à plusieurs reprises contre un anus qui restait résolument fermé, devenant visiblement de plus en plus frustrée à chaque instant. Miss Bagnall ne pensait pas qu’elle s’en sortirait mieux lorsqu’elles changèrent de position, mais Georgina réussit à attraper les hanches de Judith-Ann et il était clair, à en juger par l’expression angoissée de Judith-Ann, que Georgina était enfin entrée en elle et lui faisait mal.
Miss Bagnall était presque sûre que Jackie demandait à son amie d’arrêter, elle disait certainement quelque chose de très fort. Elle réussit à se dégager de sous son amie et se glissa hors du lit en criant toujours sur Georgina et en désignant la porte. Georgina ramassa ses vêtements et sortit. Lorsqu’elle fut partie, Judith-Ann se jeta sur le lit et se mit à pleurer.
Le lendemain matin, Miss Bagnall fut surprise de les trouver assises côte à côte au petit déjeuner, comme elles le faisaient d’habitude, rigolant et chuchotant comme si de rien n’était. Miss Bagnall était ravie. Elle voulait qu’elles restent amis, non seulement pour le divertissement nocturne qu’ils leur procuraient, mais aussi parce qu’ils étaient les élèves vedettes de l’académie de Loxley Hall, deux vilains garçons qui, grâce à la magie de la disciplne du jupon étaient devenus de gentilles filles.
Ce n’était pas tout à fait la vérité, mais c’était ainsi que Miss Bagnall choisissait de le voir.
Miss Bagnall n’avait pas non plus été entièrement honnête avec la mère de Judith-Ann. En fait, elle n’avait aucune idée de la date à laquelle Georgina prévoyait de quitter Loxley Hall, mais c’était la meilleure excuse qu’elle pouvait trouver dans un délai aussi court pour empêcher Judith-Ann de partir.
Et ça a marché. C’était tout ce qui comptait pour Miss Bagnall.
A SUIVRE...
BIMBO SOUS COUVERTURE PARTIE 13
Chapitre 3 : Faire un exemple
David prit une gorgée de son café alors qu'il se dirigeait avec contentement vers l'ascenseur.
Cela faisait maintenant quelques jours que s'était écoulée sa soirée avec Elvira, et la nuit avec une dominatrice s'était révélée être d'une très bonne aide contre son stress. En tant que patron, cela faisait des merveilles de n’avoir aucun contrôle le temps d’une soirée.
Mais alors qu'il se dirigeait vers l'ascenseur, il vit l'équipe de Jonathan à l'œuvre.
Il remarqua que Jonathan portait clairement un chemisier de femme. Il se souvint qu'Elvira avait mentionné l'autre soir qu'elle apporterait des changements à Jonathan, mais il ne s'attendait pas à ce type de changement, il ne savait pas vraiment ce que cela voulait dire.
Il se dirigea vers son bureau pendant que les autres étaient occupés.
- Elvira, puis-je te parler ? A t-il demandé.
- Mais bien sûr, monsieur.
Et ils se dirigèrent tous les deux vers l'ascenseur et traînèrent autour des portes.
Que porte Jonathan ? Ne me dit pas que c'est ce que tu voulais dire l'autre soir ? Dit David en essayant de conserver un certain calme.
- Si... je t'ai dit que je ferais quelques changements et tu as dit que c'était bien. Je vais juste le mettre en contact avec son côté féminin si tu veux savoir. A-t-elle dit répondue sechement .
- Et David est d'accord avec ça ?
- Et alors, peu importe non ? A t-elle dit.
En vérité, Jonathan n’était pas du tout d’accord avec ça.
Quelques jours auparavant, Elvira était entrée dans le bureau de Jonathan munie d'une paire de ciseaux, et avec autorité avait découpé sa chemise pour la lui faire remplacé par le chemisier typiquement féminin qu'elle avait apportée. Depuis, c'était son uniforme.
Bien sûr il avait essayé de venir avec une nouvelle chemise, mais Elvira l'avait de nouveau découpé et donné un chemisier de rechange, mais elle ne s'était pas contenté de ça.
Elvira avait également ajouté un étroit corset a l'accoutrement de Jonathan, avec la menace d'ajouter un sous-vetement ou un vêtements féminin pour chaque chemise d'homme qu'il apporterait, ce qui le dissuada aussitôt de réessayer.
- D'accord... Tant que cela ne gêne pas son travail. Soupira David.
- Ce ne sera pas le cas. Assura Elvira.
David lui demanda:
- Est-ce qu'on est toujours d'accord pour ce soir ?
- Je crains que non. Puis-je modifier notre réservation pour demain soir ? A t-elle a demandé.
- Bien sûr, mais pourquoi ?
- Je viens juste de trouver un nouveau client pour mes activitées annexes, quelqu'un que tu devrais forcément connaître puisque c'est ton PDG, Ron Howard ? Répondit Elvira avec un sourire narquois.
David ne pouvait pas dire si elle lui faisait juste une conversation ou si c'était une menace voilée de sa part car il semblait remettre en question ce qu'elle faisait a Jonathan. Faisant ainsi savoir à David qu'elle pouvait avoir une certaine influence par l'entremise de son PDG.
David se dirigea vers l'ascenseur en disant a Elvira:
- J'allais oublier, un autre membre de l'équipe, Richard, sera de retour aujourd'hui. Il était en congé depuis quelques mois pour une raison personnelle. J'en ai déjà parlé au reste de l'équipe. Je suis sûr que vous travaillerez bien ensemble.
Elvira n'avait pas hâte d'avoir un autre homme dans l'équipe, cela pourrait ruiner ses projets avec Jonathan autant que les promesses qu'elle avait faites aux filles.
Pendant ce temps, Jonathan avait passé la journée caché dans son bureau.
Ses collègues féminines n'avaient pas fait de commentaires au sujet de son chemisier féminin ces derniers jours, mais elles l'avaient certainement vu. Ce qu'il ne savait pas c'était que Elvira avait conseillé a ces dernieres de ne rien dire pour éviter des problèmes inutiles avant que son travail ne soit pleinement terminé.
Jonathan avait été informé par email ce matin du retour de son collègue Richard, et même s'il devrait probablement lui réserver un accueil chaleureux en tant que supérieur, il ne voulait pas qu'il le voie ainsi.
Richard revint au travail peu de temps avant le déjeuner, il se rendit à la réception et remarqua tout de suite la nouvelle secrétaire.
- Bonjour mademoiselle, je m'appelle Richard. C'est agréable de rencontrer un nouveau visage.
Elvira ne leva pas même les yeux de son écran d'ordinateur.
- Enchanté de vous rencontrer... Dit-elle par politesse.
Richard dit bonjour à Patricia et Cynthia puis se dirigea vers le bureau de Jonathan.
Pendant qu'il était là, Elvira se tourna rapidement vers les filles.
- Les filles, vos opinions sur Richard ?
Cynthia resta muette mais Patricia intervint tout de suite:
- David m'a dit qu'il était le prochain sur la liste pour une promotion. Solidarité masculine sans doute parce que mes résultats de ventes dépassent largement les siens...
- Il sera parti d'ici la fin de la journée, ne t'inquiète pas pour ça ! Répondit Elvira.
Dans le bureau de Jonathan, Richard entra et s'assit en face de lui.
Richard était un gars plutôt sympathique et qui n'avait aucun problème avec Jonathan. Il avait vraiment l'esprit d'équipe.
- Alors tout va bien ? Demanda-t-il a Jonathan.
- Oui, je vais bien, c'est bon de te revoir... Dit doucement Jonathan.
Richard remarqua son inconfort avant de remarquer le chemisier.
- Mais qu'est-ce que tu portes ? Demanda Richard.
Jonathan essaya de balbutier une réponse. Mais il n'en eu pas le courage et resta silencieux.
- Putain mais c'est un chemisier ? Pourquoi tu portes un chemisier de bonne femme ?
Le rire auquel Jonathan s'attendait était en fait une simple inquiétude de la part de son collègue, ce qui lui donna une lueur d'espoir.
- Si tu veux le savoir... en fait c'est vraiment difficile à dire, mais la nouvelle secrétaire est en fait une de mes anciennes camarades de college. C'est elle qui me force porter ça, elle me fait chanter.
Jonathan était heureux de pouvoir enfin partager cela avec quelqu'un.
- Sérieusement ? Et bien crois moi que je ne vais pas la laisser faire. On va s'asseoir et avoir une petite conversation pour te remonter le moral ensuite j'irai discuter avec elle, d'accord ?
- Vraiment ? Merci Richard, cela compte beaucoup pour moi. A déclaré Jonathan.
Environ une heure plus tard, Richard quitta le bureau de Jonathan et se dirigea directement vers celui d'Elvira.
- Qu'est-ce que vous croiyez faire avec Jonathan ? Cria t-il.
- Oh, tu veux surement dire Jennifer ? Répondit Elvira, nullement impressionnée.
- Tu es nouvelle ici et je ne vais pas te laisser intimider mes collègues. Écoute-moi...
Avant même que Richard n'ait pu finir sa phrase, un agent de sécurité lui a tapoté sur l'épaule. Il s'est retourné et a vu deux gardes de sécurité et une femme d'âge moyen qui travaillait aux ressources humaines.
Jonathan sortit timidement de son bureau lorsqu'il entendit le tumulte.
- J'ai bien peur que nous devions vous escorter hors du bâtiment, Richard ! A déclaré la femme.
- Quoi ? Et pourquoi ? A-t-il crié.
- Nous en discuterons dehors ! A-t-elle répondu.
Les gardes ont emmené Richard jusqu'à l'ascenseur et la femme des ressources humaine est restée un moment pour s'adresser au service.
- Si je pouvais avoir votre attention. En raison d'allégations extrêmement graves de harcèlement sexuel formulées par une employée ici présente et corroborées par deux témoins, Richard s'est vu définitivement interdire l'accès au bâtiment. C'est un choc pour nous tous alors si quelqu'un veut parler car il ou elle serait au courant de certaines choses mon bureau est ouvert.
Puis elle est partie.
Pendant ce discours, Elvira a passé tout son temps à regarder Jonathan. Puis elle se leva et le poussa dans son bureau.
- Tu comprends le niveau de contrôle que j'ai maintenant, salope ? Lui dit Elvira tout en le poussant avec force sur une chaise.
- Je t'en prie laisse-moi en paix. S'il te plaît ne fais rien d'autre, Elvira. J'étais enfin heureux ici avant que tu n'arrives... Dit désespérément Jonathan.
- C'est bien ça le problème ! Dit Elvira a Jonathan en lui jetant son manteau a la figure.
- Où allons-nous ? Demanda Jonathan.
- Ton visage est blanc comme un linge depuis le petit spectacle que l'on viens de voir, je pense que nous pouvons faire quelque chose à ce sujet ! A-t-elle répondu.
Et lorsque Jonathan a quitté le travail ce jour-là, non seulement il portait son chemisier de femme et son corset, mais il était aussi désormais entièrement maquillé !
C'était un maquillage encore assez discret, mais on pouvait quand même dire qu'il était là.
Jonathan est parti précipitamment pendant qu'Elvira allait voir ses collègues.
- Tu es pleine de surprises, Elvira, je n'arrive pas à croire à quelle vitesse tu t'es débarrassée de Richard... Dit Patricia en tapotant le dos d'Elvira.
- Et ce bureau sera bientôt entièrement féminin... A déclaré Elvira, fière de son travail jusqu'à présent.
Cynthia s'étonna:
- Finalement tu veux aussi faire viré Jonathan ?
Elvira posa ses mains sur ses hanches:
- Surtout pas... Aujourd'hui notre chere Jennifer a tout simplement commencé à prendre ses premieres doses d'hormones féminines !
Cynthia et Patricia echangerent un regard presque gené:
- Des... des hormones ? Je... je pensait juste...
Elvira pouffa:
- Que quoi ? Que j'allais me contenté de faire de Jennifer une simple travestie ? Après m'être débarrassée de Richard, je lui ai fait comprendre que c'était désormais moi qui dirigeais presque tout ici et qu'à partir de maintenant elle devait avaler un comprimé d'hormones en ma présence matins et soir !
