En ce samedi voici le premier chapitre de "Sissy", un récit écrit en envoyé par hhnylons qui m'a gentillement autorisé a le publié sur mon blog. N'hésitez pas a laissé un commentaire, un merci, un petit mot d'encouragement... cela fait toujours plaisir.
Le duxieme chapitre sera en ligne bientôt car j'en ai reçu la plus grande partie.
CHAPITRE 1
Roger rentre de sa journée de travail encore une fois éreinté. Il est 20 heures, il fait nuit et il s’impatiente en attendant que le portail automatique s’ouvre. Dès qu’il le peut, il fait vrombir le V6 de sa Mercedes pour rentrer dans l’allée gravillonnée et vient se planter devant le perron.
Il rentre et desserrant sa cravate et rejoint sa femme à la cuisine.
- Marie un verre de rouge à la main a le regard fermé. Très amoureux, il l’embrasse et lui demande :
- Bonsoir Chéri, ça ne va pas ?
- Non, pas du tout, c’est la merde !
- le boulot, non, ça, ça va, mais tu te souviens de ma cousine Aude ?
- Pff, ouais vaguement, ça fait 20 ans qu’on l’a pas vu.
- ben on la verra plus, elle est morte.
- Merde! mais faut pas se mettre dans cet état, tu l’as pas vu depuis une éternité.
- Je m’en cogne qu’elle soit morte, mais on a reçu un courrier et le notaire nous refile son mioche !
- hein ? Comment c’est possible ça ?
- Ben, je sais pas, j’ai une famille à la con et on est les plus proches et on a du fric !
- Et la DASS ça sert à quoi ? Il peuvent pas placer l’enfant ?
- Faut voir avec ton avocat, mais regarde le courrier, ça me semble compliqué.
Roger parcourt le document et se liquéfie. D’un coup, il balance le courrier et fulmine.
- Demain j’appelle Nicolas, et il a intérêt à nous sortir de là !
- On a jamais voulu de gosses, on va pas nous en imposer un !
Il se sert un verre et bougonne.
3 MOIS PLUS TARD...
Tous les recours ont été épuisés et le couple n’a pas le choix, ils vont être les tuteurs légaux de Camille jeune garçon de 13 ans.
La surprise a été de taille puisqu’avec ce prénom mixte, ils s'attendaient à une fille ayant été peu regardant sur les documents administratifs certifiant bien de sa masculinité.
A contrecœur, ils viennent d’aller chercher l’enfant à l’autre bout de la France. Après de longues heures de route dans le silence, ils arrivent enfin à la maison.
Roger ouvre le coffre :
-Et merde ! On a oublié le sac !
- C’est pas grave, on fera du shopping. T’aimes bien le shopping Camille ?
- Heu...
- Ben faudra aimer, c’est important de bien présenter.
Il rentre dans la maison et Marie emmène directement Camille dans ce qui sera sa nouvelle chambre.
- Bon, voilà, ceci est ta chambre. Pas question d’en faire n’importe quoi, je tiens à ce que ce soit toujours propre avec un lit fait et tu respectes la déco, pas de posters vulgaires au mur, tu ne changes rien ok.
- Oui, d’accord.
- Deuxième chose, on ne se connait pas donc respect. Moi, c’est Madame Marie. Et forcément Monsieur Roger. Compris ?
- Compris Madame Marie.
- Pour l’instant repose-toi et découvre le lieux, je viendrai te chercher plus tard, nous avons à faire.
Alors qu’elle referme la porte derrière elle, Camille entend le verrou se fermer. Le jeune garçon sent bien qu’il n’est pas le bienvenu et qu’il vient déranger ce couple. Triste depuis le décès de ses parents, Camille se sent désemparé d’être ici, seul au monde obligé de vivre avec des gens qui ne veulent pas de lui.
Il se laisse tomber à plat dos sur le lit et s’endort.
Roger et Marie discutent dans la cuisine.
- Bon. Il n'a pas l’air méchant le gamin ?
- Tu m’étonnes, on dirait qu’il a 10 ans, t’as vu comme il est petit et chétif ?
- C’est une bonne nouvelle il nous foutera pas sur la gueule quand quand il en aura 20. Hahaha !
- Il n'a pas intérêt, je te le dis, je vais le matter moi, c’est pas le club med ici !
- Calme-toi ma chérie, d’ailleurs, tu veux qu’on y aille une semaine en club med ? ça te ferait du bien !
- Tu parles ! Maintenant on va avoir des problèmes de garde d’enfant.
Le couple part dans un fou rire qui remonte jusqu’aux oreilles du garçon et le réveille. Curieux et surtout pour tromper l’ennui, il parcourt la chambre du regard. Dans les tons parme et blanc avec un vieux parquet ciré, la chambre et très cossue mais pas vraiment au goût d’un ado. La touche féminine de Marie est bien visible, tout est coordonné, joli, délicat, rien à voir avec un garçon de 13 ans.
Camille fait le tour des meubles, tout est assorti dans un style Louis Philippe ; le lit est confortable avec un matelas très épais mais ferme ; l’armoire est immense avec des portes vitrées. Dans l’angle de la chambre, il y a une imposante coiffeuse pleine des tiroirs. A l’opposé, un psyché et un buste terminent l'ameublement.
Il est contraint d’avouer que c’est très joli mais ressent une légère honte à apprécier quelque chose d’aussi délicat et féminin.
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