Après quelques hésitations les deux filles approuverent la décision d'Elvira:
- Je suis tellement excitée. En tout cas le maquillage de Jonathan était superbe. Déclara Cynthia.
- Et il y a encore bien plus à venir cette semaine. Croyez-moi d'ici la fin de la semaine prochaine vous aurez reprise la direction du bureau.
- Je suis impatiente de voir ça ! Se rejouie Patricia.
- C'est mon métier, je suis une professionnelle, mesdames. A déclaré Elvira.
Alors que les deux femmes s'agitaient à l'idée de ne plus avoir a dépendre de Jonathan et de diriger le bureau, Elvira mouillait à l'idée de faire à nouveau de la vie de Jonathan un enfer.
Chapitre 4 : La fin de partie d'Elvira approche
Patricia a levé les yeux de son ordinateur pour voir Jonathan arriver au travail.
C'était jeudi et Elvira avait dit aux filles que son plan serait terminé vendredi.
Patricia se demandait quelle humiliation la secrétaire allait infliger à son patron aujourd'hui, mais pas suffisamment pour l'empêcher de travailler.
Patricia était une femme qui ne perdait pas de temps. Elle savait ce qu'elle voulait et savait comment l'avoir. Le père de Patricia l'avait quittée, elle et sa mère, quand elle était très jeune et cela lui avait laissé une impression durable.
Depuis, elle n’a jamais été une grande fan des hommes, ils n’étaient pour elle qu’un moyen d’arriver à ses fins. Hormis Jonathan, elle était de loin la travailleuse la plus acharnée du bureau.
Ses bonnes évaluations de performances lui avaient valu quelques bonus dans le passé, mais comme Jonathan était le manager de l'équipe et travaillait le plus dur, elle n'avait jamais obtenue beaucoup plus.
Elle espérait donc que ce qu'Elvira avait prévu pour Jonathan serait bon pour elle et sa carriere.
Elvira lui avait dit, ainsi qu'à Cynthia, qu'elle emmènerait Jonathan faire une petite sortie.
Patricia l'a soutenue. Plus Jonathan passait du temps en dehors du bureau à faire Dieu sait quelles choses de fille avec Elvira, moins il était efficace dans son travail.
Dans son bureau, Jonathan était stressé.
Au cours des deux dernières semaines, Elvira était arrivée et avait pris le contrôle total de sa vie professionnelle. Elle l'avait habillé de sous-vêtements et de chemisiers féminins, lui avait fait les ongles et l'avait maquillé.
Les faux-ongles rouge en résine laqués d'un verni rougie vif étaient restés depuis qu'Elvira les lui avait posés, mais le maquillage lui appliqué tous les jours depuis une semaine par Elvira.
La veille Elvira l'avait emmené dans un salon de coiffure haut de gamme et lui avait fait posés des extensions de cheveux qu'elle avait faite coiffés de manière féminine. C'était tellement humiliant et émasculant de s'asseoir dans son bureau et de savoir qu'il avait tous ces changements féminins sur son visage et son corps.
Il ne semblait pas pouvoir trouver d'issue à sa situation.
Il savait qu'Elvira avait maintenant suffisamment de pouvoir et d'influence pour qu'il ne travaille plus dans la carrière qu'il avait choisie, et après que Richard ait été expulsé du bureau, il savait qu'elle ne plaisantait pas, qu'elle pouvait ruiner sa vie d'un simple claquement de doigts.
Il passait la plupart de son temps à réfléchir à une issue, un moyen d'échappé a ce calvaire au lieu de faire son travail, mais il ne trouvait aucune échapatoire.
Et puis un matin.
- Jennifer ! Dit Elvira en entrant dans son bureau sans frapper.
- Que veux-tu ?
- Je veux que tu viennes avec moi pour une petite sortie.
- Je ne veux pas ! Regarde-moi ! Tu ne penses pas que tu en as fait assez ?
- Je n'en ai pas fait assez. Oh non, nous n'avons pas encore fini... loin de là ! A-t-elle déclaré.
Elvira posa son téléphone sur son bureau, lui montrant une conversation par SMS.
- Regarde ça, c'est Ron ton PDG ? Nous avons eu une longue discussion ce matin à propos de notre rendez-vous de ce soir. Tu peut voir a quel point il est intéressé par mes services ... et il serait surement très intéressé de voir a quoi ressemble à un de ses managers, surtout quand je lui montre les photos d'enfance.
Jonathan baissa la tête, vaincu.
- D'accord. Soupira dit-il.
- Merveilleux. Alors allons au centre commercial.
Quand Elvira et Jonathan ont quitté le centre commercial, il portait un tailleur-pantalon noir pour femme avec un chemisier blanc, une cravate assortie et des chaussures a talons noirs hauts de 4 ou 5 CM.
Après qu'une femme ait pris méthodiquement ses mesures, Elvira lui a fait acheter cette tenue et l'a fait attendre devant les magasins pendant qu'elle entrait et lui achetait des choses.
Elle n'a rien révélé de ses achats, mais Jonathan était loin de se douté qu'elle lui avait acheté une garde-robe féminine toute entiere !!!
Lorsqu'elle a été pressée par Jonathan, elle a simplement répondu:
- Je peux seulement te dire que tu porte le seul pantalon que je t'ai acheté aujourd'hui !
Jonathan était livide alors qu'ils retournaient à sa voiture. Elle le reconduisit chez lui et a laissé les nouveaux achats de Jonathan dans sa voiture, mais elle lui a ordonné de porter les vêtements qu'il portait demain au bureau.
A SUIVRE...
Voici les deux premiers chapitre d'un roman que j'ai traduite. C'est assez court, seulement 6 chapitres... Malheureusement.
Chapitre 1 : Réunification
- Dis Jonathan, serais-tu prêt à recevoir la nouvelle secrétaire ?
Jonathan a levé les yeux de son ordinateur portable et a vu David, son patron.
- Je suis un peu débordé en ce moment, pourriez-vous le faire vous-même ? Dit-il un peu gêné de devoir délégue cette tâche a son patron.
Pourtant Jonathan avait travaillé toute la journée d'arrache-pied sur ses dossiers, mais il était toujours un peu en retard.
- Bien sûr, pas de problème, continuez à faire ce que vous faites le mieux ! Dit l'homme avant de partir.
David était un bon patron. Il n'était pas trop dur et il avait une attitude très amicale avec ses salariés et cela faisait du bureau un lieu de travail agréable ou tout le monde était heureux d'accomplir son travail.
Jonathan travaillait ici depuis 4 ans et était heureux du poste qu'il occupait.
C'était une petite équipe.
Il y avait tout d'abord bien sûr son patron, David.
Puis Jonathan lui-même, qui avait deux employées sous ses ordres directs, Cynthia et Patricia.
Cynthia était ce que l'on pouvait appellée une bombe sexuelle, qui jouait habilement le rôle de blonde idiote, flirtant et se montrant bien volontié afin d'obtenir une avance sur salaire ou un week-end a rallonge. Ormis ces légers défauts de personalité, elle était vraiment intelligente et efficace dans son travail.
Patricia était bien plus réservée. C'était une jolie femme brune, travailleuse et déterminée à exceller.
C'était donc une petite équipe mais qui fonctionnait parfaitement bien. Jonathan aimait penser qu'il contrôlait efficacement les filles. Le petit groupe ne voyaient pas beaucoup David parce ce dernier était souvent en rendez-vous a l'extérieur ou il était occupé à diriger les choses, donc la plupart du temps, ils n'étaient qu'eux trois.
Mais ils prenaient un peu de retard, alors David décida d'embauché une secrétaire.
C'était la fin de la journée et Jonathan quittait son bureau lorsqu'il entendit des discussions dans le couloir.
C'était David avec la nouvelle recrue.
- Jonathan, viens rencontrer notre nouvelle secrétaire Lui cria David.
Jonathan sourit en fermant sa porte pour allez la saluer, mais il changea bien vite de couleur lorsqu'il la vit. Il se retrouva face à face avec une femme qu'il espérait ne plus jamais revoir malgré les années passées, une certaine Elvira.
- Jonathan... C'est si bon de te voir ! Dit Elvira avec son sourire méchant.
Elle serra Jonathan dans ses bras et il frissonna.
Elvira était la brute de son enfance. Elle avait pourtant un an de moins que lui à l'école, mais cela n'avait pas d'importance. Elle a utilisé à son avantage le fait que les garçons ne devaient pas frapper les filles et elle a ainsi passé la plupart de ses années d'école à le tourmenter.
Elle faisait venir Jonathan chez elle, l'attachait et l'habillait avec toutes sortes de vêtements de fille. Ensuite, elle prennait des photos et les utilisaient comme moyen de pression pour l'amener à faire ce qu'elle voulait.
Ce furent les pires jours de la vie de Jonathan.
- Bonjour Elvira, je ne m'attendais pas à te voir ici... Dit-il doucement.
- Non. Je parie que non... Souria Elvira.
- Vous vous connaissez ? S'étonna David.
Elvira regarda Jonathan du coin de l'oeil
- Jonathan et moi avons fait les 400 coups tout les deux quand nous étions enfant... enfin surtout moi n'est-ce pas ? Dit Elvira en tapotant l'épaule de Jonathan, lui faisant comprendre qu'elle n'avait rien oublier des petits tourments qu'elle lui avait fait subir.
David s'est joint à la conversation.
- Je suis content que vous vous connaissiez, cela rendra les choses beaucoup plus faciles... A t-il déclaré.
Jonathan osa intevenir, mollement:
- Ne devrions-nous pas d'abord voir d'autres candidates ? Dit Jonathan, espérant qu'il pourrait trouver un moyen d'empêché David de l'embaucher.
Mais les Dés étaient jetés:
- Inutile de recevoir d'autres candidates, Elvira est parfaite. En fait elle est même surqualifiée, elle aurait sans probleme put trouvée un meilleur poste et un meilleur salaire ailleurs mais elle tenait absolument travaillée chez nous... Bon, sur ce je file. Je vous reverrai tout les deux demain matin.
Puis David est parti. Elvira fit de même, mais avant de franchir la porte elle se retourna vers Jonathan et lui dit avec un petit sourire qui ne présageait rien de bon:
- Si tu savait comme j'ai hâte de travailler avec toi... Jennifer.
Lorsqu'il entendit ce surnom dont-elle l'avait affublé lorsqu'elle l'habilait en fille, un frisson lui parcourut le dos.
Jonathan rentra alors chez lui, dans une nuit blanche.
Lorsque Jonathan au travail le lendemain, Elvira était déjà à son bureau en train de discuter avec Cynthia et Patricia.
Cette fois et contrairement a ses habitudes, Jonathan n'alla pas saluer ses deux collègues, mais se rendit directement à son bureau et ferma la porte, voulant continuer son travail et faire comme si Elvira n'était pas là, à seulement quelques mètres.
Après environ une demi-heure, Cynthia est venue a son bureau:
- Jonathan, tu vas bien ? Tu ne nous as pas dit un mot depuis ton arrivée. Elvira est adorable tu sais, tu devrais venir discuter avec nous. Dit-elle, un joli sourire aux lèvres.
- Non merci. J'ai beaucoup de travail à faire et je veux me concentrer là-dessus, peut-être que tu devrais penser à faire de même. Répondit-il avec un peu d'agressivité dans la voix.
Cynthia squitta le bureau, vexée. Il avait été peut-être trop dur, pensa t-il tout en sentant le stress l'envahir.
À l'extérieur de son bureau, Elvira parlait à Patricia lorsque Cynthia est sortie.
- Qu'est-ce qui ne va pas, Cynthia ? Lui a demandé Patricia.
- C'est Jonathan, je ne sais pas ce qu'il a mais il est plutôt de mauvaise humeur aujourd'hui. Dit Cynthia en boudant sur sa chaise.
- C'est comment de travailler avec lui ? Demanda Elvira.
- C'est un gars plutôt sympa, mais il peut parfois être très autoritaire. Il ne le montre pas, mais je pense que pour exister il a besoin d'avoir quelques personnes sous ses ordres. Déclara Patricia qui visiblement n'appréciait pas Jonathan plus que ça .
- Je l'aime bien. Mais son caractère est la seule chose que je n'aime pas chez lui. Ajouta Cynthia.
- Et comment est David ? demanda Elvira.
- Par contre David est adorable. Il maintient une bonne ambiance ici. Tu as dit que tu connaissais Jonathan, n'est-ce pas ? Demanda Patricia.
- Oui... Disons simplement que nous avions un peu de rivalité à l'école, j'étais généralement meilleure élève que lui. Je l'ai connu tout au long de l'école... Puis il a déménagé pour allez au lycée et on s'est perdu de vue.
- Tu travaillais pour quelle boite avant ? Questionna Cynthia.
- En fait j'avais une acticité un peu spéciale... j'était dominatrice dans un club !
Cynthia et Patricia étaient stupéfaites.
- Dominatrice ? Tu veux dire avec ces trucs en latex, en cuir, les martinets et tout ça ?
Elvira hocha la tête de maniere affirmative.
- Trop cool ! Dit Cynthia.
Elvira eue un petit sourire et se rapprocha des deux filles:
- En parlant de ça, et si je vous disais que je pourrais rapidement et facilement me débarrasser du sale caractère de Jonathan pour toujours ?
- Je dirais mission impossible... Ricana Patricia.
- J'avais pourtant un excellent moyen de lui tenir la bride quand nous étions à l'école.
A ce moment-là, Elvira a sorti une photo de son sac à main. Il s'agissait d'une photo de Jonathan adolescent, habillé comme une fille en uniforme scolaire. Portant une Mini-jupe a carreau, un chemisier et socquettes blanche, des souliers en cuir verni, maquillé et coiffé a la garçonne il ressemblait a s'y meprendre a une fille.
C'était une photo tellement convaincante que Patricia et Cynthia ont dû la regarder un moment avant de la comprendre.
- Oh mon Dieu... Mais... mais c'est Jonathan ! Dit Cynthia.
- Son prénom était Jennifer quand je l'habillait ainsi. Souria Elvira.
- Je ne savais pas que Jonathan était un travesti... Lâcha Patricia un peu surprise.
- Il ne l'était pas... enfin pas par choix. Je le faisait chanter et le forcerais à porter des robes comme celles-ci, ce sont des photos comme celles-ci m'ont valu beaucoup de services et aucun problème de sa part tout au long de l'école ! Déclaré fièrement Elvira.
- Cela devait être incroyablement drôle ! Jubila Cynthia.
- Jonathan n'a pas beaucoup changé vous savez. Il ne faudrait pas longtemps avant que je ne le reprenne en main et que vous puissiez reprendre la direction du bureau.. Déclara Elvira.
Les filles souriaient, avec une pointe d'incrédulité et d'excitation dans les yeux. Elvira ajouta:
- Ce petit jeu d'école m'a vraiment manqué au fil des années et cela me ferait grand plaisir de remettre Jonathan à sa place. En plus je ne compte pas rester ici trop longtemps, et si jamais cela ne marche pas, ce qui m'étonnerait fort, c'est moi qui prendrait les sanctions du Patron.
Cynthia et Patricia hochèrent la tête et sourirent à Elvira.
- Quelle est la première étape ?
- Pour le moment rien pour vous, mais j'ai besoin d'un petit rendez-vous avec David afin de parlé de l'avenir de Jonathan. Répondit Elvira.
Chapitre 2 : Reprendre le bureau
Elvira resserra les menottes des mains de David alors qu'elle le chevauchait sur le lit.
Elle l'avait emmené à un délicieux dîner en tête a tête ou ils passèrent quelques heures à flirter et à discuter autour de bons plats et de bons vins avant qu'elle propose à David de venir chez elle.
Une fois chez elle, ils se déshabillèrent et Elvira le poussa sur le lit, lui banda les yeux et lui attacha les poignets à la tête de lit.
- Est-ce que tu aimes ça ? Murmura-t-elle en déposant des baisers tout le long de son cou.
- Bon sang oui, j'adore quand la fille prend le contrôle ! A-t-il répondu.
- Profitez-en... Dit-elle en lui baissant son boxer et en s'asseyant sur son énorme érection .
Elle a commencé à rebondir sur sa queue, faisant gémir David. Elle lui caressa la poitrine tout en travaillant sa queue et il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne soit proche du bord.
- Tu veux jouir ? Tu veux jouir, grand garçon ? Dit-elle.
- Putain oui... Oh oui, s'il te plaît !
- Est-ce que c'est ce que tu veux ? Est-ce que c'est ce que tu veux chaque semaine ? Lui murmura t-elle à l'oreille alors qu'elle poussait de plus en plus vite sur sa queue.
- Oh oui... Gémit-il.
- Alors je veux que tu fasses quelque chose pour moi. Dit-elle.
- N'importe quoi, je ferai n'importe quoi ! Supplia-t-il.
- Bon garçon.. A t-elle dit en faisant entré la bite profondément dans sa chatte.
PLUS TARD...
Elvira attrapa le manteau de David sur le porte-manteau alors qu'il prenait une dernière gorgée du café qu'elle lui avait préparé.
- Désolé, mais tu ne peux pas passer la nuit ici.
- Pas de problème, je n'habite pas loin. Dit David en souriant et en enfilant son manteau.
Elvira dit a David:
- Comme je vous l'ai dit lors de l'entretien d'embauche, j'ai déménagé ici pour chercher de nouveaux clients pour ma future activité de dominatrice dans cette ville, j'ai donc accepté ce travail de secrétaire pour me sécuriser financièrement pendant que je met sur pieds mon projet. Puis-je vous offrir gratuitement mes services pour ce soir en échange d'un service ?
- Si vous le voulez... Mais je serai heureux de payer pour vos services, c'est si difficile de trouver des femmes de nos jours qui ont ce genre de motivation. Lui dit David qui se révélait être un homme gentil et honnête.
Elvira espérait que cette gentillesse ne la gênerait pas dans ses futur projets pour Jonathan et qu'elle pourrait plutôt l'utiliser comme une faiblesse pour capturé Jonathan dans ses filets.
- Mais quel est-ce service que tu me demandais ?
- Il s'agit de Jonathan qui travaille pour toi, je souhaite faire quelques changements avec lui... des changements assez importants pour etre parfaitement franche. Mais je dois te demander de fermer les yeux quoi qu'il se passe et quoi que tu vois.
- Des changements chez lui ? Aura-t-il le choix ? Demanda nerveusement David.
- En ce qui te concerne, cela n'a pas d'importance. J'avais une façon de garder Jonathan sous contrôle quand nous étions plus jeunes et j'ai cette fois l'intention de la perfectionner pour me faciliter la vie au travail. A-t-elle expliqué.
David se dirigea vers la porte en traînant les pieds.
- Ecoute, je...
Elvira ne le laissa pas finir:
- Le travail de Jonathan n'en sera pas affecté, en fait j'ai même l'intention d'augmenter sa production. Quand vous remarquerez des changements dans l'apparence et dans le comportement de Jonathan, vous devrez les ignorer. Et si son travail ne vous satisfait plus venez me voir et nous réglerons le problème ensemble. C'est tout ce que je demande, en échange, vous pourrez utiliser mes services chaque semaine... à un prix réduit.
David accepta:
- D'accord. Cela ne fera pas de toute façon pas de mal a Jonathan d'avoir un oeil neuf pour le remotivé a nouveau dans son travail. Vous vous connaissez depuis des années, je suis sûr que votre aide lui sera profitable et ne pourra lui faire que du bien.
Elvira rit toute seule alors qu'il partait.
- C'est ce que tu penses, David... Pensa t-elle.
A SUIVRE...
Chapitre 22
Le concours était terminé, mais les conséquences se faisaient sentir d’une manière que John et David n’avaient jamais anticipée. Les semaines qui suivirent le vote final furent un étrange mélange de soulagement et de malaise.
Ils avaient échappé au sort de Richard, et pour cela, ils en étaient tous deux reconnaissants.
Ils avaient été épargnés de l’humiliation ultime, mais le prix de ce sursis était un lourd fardeau qu’ils portaient tous deux.
En dehors du travail, ils pouvaient redevenir des hommes, du moins, en théorie.
Les vêtements qu’ils portaient à la maison leur étaient familiers, réconfortants même, mais le confort était terni. Peu importe le nombre de fois où ils se changeaient pour enfiler des jeans et des t-shirts, les souvenirs de ce qu’ils avaient fait, de ce qu’ils avaient été forcés de faire, les hantaient.
Ils devaient faire face à la vérité indéniable: eux, deux hommes soi-disant hétéros, avaient franchi des limites qu’ils n’auraient jamais cru possibles, tout cela au nom de la survie.
Au travail, cependant, les règles étaient claires.
Ils devaient toujours s’habiller en femme, leurs jupes courtes, leurs jolis chemisiers et leur maquillage soigneusement appliqué leur rappelant quotidiennement le concours et les rôles qu’ils avaient été forcés de jouer. La pression de se comporter de manière convaincante et féminine s'était quelque peu atténuée, mais l'impact persistant de leurs expériences demeurait, un poids constant sur leurs épaules.
Chaque matin, elles arrivaient au bureau, leur identité masculine soigneusement emballée avec leurs vêtements de travail. La routine de se transformer en personnage féminin était devenue une seconde nature à présent, se maquiller d'une main experte, enfiler leurs perruques et enfiler les talons hauts qui avaient été autrefois des instruments de torture mais qui semblaient désormais faire partie intégrante de leur journée.
Elles s'étaient habituées à la sensation du satin, à la façon dont les jupes ondulaient autour de leurs jambes pendant qu'elles marchaient, à la façon dont les chemisiers serrés tiraient sur leur poitrine, soulignant les contours créés par le rembourrage en dessous.
Mais peu importe à quel point elles s'étaient bien adaptées aux changements physiques, les changements psychologiques étaient plus difficiles à surmonter. Le bureau, autrefois un lieu de travail et de camaraderie, était devenu un champ de mines de souvenirs, chaque coin contenant un rappel des choses qu'elles avaient faites pour éviter le sort qui était arrivé a ce pauvre Richard.
Les femmes du bureau, qui les avaient autrefois considérés comme des collègues et des égaux, les regardaient maintenant avec un mélange de curiosité, de pitié et, dans certains cas, d'amusement.
Elles savaient trop bien les détails de ce qui s'était passé pendant le concours et comment David avait branlé John dans un coin retiré d’une boîte de nuit, ses mains tremblant à la fois de peur et d’excitation alors qu’il touchait un autre homme d’une manière qu’il n’aurait jamais imaginée possible.
Et ils savaient ce que John avait fait en retour, comment lui, vêtu d’une robe de satin sexy assortie, s’était agenouillé devant David et l’avait pris dans sa bouche, son esprit tourbillonnant d’émotions contradictoires alors qu’il accomplissait un acte qu’il avait toujours associé aux femmes, pas à lui-même.
Le souvenir de cette nuit, de la féminité qu’il s’était senti à ce moment-là, le hantait encore. Ce n’était pas seulement l’acte en lui-même qui le troublait, mais la façon dont il avait réagi, la façon dont son corps avait réagi, la façon dont il avait ressenti un sentiment tordu de désir et de vulnérabilité en même temps.
Chaque fois qu’ils se voyaient au travail, ces souvenirs revenaient en force.
Il était impossible pour eux de se regarder sans se remémorer la façon dont ils avaient dansé ensemble, leurs corps serrés l’un contre l’autre, leurs souffles se mêlant tandis qu’ils bougeaient au rythme de la musique.
Ils se souvenaient de la sensation de la peau de l’autre, de la façon dont le satin de leurs robes avait glissé et glissé contre leurs corps, créant une friction insupportable qui n’avait fait qu’accroître la tension entre eux.
Le fait de savoir que tout le monde au bureau savait ce qu’ils avaient fait ajoutait une couche d’humiliation difficile à ignorer. Les regards des femmes, leurs commentaires chuchotés et leurs sourires narquois, tout cela rappelait que John et David avaient franchi une ligne qui ne pouvait pas être franchie. Ils avaient été réduits à des choses qui équivalaient a moins que des hommes aux yeux de leurs collègues.
Et peu importe comment ils essayaient de récupérer leur masculinité en dehors du travail, le bureau restait un endroit où leur véritable identité était mise à nu pour que tout le monde puisse la voir.
David se retrouva plongé dans des moments d’introspection, remettant en question tout ce qu’il avait cru autrefois de lui-même. Il s’était toujours vu comme hétéro, confiant dans sa masculinité, mais le concours avait brisé cette certitude.
Les sentiments qu’il avait éprouvés pendant ces nuits en boîte de nuit, la façon dont son corps avait réagi au toucher de John, la façon dont il avait ressenti un frisson tordu à l’idée d’être celui qui avait le contrôle, tout cela l’avait amené à se demander qui il était vraiment.
John lui aussi, luttait contre les mêmes doutes.
Le souvenir de s’être agenouillé devant David, de sentir son excitation monter alors qu’il donnait du plaisir à un autre homme, était quelque chose dont il ne pouvait se débarrasser.
Ce n’était pas seulement l’acte en lui-même, mais la façon dont il l’avait fait se sentir a cet instant, impuissant et puissant, masculin et féminin, tout à la fois. Cela avait ouvert une porte sur une partie de lui-même qu’il n’avait jamais explorée, et il n’était pas sûr de pouvoir la refermer un jour.
Au fil des jours puis des semaines, les frontières entre leur personnalité professionnelle et leur personnalité réelle devenaient de plus en plus floues. Il y avait des moments où elles se surprenaient à bouger d’une manière trop féminine, même en dehors du travail: comme lisser leurs pantalons comme s’ils étaient des jupes, ajuster leurs cheveux, marcher avec un balancement dont elles ne semblaient ne pas pouvoir se défaire.
C’était comme si le concours avait laissé une marque indélébile sur elles, une marque qu’il était impossible d’effacer avec un changement de vêtements.
La nuit, lorsqu’ils étaient seuls dans leurs appartements respectifs, les souvenirs revenaient, spontanément et sans relâche. Ils repassaient ces moments dans leur esprit: la sensation du satin sur leur peau, le goût des lèvres de l’autre, la chaleur de leur excitation alors qu’elles dansaient et se touchaient. Elles étaient allongées dans leur lit, les yeux rivés au plafond, se demandant comment elles étaient arrivées là, comment elles s’étaient laissées pousser si loin, et si elles pourraient un jour redevenir vraiment celles qu’elles étaient avant.
Les jours se transformaient en semaines, les semaines en mois, mais le souvenir ne s’effaçait jamais. Le concours les avait tous deux changés d’une manière qu’ils ne pouvaient pas entièrement comprendre, leur laissant un sentiment persistant de malaise,le sentiment que quelque chose de fondamental avait été modifié en eux.
Ils avaient été épargnés du sort qui était arrivé à Richard, mais ce faisant, ils avaient perdu quelque chose d’autre, quelque chose d’intangible mais profondément ressenti.
Et donc, ils continuèrent à faire les choses machinalement au travail, s’habillant de leurs jupes courtes et de leurs jolis chemisiers, se maquillant avec des mains expertes, tout en sachant que Ils ne pouvaient jamais vraiment oublier ce qui s'était passé.
Ils avaient survécu à la compétition, mais les ombres qu'elle avait projetées sur leur vie étaient longues et sombres, et ils savaient qu'ils porteraient ces ombres avec eux pendant longtemps encore.
Chapitre 23
Stephanie était assise devant la coiffeuse de la chambre d'Emma, appliquant soigneusement une légère couche de blush sur ses joues. La douce couleur rose pastel s'accordait avec la robe délicate qu'elle portait, un mélange à froufrous et à bordures de dentelle qui lui donnait l'impression de flotter sur un nuage.
Ses cheveux, autrefois simples et masculins, était maintenant coiffés en boucles douces et en cascade qui encadraient parfaitement son visage, la faisant ressembler encore plus à une poupée.
Alors qu'elle ajoutait une dernière touche de gloss à ses lèvres, la porte de la chambre s'ouvrit en grinçant et Emma entra, un sourire chaleureux se répandant sur son visage.
Les souvenirs d'être Steve, d'être un homme, semblaient lointains maintenant, comme les échos d'un rêve qui s'échappait au moment où elle essayait de les saisir.
Elle savait qu'elle avait été autrefois quelqu'un d'autre, quelqu'un qui avait marché avec confiance, qui s'était vu comme fort, capable et masculin. Mais cette identité lui semblait si étrangère, si éloignée de qui elle était maintenant, qu'il était presque impossible de concilier les deux.
Comment cela était-il arrivé ? La question flottait dans son esprit, pas pour la première fois, mais comme toujours, les réponses étaient insaisissables. Elle se souvenait du concours bien sûr, comment cela avait commencé comme un jeu terrifiant, une lutte pour la survie dans un environnement qui était soudainement devenu hostile à tout ce qu'elle savait d'elle-même.
Elle se souvenait de la peur, du désespoir, du sentiment que tout lui échappait.
- Tu es absolument parfaite, mon amour... Roucoula Emma, traversant la pièce pour se placer derrière Stéphanie. Elle posa ses mains sur les épaules de Stéphanie, les massant doucement pendant qu'elle admirait son travail dans le miroir.
- Si jolie, si féminine. Juste comme je t'aime.
Emma. Rien que le son de sa voix apporta un petit sourire satisfait aux lèvres de Stéphanie.
Emma avait été là depuis le début, la guidant, la façonnant, la transformant en quelque chose de nouveau, quelque chose de beau. C'était Emma qui avait eu l'idée de l'appeler Stéphanie, de l'habiller de vêtements doux et féminins, de lui apprendre à se maquiller et à se coiffer.
C'était Emma qui avait insisté sur le fait qu'elle ne faisait pas seulement semblant d'être une fille, qu'elle était une fille, du moins quand elle était avec elle.
Le cœur de Stéphanie palpita aux mots d'Emma, un mélange de plaisir et d'inquiétude tourbillonnant en elle. Elle avait toujours été amoureuse d'Emma, de sa beauté, de sa confiance, de son pouvoir.
Mais maintenant plus que jamais, cette adoration était mêlée à autre chose: Un sentiment d'impuissance envahissant.
Emma avait pris le contrôle total de la vie de Stéphanie, la transformant en une amante féminine parfaite, et Stéphanie se retrouva incapable de résister.
Au début, c'était terrifiant. Steve s'était battu contre cela, s'accrochant aux restes de sa masculinité, insistant sur le fait qu'il était toujours un homme sous tout cela. Mais Emma avait été patiente, persistante et douce dans son contrôle. Elle n'avait jamais forcé Stéphanie à faire quoi que ce soit, du moins, pas d'une manière qui semblait ouvertement coercitive.
Au lieu de cela, elle avait utilisé l'amour, l'affection et des encouragements subtils pour la guider sur le chemin de la transformation.
Malgré le désir persistant de récupérer un semblant de masculinité, Stéphanie sentait cette partie d'elle-même s'éloigner de plus en plus chaque jour qui passait.
Ce n'était pas seulement les vêtements, le maquillage ou la façon dont Emma la traitait, bien que tout cela ait joué un rôle. C'était la façon dont Emma la faisait se sentir, la façon dont elle la regardait, lui parlait, la touchait. Chaque interaction était un doux rappel de combien elle était devenue féminine et délicate, combien elle avait maintenant besoin de l'approbation et de l'affection d'Emma.
Stephanie baissa les yeux sur ses mains, ses doigts délicats jouant toujours avec la dentelle de sa robe. La peau était douce, lisse et pâle, ses ongles parfaitement manucurés dans une teinte rose clair. Elle pouvait à peine se souvenir d'une époque où ses mains avaient été plus grandes, plus rugueuses, où elles avaient été utilisées pour autre chose que se maquiller, lisser les jupes et tenir la main d'Emma.
- Merci Emma... Murmura Stephanie, sa voix douce et essoufflée, alors qu'elle se penchait vers le contact d'Emma. Les mots étaient désormais automatiques, aussi naturels que la respiration, et ils sortaient sans hésitation.
Elle pouvait à peine se souvenir d'une époque où elle avait parlé avec la voix profonde et confiante d'un homme. Cette voix semblait être un souvenir lointain, comme si elle appartenait à quelqu'un d'autre.
Emma gloussa doucement, se penchant pour déposer un baiser sur la joue de Stephanie, laissant une légère trace de rouge à lèvres sur sa peau.
- De rien chérie... Murmura-t-elle, son souffle chaud contre l'oreille de Stéphanie. J'adore te voir comme ça. Tu fais un travail formidable.
La transformation avait été subtile au début, presque imperceptible. Emma avait commencé par choisir les vêtements de Stéphanie, insistant sur des tissus doux et des couleurs pastel qui la faisaient se sentir fragile et délicate.
Puis vinrent les cours de maquillage, qui devinrent rapidement une routine quotidienne, fond de teint, blush, eye-liner, mascara et rouge à lèvres, le tout appliqué avec brio sous l'œil attentif d'Emma.
Stéphanie était une excellente élève qui avait toujours appris vite, et maintenant elle pouvait se maquiller aussi parfaitement que n'importe quelle femme, même si Emma aimait toujours l'aider à se préparer chaque matin.
Et puis il y avait les hormones.
Emma avait été celle qui les avait suggérées peu après la fin du concours, sa voix douce mais ferme, comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.
- Juste un petit quelque chose pour t'aider à te sentir plus fille... avait-elle dit en tendant le premier flacon de pilules.
- Cela te facilitera les choses, chérie. Je veux que tu te sentes bien dans ta peau. Avait-elle ajouté face aux craintes de Stéphanie.
Au début, Stéphanie avait résisté. Elle avait essayé de s'accrocher aux derniers vestiges de sa masculinité, insistant sur le fait qu'elle n'avait pas besoin d'hormones, qu'elle pouvait toujours être un homme sous tout cela.
Mais Emma avait été patiente, persistante et finalement persuasive.
Ses yeux se posèrent sur le miroir en pied de l'autre côté de la pièce, et elle se leva, presque automatiquement, se dirigeant vers lui. Le reflet qui l'accueillit était celui d'une féminité indéniable, des courbes douces, une taille fine, de longues jambes rendues encore plus gracieuses par les talons légers de ses pantoufles. Sa robe collait à son corps aux bons endroits, accentuant la silhouette qu'elle s'était habituée à voir tous les jours.
Stéphanie pouvait à peine se souvenir de ce que cela faisait d'être un homme. Les souvenirs de Steve, de sa force, sa confiance, sa masculinité, s'effaçaient, glissant comme du sable entre ses doigts.
Elle savait qu’ils étaient toujours là, enfouis quelque part au plus profond d’elle-même, mais ils lui semblaient lointains, presque irréels. C’était comme si Steve avait été un rêve, et maintenant elle était éveillée, vivant une nouvelle réalité en tant que Stéphanie.
Mais il y avait une chose qui n’avait pas changé. Sous les couches de dentelle et de satin, sous l’extérieur doux et féminin, il y avait toujours un vestige de Steve, un petit pénis délicat qui faisait partie d'elle même s’il lui semblait de plus en plus étranger.
Emma lui avait permis de le garder, pour l’instant tout du moins, et pour cela, Stéphanie lui en était reconnaissante. Mais même en regardant son reflet, elle se demandait ce que cela signifiait, si cela faisait d’elle une femme moins forte.
La pensée résonna dans son esprit, mais aucune réponse claire ne lui vint.
Elle ne se sentait plus comme Steve. L’idée d’être à nouveau lui, de récupérer cette identité, était si lointaine, si impossible, qu’elle ne pouvait même pas imaginer comment elle s’y prendrait.
L’idée de porter des vêtements d’homme, de marcher avec une démarche masculine, de parler d’une voix plus grave, tout cela lui donnait l’impression d’essayer de s’imaginer comme une personne différente.
Mais ce pénis, ce dernier vestige de Steve, était toujours là, un rappel permanent qu’elle n’était pas réellement une femme, du moins pas de la manière dont Gabrielle ou Lily l'était était devenues.
C’était une étrange contradiction, une contradiction qu’elle n’avait pas résolu.
Parfois, quand elle était avec Emma, quand elles étaient proches, quand les mains d’Emma se promenaient sur son corps, Stéphanie pouvait presque oublier que son pénis était-là.
Emma la traitait comme si elle était complètement féminine, comme si cette petite partie d’elle n’avait pas d’importance, comme si elle ne changeait pas qui elle était.
Et peut-être que ce n’était pas le cas. Peut-être qu’elle n’avait pas besoin de se réconcilier, de résoudre cette contradiction. Peut-être qu’elle pouvait être les deux, Stéphanie, la fille qui existait pour le plaisir d’Emma et Steve, ou du moins une ombre de lui, une petite partie d’elle qui s’accrochait encore aux restes de son ancien moi.
Mais même pendant qu’elle y pensait, Stéphanie savait que Steve s’effaçait, devenant de moins en moins pertinent à chaque jour qui passait. Les hormones avaient fait leur travail, adoucissant son corps, remodelant son esprit. Ses émotions étaient différentes maintenant, plus délicates, plus en phase avec les humeurs et les désirs d’Emma.
Les éclairs de colère ou de frustration qui avaient autrefois marqué la personnalité de Steve avaient disparu, remplacés par une douceur qui semblait imprégner chaque aspect de son être. Elle était plus à l’aise dans son nouveau rôle de compagne d’Emma, plus à l’aise avec l’idée qu’elle n’était plus Steve, l’homme qu’elle avait été. C’était comme si les hormones effaçaient les derniers vestiges de son ancien moi, ne laissant derrière elle que Stéphanie.
Et la vérité, c'était que malgré tout, Stéphanie était heureuse.
Plus heureuse qu'elle ne l'avait jamais été.
Elle éprouvait un sentiment de paix, d'accomplissement, en acceptant sa nouvelle identité.
Elle aimait la façon dont Emma la regardait, la façon dont elle la touchait, la façon dont elle la faisait se sentir comme la fille la plus belle et la plus désirable du monde. Il n'y avait plus de lutte intérieure, plus de conflit entre qui elle était et qui elle voulait être.
Elle avait pleinement assumé sa féminité, et c'était devenu le cœur de son identité.
- Es-tu prête pour le dîner, ma chérie ? La voix d'Emma interrompit les pensées de Stéphanie, la ramenant au présent. Stéphanie leva les yeux vers Emma dans le miroir, ses yeux doux et adorateurs.
- Oui, Emma... Répondit-elle, sa voix emplie de chaleur.
Stephanie se détourna du miroir, un petit sourire aux lèvres. Elle était Stephanie maintenant, et elle ne pouvait pas s'imaginer être quelqu'un d'autre. Le concours, la transformation, les hormones, tout cela l'avait menée à ce moment, à cette vie.
Et malgré tout, elle savait qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse et épanouie.
Emma sourit en prenant la main de Stephanie.
Alors qu'elles sortaient de la chambre main dans la main, Stephanie sentit un sentiment de contentement l'envahir. Elle était exactement là où elle devait être, aux côtés d'Emma en tant qu'amante girly, habillée et maquillée à la perfection, se sentant complètement féminine et adorée.
La soirée se passa dans un flou de rires doux, de regards partagés et de tendres caresses. Emma traita Stephanie avec le même soin et la même attention qu'à l'accoutumée, s'assurant que chaque instant soit rempli d'affection et d'amour.
Et Stéphanie, de son côté, s'abandonna complètement à l'expérience, savourant la joie d'être la fille d'Emma, d'être aimée et chérie d'une manière qu'elle n'avait jamais connue auparavant.
Alors que la nuit touchait à sa fin, et qu'elles étaient allongées ensemble dans le lit, Stéphanie se blottit contre Emma, sa tête reposant sur sa poitrine.
Les doigts d'Emma traçaient de doux motifs sur la poitrine douce et sensible de Stéphanie, l'apaisant dans un état de relaxation profonde.
- Tu es parfaite, Stéphanie... Murmura Emma, sa voix douce et apaisante.
Stéphanie soupira de contentement, ses yeux se fermant à la dérive alors qu'elle s'autorisait à accepter pleinement la vérité des mots d'Emma. Elle était Stéphanie maintenant, et elle ne pouvait pas imaginer être quelqu'un d'autre. Le concours, la transformation, les hormones, et tout le reste, l'avait conduite à ce moment, à cette vie. Et malgré tout, elle savait qu'elle était la plus heureuse et la plus épanouie qu'elle ait jamais été.
Elle était la petite amie d'Emma, et c'était tout ce qui comptait.
Épilogue
Mary était assise dans son fauteuil de bureau moelleux alors que la douce lueur du soleil de fin d'après-midi traversant les hautes fenêtres derrière elle. La pièce était silencieuse à l'exception des bruits de la ville à l'extérieur et du faible tic-tac de l'horloge sur le mur.
Elle se pencha en arrière, croisant les doigts tandis qu'elle contemplait l'horizon, son esprit vagabondant.
Le concours avait pris fin il y a des mois, mais les répercussions qu'il avait créées au sein de son entreprise étaient toujours bien vivantes. Les transformation que Mary avait orchestrées, les changements qu'elle avait mis en branle avaient laissé une marque indélébile, et pas seulement sur les individus impliqués, mais sur l'ensemble des employé(es).
Ce qui avait commencé comme une initiative pour lutter contre la masculinité toxique s'était transformé en quelque chose de bien plus profond, de plus permanent, qu'elle ne l'avait prévu.
Ses pensées dérivèrent vers chacun des cinq hommes qui avaient autrefois occupé des postes clés dans son entreprise. Ils n'étaient plus des hommes, dans aucun sens du terme, et les rôles qu'ils jouaient désormais témoignaient de la puissance de sa vision, de son contrôle et de sa détermination à les remodeler complètement.
Gabrielle avait été la première à lui traverser l’esprit.
Lorsqu’il l’avait choisie comme mentor, elle savait qu’il ne pouvait y avoir de demi-mesure.
Greg était ambitieux, déterminé et prêt à tout pour réussir. Mais Mary avait vu autre chose en lui, une malléabilité, un désir de plaire, qui faisaient de lui le candidat parfait pour son plan ultime.
Sous sa direction implacable, Greg était devenu Gabrielle, une femme élégante et gracieuse, totalement dévouée à Mary. L’opération avait été l’étape finale de la transformation de Gabrielle, une étape qui l’avait faite devenir non seulement physiquement, mais aussi mentalement, une femme dans tous les domaines qui comptaient.
Désormais, en tant qu’assistante exécutive de Mary, Gabrielle s’épanouissait dans son nouveau rôle, son ancienne identité de Greg n’étant plus qu’un lointain souvenir. Mary sourit à cette pensée, Gabrielle était son chef-d’œuvre, celle qui était allée le plus loin dans l’acceptation de la nouvelle vie qui lui avait été donnée.
Stephanie était une autre success story.
Ce qui avait commencé comme une féminisation forcée pendant le concours s’était transformé en quelque chose de bien plus profond. Sous l’œil vigilant d’Emma, Steve était devenu Stéphanie, l’amante parfaite. Les hormones avaient fait leur travail, adoucissant son corps et effaçant les derniers vestiges de sa masculinité.
Mais c’était l’influence d’Emma qui avait véritablement transformé Stéphanie. Elle était désormais complètement féminine, complètement à l’aise dans son rôle de partenaire adoratrice d’Emma.
Mary savait que Stéphanie était la plus heureuse de tous, elle était satisfaite de sa nouvelle identité et embrassait pleinement la vie qu’on lui avait donnée. Il n’y avait plus de conflit, plus de résistance en elle, juste l’acceptation sereine de ce qu’elle était devenue.
Les pensées de Mary se tournèrent vers Lily.
Le destin de Richard avait été le plus dramatique, le plus humiliant de tous.
Ses luttes pour vraiment accepter les exigences du concours avaient conduit à sa chute, et maintenant, Lily n’était plus que l’ombre de l’homme que Richard avait été autrefois.
L’opération lui avait enlevé toute possibilité de retrouver sa masculinité, le laissant piégé dans un corps qui ne pourrait jamais être pleinement masculin ou féminin. En tant que jeune employée de bureau, Lily était un rappel constant de ce qui arrivait à ceux qui n’acceptaient pas les changements que Mary avait mis en place.
La honte et l’humiliation que Lily endurait quotidiennement contrastaient fortement avec l’homme confiant que Richard avait été autrefois. Mary ressentait de la satisfaction, la transformation de Lily avait été nécessaire et était un avertissement aux autres que la résistance était futile.
Et puis il y avait John et David. Leur transformation avait été différente, moins physique que psychologique et émotionnelle. Les deux hommes avaient été autorisés à conserver leur identité masculine en dehors du travail, mais le concours leur avait laissé des cicatrices profondes.
Forcés d’affronter leurs propres désirs, leurs propres vulnérabilités, John et David avaient changé d’une manière qu’aucun d’eux ne comprenait vraiment. Au travail, ils continuaient à s’habiller en femme, leur apparence leur rappelant quotidiennement les rôles qu’ils avaient joués pendant le concours.
Mais Mary savait que le véritable changement se produisait dans leur esprit, dans la façon dont ils se voyaient et dans la façon dont ils se voyaient. Le lien qu’ils partageaient, forgé dans le feu du concours, était quelque chose qui ne serait jamais brisé.
Ils avaient tous deux été poussés à bout, forcés d’affronter la fluidité de leurs identités et de leur sexualité, et ce faisant, ils avaient trouvé quelque chose qu’aucun d’eux n’avait prévu, une connexion qui allait au-delà du genre, au-delà des simples rôles d’homme et de femme.
Mary se pencha en arrière sur sa chaise, un petit sourire satisfait jouant sur ses lèvres.
Le concours avait été un succès à tous les égards. Elle avait pris cinq hommes, chacun avec ses propres forces et faiblesses, et elle les avait remodelés, façonnés en quelque chose de nouveau, de différent.
Chacun d'entre eux avait été forcé de se confronter à sa propre identité, de se demander qui il était et qui il voulait être. Et au final, ils en étaient tous sortis changés, certains brisés, d'autres transformés, mais tous irrémédiablement altérés par l'expérience.
L'entreprise avait également changé.
L'atmosphère était différente désormais, plus collaborative, plus axée sur les objectifs communs de l'organisation. L'absence de tradition, La masculinité, la présence d’individus qui avaient traversé des transformations aussi profondes, avaient créé une nouvelle dynamique, une dynamique que Mary croyait plus forte, plus résiliente que jamais auparavant.
Mary jeta un coup d’œil à l’horloge murale, constatant que la journée de travail était presque terminée. Elle serait bientôt rejointe par Gabrielle, qui lui apporterait les derniers rapports de la journée. Cette pensée la fit sourire, Gabrielle était tellement plus adaptée à ce rôle maintenant, tellement plus efficace, tellement plus… obéissante.
Alors qu’elle était assise là, seule dans son bureau, Mary s’autorisa un moment de réflexion tranquille. Elle avait accompli ce qu’elle avait entrepris de faire.
Elle avait pris les cinq hommes qui avaient autrefois fait partie de son entreprise et elle en avait fait quelque chose de nouveau, de meilleur. Le concours avait été un moyen d’arriver à une fin, mais les résultats avaient dépassé même ses propres attentes.
Chacun d’entre eux, Gabrielle, Stephanie, Lily, John et David, avait sa propre histoire, son propre parcours. Et chacun d’eux avait trouvé sa place dans le monde que Mary avait créé. Qu'ils l'aient accepté de bon gré ou qu'ils y aient été entraînés à contrecœur, ils faisaient désormais partie d'une nouvelle réalité, une réalité que Mary avait soigneusement façonnée.
Les changements qu'elle avait orchestrés avaient été profonds, mais ils étaient également permanents. Aucun d'entre eux ne pouvait revenir en arrière. Ils étaient ce qu'ils étaient maintenant grâce à elle, aux choix qu'elle avait faits, au pouvoir qu'elle avait exercé. Et dans le calme de son bureau, alors que le soleil baissait dans le ciel, Mary ressentait un profond sentiment de satisfaction, un sentiment d'accomplissement qui venait du fait de savoir qu'elle avait façonné non seulement son entreprise, mais aussi la vie de ceux qui travaillaient pour elle, d'une manière qui durerait pour toujours.
La transformation était complète.
Le concours était terminé. Mais l'histoire de Gabrielle, Stephanie, Lily, John et David ne faisait que commencer, une histoire qui continuerait à se dérouler dans les jours, les mois et les années à venir, façonnée par les mains de la femme qui avait rendu tout cela possible.
Mary ferma les yeux, prit une profonde inspiration tandis qu'elle se permettait de savourer l'instant. C'était bon d'avoir le contrôle.
FIN
Suite...
BIMBO SOUS COUVERTURE PARTIE 5
CHAPITRE 10
Lucy attendait avec impatience qu’Anna réponde au téléphone. Où était-elle ? Elle était sur le point d’abandonner quand il y eut un clic et Anna dit:
- Salut Luce. Désolée, je faisais la vaisselle.
- Anna, Jake vient d’appeler.
- Il t’a appellé ? Comment ça ?
- Il était sorti faire du shopping avec la mère d’un de ses amis à Loxley Hall.
- Jake était sorti faire du shopping ?
- Oui, à Salisbury.
- Salisbury ? S'étonna Anna.
Lucy se racla la gorge. Cela commençait à ressembler à une rediffusion de la conversation qu’elle venait d’avoir avec Jake.
Elle voulait discuter en détail de l’appel de Jake avec sa sœur et elles se donnèrent rendez-vous plus tard dans la journée pour prendre un café.
Lucy avait décidé de ne pas mentionner que Jake portait une robe.
Elle raconta tous les autres détails, principalement les excuses de Jake pour sa visite avortée et son excitation à l’idée de lui rendre visite le week-end prochain, mais quand elle eut fini, Anna aborda immédiatement le sujet.
- Lucy, as-tu demandé à Jake ce qu’il portait ?
Lucy hésita.
- Oui… oui, je l’ai fait.
- Et alors ?
- Eh bien, il a dit qu’il... qu'il portait une robe. Dit Lucy avec précipitation comme pour en finir avec le sujet.
Elle sa pressa d'ajoutée:
- Parce qu’il n’avait rien d’autre à porter, car tous ses vêtements avaient été renvoyés ici, ce qui est vrai, donc tu ne peux pas vraiment…
Anna interrompit sa sœur avec colère.
- Lucy, tu me dis que ton fils, mon neveu, Jake, se promenait dans un putain de centre commercial de Salisbury habillé en fille ? Qu’est-ce qu’il portait ? Une mini-jupe ? Des talons aiguilles ?
Lucy ne dit rien. Anna s'exclama:
- Qu'est-ce que tu cherche en le laissant là-bas ? Tu veux que plus tard il finisse sur un bout de trottoir, a faire la pute habillé en femme ?
Soudain Anna regarda autour d'elle avec inquietude, se rendant compte qu'elle risquait d'attirée l'attention.
Lucy secoua la tête.
- Je ne sais pas ce qu'il portait exactement... il ne m'a pas précisé et je ne lui ai pas demandé, mais tu dois comprendre…
- Non Lucy ! Je n’ai pas à comprendre quoi que ce soit. En fait, je ne comprends rien. Je ne sais pas pourquoi tu l’as envoyé dans cet endroit. Tout ce que je sais, c’est que Jake est un garçon et qu’il devrait être traité comme un garçon et s’habiller comme un garçon. Je suis consternée de savoir qu’il se promène dans un centre commercial en robe ou je ne sais quoi d'autres, et tu devrais l’être aussi…
Les sœurs se retrouvèrent bientôt dans la même situation qu'elles avaient déjà connue à de nombreuses reprises au cours des semaines précédentes. Lucy essaya désespérément de justifier a nouveau ce qu’elle avait fait, mais même à ses propres oreilles, ses arguments semblaient creux.
Elle avait échouée à maintes reprises, à convaincre sa sœur que la discipline du jupon pouvait avoir un certain mérite et les protestation véhémentes d’Anna alimentaient ses propres doutes, de plus en plus croissants.
Anna voulait mettre un terme à la dispute.
- Écoute Lucy, nous tournons en rond et n’arrivons à rien. Tu sais ce que je pense. Je pense que tu devrais aller à Loxley Hall le week-end prochain et dire à Julia je ne sais quoi de se fourrer ses théories farfelues dans le cul et ramener Jake à la maison avec toi.
Lucy faillit rire.
À la surprise d’Anna, elle dit:
- Je ne sais pas. Peut-être que tu as raison. Je suis tellement embrouillée, Anna. Je ne sais pas quoi faire.
- Je sais... Mais tu doit ramener Jake à la maison. Insista Anna.
Lucy hocha la tête puis dit lentement.
- Je pense que tu as peut-être raison. Peut-être qu’il est temps.
Anna rentra chez elle et dit à son mari que Lucy commençait enfin à avoir enfin les idées claires.
Cette nuit-là, Lucy prit sa décision.
Elle allait mettre fin à cette expérience et ramener Jake à la maison. Cette décision était pour elle comme enlever un énorme poids de ses épaules. Elle s’inquiétait à chaque minute depuis que Jake était parti, se demandant comment il allait et ce qu’il faisait.
La honte de l’avoir trompé ne l’avait jamais quittée. Maintenant, elle allait le ramener à la maison. Si l’expérience de Loxley Hall l’avait amélioré en tant qu’être humain, elle en serait ravie, mais si ce n’était pas le cas, qu’il en soit ainsi.
À ce moment-là, une seule chose comptait pour elle: récupérer son fils, pour le meilleur ou pour le pire. Lucy avait hâte que le week-end arrive. Elle rangea la chambre de Jake et s’assura que tout soit prêt pour son retour à la maison.
Elle mit son jean et son t-shirt préférés dans un sac et le mit dans sa voiture afin d’avoir quelque chose pour que Jake puisse se changer avant de retourner à Brighton.
Elle se demanda si elle devait prévenir Julia de ce qu’elle allait faire, mais décida de ne pas le faire. Elle serait peut-être un peu énervée, mais qui s’en souciait ? Julia ne pouvait rien faire pour l’empêcher d’emmener son fils si elle le voulait.
Elle partit très tôt le samedi matin, d'excellente bonne humeur, en chantant son CD préféré des Beatles sur l’auto-radio.
Jake/Judith-Ann était de plus en plus agitée à l’idée de la visite de sa mère.
Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas la voir. Elle le voulait mais elle était particulierement inquiete de sa réaction. Quand elle verrait à quel point il... ou plutot, elle avait changée.
Judith-Ann se rendait compte qu’elle n’était plus seulement un garçon en robe.
Sa journée au centre commercial lui avait prouvé qu’elle était complètement accepté en tant que fille, elle ressemblait à une fille, se comportait comme une fille, parlait comme une fille et elle n’était pas du tout sûr que sa mère comprendrait ou accepterait ce qui lui était arrivée.
Elle ne le comprenait pas elle-même, alors pourquoi le comprendrait-elle ?
Judith-Ann en parla a Georgina. Cette derniere lui dit dit qu’elle devenait paranoïaque.
La mère de Jake/Judith-Ann savait ce qu’était Loxley Hall quand elle l’avait envoyé là-bas, donc ce ne serait pas un gros problème.
Judith-Ann pouvait voir la logique de l'argument de Georgina, mais elle était tout de même tellement tendue le matin où sa mère devait arriver qu’elle a dû demander à son amie de le maquiller parce que ses mains tremblaient tellement. Vêtue de son soutien-gorge, d’une culotte et de collants, elle s’assit sur le tabouret de sa coiffeuse pendant que Georgina s’efforçait de lui donner "le regard le plus beau de tous les temps" avait-elle dit.
Lorsque Georgina eut finie, Judith-Ann se regarda dans le miroir et plaisanta en voyant ses yeux charbonneux:
- Oh mon Dieu, je ressemble à un panda !
- Mais non, tu es superbe ! Répondit Gorgina.
Puis elle se fit coquine:
- Je ne te fais pas encore les lèvres parce que j’espère bien que tu me donneras une récompense…
Judith-Ann savait exactement de quel genre de récompense elle parlait et rit.
- Je ne veux pas avoir ta bite dans ma bouche quand ma mère arrivera... Alors tu devras attendre jusqu’à ce soir. De toute façon, je peux me faire les lèvres seule, comme une grande fille.
Judith-Ann se leva et se pencha plus près du miroir pour examiner son maquillage des yeux. Ses paupières étaient d’une fabuleuse couleur gris argenté foncé. Gorgina lui avait fait un œil de chat avec de l’eye-liner dans chaque coin et avait appliqué du mascara prolongateur sur ses cils, les rendant encore plus épais et plus longs. Elle était ravie du résultat et se tourna vers son amie en battant des cils.
- Merci, c'est un travail magnifique.
Judith-Ann avait gardée la Robe que lui avait offert la Mere de Gorgina pour la visite de sa mère, elle emprunta aussi les plus grosses créoles de Gorgina. Maintenant elle était prête, ses cheveux brossés, son rouge à lèvres appliqué avec soin.
Le cœur battant d'angoisse et durant au moins une demi-heure avant l'arrivée de sa mère, Judith-Ann passa une grande partie de ce temps à faire des allers-retours aux toilettes pour faire pipi tant elle était impatiente.
Il était presque 11 heures quand Lucy arrêta sa voiture devant le manoir de Loxley Hall.
Molly, la femme de chambre ouvrit la porte, Lucy avait encore du mal à croire qu’elle était un garçon. Molly sourit lorsque Lucy se présenta et dit qu’elle était venue voir Judith-Ann.
La soubrette fit entrée Lucy en disant:
- La plupart des Maman utilise encore le prénom masculin de leur fille lors de la premiere visite... Si vous voulez bien attendre au salon, je vais allez la chercher.
Molly la conduisit dans la même pièce où elle avait rencontré Miss Bagnall pour la première fois. Lucy se rendit compte qu’elle était curieusement nerveuse alors qu’elle était assise sur le canapé, feuilletant un vieil exemplaire de Vanity Fair qu’elle avait trouvé sur la table basse.
Elle n’entendit pas la porte s’ouvrir et sursauta lorsqu’une voix familière derrière dit :
- Salut maman !
Lucy se leva, se retourna et faillit s’évanouir… sa bouche s’ouvrit et elle dut s’agripper au dossier du canapé pour se soutenir. Devant elle se tenait une jolie adolescente portant une mini-robe, des collants noirs et de grandes créoles, une jeune fille qu’elle ne reconnut que vaguement comme étant son fils.
Il avait des mèches roses dans les cheveux, un maquillage des yeux prononcé et des ongles peints. Il semblait plus grand et quand elle baissa les yeux, elle vit qu’il portait des bottines à talons assez hauts.
Si elle avait été une vraie fille de 15 ans, elle aurait dit qu’elle était mignone, presque belle.
Mais ce n’était pas une fille, c’était son fils.
Voyant la réaction de sa Mère, Judith-Ann regretta instantanément de lui avoir demandé de lui rendre visite. Pourquoi n’avait-elle pas pu le laisser tranquille ? Qu'avait-elle espéré, le retrouver inchangé, à part sa robe ? Elle le regardait de haut en bas comme s'il était une sorte de monstre de cirque. Et s'il avait trop maquillé ?
- Jake ? Demanda Lucy pour être sûre d'être face a son fils.
- Oui maman. Alors comment ça va ? Demanda Judith-Ann.
- Bien...et... et toi ? Repondie t-elle.
Lucy regardait Jake, elle essayait déjà de comprendre comment diable elle allait pouvoir le ramener à la maison dans cet état. Lucy déglutit, essayant de rassembler ses pensées.
- Jake... qu'est-ce qui t'est arrivé ?
- Que veux-tu dire ?
Lucy fit un geste vers les vêtements et les cheveux de son fils.
- Bien… tout ça. C'est une perruque que tu portes ? Demanda-t-elle.
- Non... Mon amie Gorgina a des mèches roses, j'ai trouvé que cela lui allait bien alors je me suis dit que je pouvais essayée. Un coiffeur vient une fois par semaine a Loxley Hall donc j'en ai profitée. J'aime bien, pas toi ?
Lucy secoua la tête, perplexe.
- Ce n’est pas seulement tes cheveux. Est-ce que l’école t’a fourni cette robe ?
Judith-Ann rit avec mépris.
- Certainement pas.... L’école n’a rien d’aussi joli que ça ! Dit-elle en se regardant.
- Alors ou as-tu... Commença Lucy.
Judith-Ann l'interrompie:
- Je l’ai achetée le week-end dernier, tu sais lorsque je t’ai appelé du centre commercial ?
- Tu t’es acheté une robe ?
- Ben oui... pourquoi pas ?
Lucy n'en croyais pas ses oreilles, alors qu'elle s'attendait a ce que Jake se jette sur elle de rage, elle avait presque l'impression d'être face a une vraie fille. Polie et coquette... le rêve de toute Maman !
Judith-Ann regardait sa Mere:
- En fait je ne l’ai pas vraiment achetée, c’est la mère de mon amie Gorgina qui me l’a offerte. Je n’ai pas arrêtée pas de lui dire qu’elle ne devait pas, mais elle a tellement insistée que je n'ai pas put refusée... tout compte fait je suis contente qu’elle ai insistée car j’adore cette robe. C’est la première fois que je la porte, elle n'est pas un peu trop courte au moins ? Tu sais je n'ai pas vraiment l'habitude d'acheté ce genre de chose... du moins pas encore.
Lucy intervint sechement:
- Jake ! Est-ce que c’est une blague ?
Judith-Ann/Jake ouvrit de grands yeux, le regard vraiment perplexe.
- Non. Que veux-tu dire ?
- Tu veux me faire culpabilisée ? Me punir ? C'est bien cela ?
- Mais... Mais Maman,pourquoi voudrai-je faire ça ?
- Je ne sais pas. Peut-être parce que je t’ai envoyé ici, mais je ne m’attendais pas à ce que tu ressembles à ça.
- Eh bien, tu voulais que je sois une fille, n’est-ce pas ? Alors je suis une fille mainetant.
- Non, Jake…
- Je suis Judith-Ann maintenant. S’exclama-t-il.
- Non, Jake, je n’ai jamais voulu que tu sois une fille. Jamais... et je ne le veux pas.
- Pourquoi m’as-tu envoyé ici alors ?
Lucy hésita.
- Pourquoi ?
Elle le regrettait certainement maintenant.
- Je pensais que ça te remettrait dans le droit chemin, dit-elle d’un ton lamentable.
- Me remettre dans le droit chemin ? C’est drôle... Tu ne sais pas à quel point c’est drôle !
Lucy le regarda faire le tour du canapé. Pendant un moment de béatitude, elle crut qu'il venait la serrer dans ses bras, mais il traversa la pièce et s'installa dans un fauteuil de l'autre côté de la cheminée, les genoux serrés.
Lucy était étonnée de voir à quel point il semblait à l'aise en marchant avec des talons hauts et à quel point ses jambes étaient galbées en collants. Avec des jambes comme ça il pourrait être mannequin... Pensa Lucy.
Elle ne l'avait jamais remarqué auparavant. Elle s'assit sur le canapé et le regarda, étrangement fascinée, alors qu'il grattait une tache de mascara au coin de l'œil. Elle vit que ses ongles étaient manucurés et peints de la même teinte que son rouge à lèvres.
Il examina le mascara sur son ongle, puis fouilla dans la poche de sa robe pour en chercher un mouchoir, essuya son doigt puis remit le mouchoir. Il semblait si naturellement féminin que c'en était effrayant. Lucy sentit un frisson, c'était presque comme si son fils avait subi un lavage de cerveau.
Tout au long de ce processus, il avait ignoré sa mère, mais ensuite il se tourna vers elle, croisa nonchalamment les jambes, tira sur l'ourlet de sa jupe et sourit.
- Alors chere Maman, on va faire du shopping ? J’adorerais acheter de nouveaux sous-vêtements et des collants de couleurs. Ceux qu’ils ont ici sont plutôt terne, ils n’ont que des collants noirs ou chair et j’aimerais vraiment avoir des collants colorés pour changer... et puis de toute façon ce serait bien d’avoir mes propres affaires et…
Lucy secoua la tête. Elle essayait de comprendre ce qui se passait mais trouvait cela presque impossible.
- Jake, dit-elle doucement, tu sais que tu es un garçon, n’est-ce pas ?
- Judith-Ann Maman... Judith-Ann... Dit Jake presque agacé.
À la grande surprise de Lucy son fils perdit soudain presque sang-froid:
- De toute façon Garçon ou fille, qu’est-ce que ça peut bien faire ? Le sexe est un choix de nos jours... Tu n'en savait rien ? Si je choisis d’être une fille, alors je suis une fille. Clap de Fin.
- Alors tu veux que nous sortions ensemble ? Que je t’emmène Robe et talons, c’est ça ?
- Pourquoi pas ? As-tu trop honte ? Ou est-tu trop gênée ?
Cela mit Lucy dans l'embarras, car elle ressentait un peu des deux. Elle décida qu’elle en avait assez. Leurs retrouvailles ne se déroulaient certainement pas comme elle l’espérait... Après seulement dix minutes ensemble, ils en étaient déjà revenus aux querelles qui avaient marqué leur vie avant que Jake ne parte pour Loxley Hall.
- Je ne vais pas t’emmener faire du shopping déguisé de la sorte, dit-elle, je vais te ramener à la maison.
- QUOI ? S’exclama Jake.
- Tu m'a compris, je te ramène à la maison. C'est fini pour toi Loxley Hall. Je vais tout de suite parler à Miss Bagnall et lui dire que tu pars avec moi. Pendant ce temps tu vas enlever tout ce maquillage de ton visage et tu mettre les vêtements que je t’ai apportés, des vêtements de garçon évidemment. Une foisà la maison, nous te feront couper les cheveux et chercherons une école prête à t’accueillir.
Jake ouvrait et fermait la bouche comme un poisson hors de l'eau.
C’était la dernière chose à laquelle il s’attendait et la dernière chose qu’il voulait, être séparé de Georgina. Il décroisa les jambes, gardant toujours ses genoux serrés l’un contre l’autre et se pencha en avant pour souligner ce qu’il allait dire.
Il fit la moue avec défi, d’une manière que sa mère connaissait si bien, sauf que maintenant ses lèvres était peinte d'un joli rouge a levres.
- Je ne pars pas !
Lucy pensa avoir mal entendu.
- Je suis désolée. Qu’as-tu dit ?
- J’ai dit que je ne rentrerais pas à la maison. Je veux rester ici !!!
Lucy doutait toujours de ses oreilles.
- Tu veux rester ?
- Oui.
- Pourquoi diable veux-tu faire ça ?
C’est mon affaire et c'est tout. Je ne veux pas rentrer à la maison et tu ne peux pas m’y forcer.
- Si je le peux. Je suis ta Mère et tu n'as que 15 ans, alors tu feras ce que je te dit. Jake ne rends pas les choses plus difficiles. Je veux que tu rentres à la maison.
Lucy était de plus en plus désespérée.
- Non, maman, je ne le ferai pas... dit Jake, très calmement.
Il/elle se leva et lissa sa jupe presque instinctivement et sortit sans regarder sa mère, fermant la porte derrière lui.
Lucy était au bord des larmes. Elle était horrifiée de voir à quel point il était devenu féminisé en si peu de temps. Elle détestait le voir en robe, détestait son maquillage appliqué avec expertise, détestait ses longues jambes de fille en collants noirs, détestait la façon dont il balançait ses hanches sur ses talons.
Elle ne comprenait pas pourquoi il n’avait pas sauté sur l’occasion de quitter Loxley Hall.
Elle imaginait qu’il serait ravi de voir son séjour écourté. Que s’était-il passé ?
Elle le suivit en espérant qu’il l’attendrait dehors, mais il n’y avait aucun signe de personne.
Elle se rappelait vaguement le chemin pour rejoindre le bureau de Miss Bagnall et après quelques fausses pistes, elle trouva la bonne porte et frappa.
- Entrez Mme Northrup. Dit Miss Bagnall.
Comment sait-elle que c’est moi ? Se demanda Lucy, puis elle remarqu une petite caméra avec une lumière rouge dans un coin au-dessus de la porte. Elle entra et Miss Bagnall lui sourit tout en ôtant ses lunettes, elle se leva et fit le tour de son bureau pour saluer sa visiteuse avec effusion.
- Mme Northrup, c’est très agréable de vous voir. Avez-vous déjà vu Judith-Ann ? Quelle adorable jeune fille n'est-ce pas ?
Lucy était trop confuse et bouleversée pour répondre.
Elle serra la main tendue de Miss Bagnall, prit la chaise qu’elle lui indiqua en face du bureau et attendit d’être revenue à sa place avant de commencer à parler.
- Miss Bagnall…
- Julia, s’il vous plaît.
Lucy hésita.
Elle ne voulait pas appeler cette fichue femme Julia mais en même temps elle ne voulait pas la contrarier. Elle voulait lui dire qu’elle était loin d’être ravie de la transformation de Jake, qu’en fait elle était choquée par ce qui était arrivé à son fils en quelques semaines seulement. Elle voulait dire qu’elle en avait assez de l’entendre appeler Judith-Ann ou elle.
Mais elle ne dit rien de tout cela.
- Je pense que je devrais vous dire que j’ai décidé de retirer Jake de Loxley Hall.
Miss Bagnall haussa un sourcil.
- Vraiment ? Pourquoi cela ?
Lucy hésita encore.
- Je veux simplement qu’il revienne à la maison avec moi. Je ne savais pas qu’il me manquerait autant.
Mlle Bagnall dit qu’elle comprenait parfaitement et que Lucy avait parfaitement le droit de retirer son fils mais que malheureusement aucun remboursement ne serait possible sur les frais déjà payés.
Lucy dit qu’elle ne s’inquiétait pas d’un remboursement, mais qu’il y avait un problème:
- Jake ne veux pas partir.... Avez-vous une idée de la raison pour laquelle il voudrait rester ici plutôt que de rentrer à la maison ?
Miss Bagnall mit un certain temps à répondre à la question et sembla hésitante lorsqu’elle parla enfin.
- Je me fais un devoir de savoir tout ce qui se passe ici et je pense savoir pourquoi Judith-Ann veut rester…
Elle s’arrêta, un peu hésitante:
- Je suis presque sûre que Judith-Ann est dans une relation potentiellement sérieuse avec l’une des autres étudiantes, une très jolie fille appelée Georgina...
Lucy fut surprise.
- Une relation sérieuse ? Qu’est-ce que cela signifie ?
- Eh bien, Judith-Ann et Georgina semblent passer beaucoup de temps ensemble et ont été vus en train de s’embrasser dans le jardin, et a se tenir par la main. Nous n’avons aucun moyen de savoir si elles ont été plus loin toutes les deux, mais je pense qu’il serait prudent de supposer que c’est probablement le cas.
Lucy écoutait Miss Bagnall tout en essayant d'assimilée les informations. Miss Bagnall continuait:
- Nos étudiantes comme vous le savez, ont une indépendance considérable et on nous leur faisons confiance pour se comporter correctement.
- Mais dans un endroit comme celui-ci, vous pouvez forcément empêcher les étudiantes de nouer des relations ?
- Nous essayons, mentie Miss Bagnall. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter ce genre de déconvenues, mais la nature humaine étant ce qu’elle est…
- Cette autre élève, cette Georgina, est sans doute aussi un garçon ?
Miss Bagnall hocha la tête.
- Nous parlons donc d’une relation homosexuelle ? Grimaça Lucy. Elle n'était pas le moins du monde homophobe, mais savoir son fils se livrant a certaines choses avec un autre garçon...
- Et vous pensez que c’est suffisamment sérieux pour que Jake... je veux dire Judith-Ann ne veuille pas rentrer à la maison ?
Miss Bagnall hocha la tête.
- Pourquoi ne pouvez-vous pas simplement l’expulser ? Cela résoudrait tous nos problèmes.
Miss Bagnall haussa les sourcils, visiblement horrifiée par cette suggestion.
- Pour quelles raisons devrai-je l’expulsée ? Pouvez-vous me le dire ? Aucune. La seule façon pour moi de chassée Judith-Ann d'ici serait de fabriquer des motifs fallacieux. Vous ne pouvez pas me demander de me comporter de manière déshonorante, n’est-ce pas ?
Lucy haussa les épaules.
- Voulez-vous mon avis, Madame Northrop ?
Ce fut le tour de Lucy d’acquiescer.
- À moins de traîner physiquement Judith-Ann jusqu’à votre voiture et de courir le risque de la voir sauter de votre voiture lorsque vous arriverez a la grille, je ne vois pas comment vous pouvez la persuader de partir contre sa volonté.
- Vous êtes sérieuse ?
Miss Bagnall mentait de nouveau, et elle continua:
- Cependant, je suis presque sûr que Georgina quittera Loxley Hall à la fin du mois prochain. Elle va allez vivre chez une tante en Écosse... Lorsque Georgina sera partie, je doute fort que votre fille veuille rester. La solution pragmatique à votre problème serait donc de lui permettre de rester ici pendant un certain temps. Quelques semaines tout au plus.
Miss Bagnall s’arrêta un instant puis changea brusquement de sujet.
- J’ai l’impression que votre rencontre avec Judith-Ann ne s’est pas passée comme vous l’aviez espéré. Ai-je raison ?
Lucy secoua la tête. Comment cette fichue femme savait-elle ça ?
- Pour être honnête Julia, j’ai été surprise de voir à quel point il... enfin elle, avait été euh... féminisé. C’est le mot ?
Miss Bagnall hocha la tête.
- Et puis son refus de rentrer à la maison m’a complètement déstabilisée. C’était la dernière chose à laquelle je m’attendais.
- Je comprends. De toute évidence, vous n’étiez pas censée être au courant de sa relation avec Georgina. Il n’y a rien de mal à cela... d’ailleurs à mon avis, cela peut durer ou prendre fin aussi vite que cela a commencé. Elles sont toutes les deux très jeunes. D’une certaine manière cela n’a pas d’importance, mais c’est important pour elle maintenant, certainement assez important pour qu’elle veuille rester. Quoi qu’il en soit, tu vous ne voulez pas que votre visite soit gâchée par une dispute sur le fait de savoir si elle doit partir ou rester. Je pense que vous devriez allez allez vous même la voir pour lui annoncée qu’elle peut rester.
- Ma foi...si vous pensez que c'est la solution. Soupira Lucy.
Miss Bagnall assura:
- C'est un bon compromis... Ensuite vous pourriez peut-être l’emmener faire du shopping ou autre chose. Elle adorerait ça et cela vous donnerait à tous les deux la chance de nouer des liens.
Cela avait du sens pour Lucy. Bien qu’elle soit amèrement déçue, il était clair qu’elle devrait abandonner tout espoir de ramener son fils à la maison, et certainement pas contre sa volonté.
Elle se fichait de savoir si il était gay ou dans une relation gay. Elle ne voulait que son bonheur et il était clair que pour le moment, il était heureux à Loxley Hall… Elle se rendit compte que Miss Bagnall parlait.
- Je suis désolée, Julia, qu’as-tu dit ?
- Je vous ai demandé si vous vouliez que j’aille la chercher ? Vous pourrez discuter en privé et décider de ce que vous voulez faire.
Lucy ne comprenait pas pourquoi elle était reconnaissante, mais elle l’était.
- Oui... dit-elle.
Miss Bagnall sourit et dit qu’elle revienait tout de suite et quitta la pièce.
Lucy était assise là, attendant son fils, encore plus nerveuse qu’elle ne l’était plus tôt.
Faisait-elle le bon choix ? Avait-elle une autre alternative ? Voulait-elle vraiment sortir avec sa fille provosoire, alors qu'elle porterait robe et talons ? Elle n’avait pas de réponses, seulement des questions.
Une chose était sûre: sa sœur serait en colère si elle ne rentrait pas à la maison avec Jake.
Miss Bagnall avait dû prévenir Judith-Ann de ce qui se passait, car elle fit irruption dans la pièce tout sourire, se précipita vers l’endroit où sa mère était assise et la serra dans ses bras avant même qu’elle n’ait eu le temps de se lever de sa chaise.
- Alors c'est vrai ? Je peux rester, n’est-ce pas ? Et nous pouvons allez faire du shopping toutes les deux ? Demanda Judith-Ann avec enthousiasme.
Malgré elle Lucy sourit:
- Oui... Et comme on dit: Ce que fille veux.
Pendant un court moment, elle était presque joyeuse, mais ensuite elle regarda Judith-Ann de haut en bas et dit:
- Es-tu sûr que ça ne te dérange pas de sortir comme ça ?
- Bien sûr que non. Mais toi, est-ce que ça te dérange que je sorte ainsi ? Demanda Judith-Ann, visiblement soucieuse des sentiments de sa Mère.
Lucy était émue. Elle ne se souvenait pas qu’il ait un jour pris en compte sa sensibilité.
- Non... et puis c'est ce que tu veux alors je n'irai pas contre ton désir. Dit Lucy.
Elles quittèrent la maison ensemble, bras dessus, bras dessous. Une première, autant que Lucy s’en souvienne, elles traversèrent la cour en gravier jusqu’à l’endroit où son la voiture était garée.
En route pour Salisbury, Lucy essaya de flattée Judith-Ann au sujet de son amie, mais elle refusa de se laisser entraîner sur ce terrain, se contentant de dire qu’elle était gentille. Lucy ne cessait de regarder son fils du coin de l’œil et se demandait comment il était possible qu’il soit si convaincant en tant que fille.
En faisant des recherches sur les questions de genre sur Internet, elle avait rencontré un certain nombre de beaux garçons qui travaillaient à la fois comme mannequins féminins et masculins mais ils étaient rares, pas plus d’une poignée dans le monde.
Jake/Judith-Ann réalisa-t-elle, pouvait être l'un.
Elle ne doutait pas qu’il/elle pourrait probablement entrer dans une agence de mannequins en tant que fille et être engagée sans probleme. Elle n’arrivait pas à se décider sur ce qu’elle en pensait. Judith-Ann bavardait sur ce qui s’était passé à Loxley Hall et Lucy se rendit compte qu’il avait fondamentalement changé, et pas seulement son apparence.
L’adolescent grincheux incapable d’enchaîner deux mots, qui aurait normalement été affalé sur le siège avant à côté d’elle, regardant le monde avec une hostilité nue, semblait avoir été remplacé par une fille joyeuse avec beaucoup de choses à dire et qui semblait réellement apprécier sa compagnie.
C’était vraiment remarquable, pensa Lucy. Jake était de la meilleure humeur, principalement parce que la menace de devoir quitter Loxley avait été supprimée. Il fut consterné lorsque sa mère annonça qu’elle le ramenait à la maison. Lorsqu’il avait quitté sa mère plus tôt dans la journée, il était allé directement dans la chambre de Gorgina pour lui dire ce qui se passait et cette derniere avait immédiatement fondu en larmes.
Judith-Ann l’entoura d’un bras et lui dit de ne pas s’inquiéter, qu’elle se fichait de ce que sa mère disait, cela n’arriverait pas, mais elle n’arrêtait pas de se rappeler comment elle lui avait rappelé qu’elle n’avait que 15 ans et qu’elle devrait faire ce qu’on lui disait.
Pourrait-elle la faire partir ?
Elle craignait qu’elle ne s’en prenne à la Directrice. Et si elle la chassait, ce serait fini entre Gorgina et elle. Elle n’aurait pas d’autre choix que de partir avec sa mère. Elle avait caché tout cela à Gorgina.
Elles passèrent une demi-heure assises au bord du lit, à discuter sur les diverses façons de contrecarrer la mère de Judith-Ann, mais ensuite Miss Bagnall avait frappée à la porte en disant que tout était réglé: La mère de Judith-Ann avait accepté qu’elle reste.
Les deux amies se levèrent d’un bond et se serrèrent dans les bras.
- Elle t’attend dans mon bureau. Dit Miss Bagnall a Judith-Ann dont le visage était rayonnant de joie.
- Elle t'attend dans mon bureau, je pense qu’elle veut t’emmener faire du shopping.
Judith-Ann demanda immédiatement à Gorgina si elle voulait venir mais elle lui rappela que sa propre mère devait arriver d’une minute à l’autre.
- Vas-y et amuse-toi bien. Dit-elle en serrant le bras de Judith-Ann.
Alors qu’elles approchaient du centre commercial, Lucy aborda un sujet qui lui trottait dans la tête depuis leur départ.
- Judith-Ann, pourquoi faisons-nous ça ?
Judith-Ann eue un petit sourire:
- C'est bien... je vois que tu commence a te faire a mon nouveau prénom.
Puis elle questionna sa Mere:
- Que veux-tu dire par: pourquoi faisons-nous ça ?
- Et bien aller dans un centre commercial.
Judith-Ann réfléchit.
- Je ne sais pas. Parce que c’est amusant ?
Lucy rit.
- Tu n’aurais jamais dit ça il y a quelques semaines. Tu détestais ça. Qu’est-ce qui a changé ?
Judith-Ann ne répondit pas.
Lucy voulut soudain savoir si Judith-Ann avait fait des projets pour son avenir. Elle lui semblait si à l’aise en tant que fille, tellement plus détendue, qu’elle se demanda si elle allait se révéler transgenre.
- Je suppose... Avoua Judith-Ann.
Lucy continua, elle savait qu'elle s'aventurait sur un terrain glissant:
- Ce que je te demande en réalité, c’est ce qui va se passer quand tu rentreras à la maison ? Je veux dire, cela ne sert à rien que nous fassions du shopping aujourd’hui pour des trucs de fille si tu ne les portent jamais plus quand tu rentreras à la maison ?
Judith-Ann fronça les sourcils. Elle détestait qu’on lui rappelle qu’il y avait un avenir après Loxley Hall. Elle n’avait aucune idée de ce qui allait se passer et elle ne voulait pas y penser.
- Je ne sais pas, maman. On peut simplement entrer et regarder ?
Lucy était alors garée au centre commercial.
- Bien sûr que nous pouvons. Souria Lucy.
Plus tard dans la soirée, quand elle fut de retour à la maison, Lucy eut du mal à croire a la réalité de cette journée. Elle avait suivi son fils, habillé en fille, dans et hors des magasins, il avait été accepté comme une fille partout et malgré elle, elle avait fini par lui acheter de nouveaux vêtements, des sous-vêtements, des collants de couleur, du maquillage et même ses propres créoles en argent.
Elle savait qu’elle ne devait pas encourager Judith-Ann, mais elle était si belle quand elle sortie de la cabine d’essayage dans une petite robe en soie à bretelles en dentelle qu’elle ne put résister à la lui achetée. Après cela, il ne lui semblait plus nécessaire de se retenir.
Elle était étonnée de Judith-Ann, de sa confiance en elle.
Dans un restaurant où elles s’étaient arrêtés pour déjeuner, Judith-Ann avait dû aller aux toilettes de dames, même cela ne semblait pas la déranger,pendant son absence, une femme âgée assise à la table voisine s’était penchée vers elle et avait dit:
- Je dois vous dire que je trouve votre fille absolument adorable.
Lucy était devenue rouge. Elle avait remercié la femme puis avait dit ave un petit sourire:
- Oui. Et elle est si spéciale...
Lucy avait dû lutter pour se retenir de rire à haute voix.
Lorsqu’elle était sortie des WC, Judith-Ann s’était faufilée entre les tables, apparemment inconsciente des regards admiratifs des convives masculins, mais Lucy avait remarquéE qu’elle balançait légèrement ses hanches. Judith-Ann savait qu’on l’observait et elle en jouait.
Lorsque Judith-Ann est revenue à leur table, Lucy avait pu voir qu’elle s’était remaquillée.
C’était ridicule, elle le savait, mais elle était fière de lui... enfin de sa fille.
Lorsque Lucy la reconduisie à Loxley Hall avec ses paquets, Judith-Ann l’avait longuement serrée dans ses bras, l’avait remerciée et lui avait dit qu’elle l’aimait. Judith-Ann était presque en larmes... Des larmes de gratitude.