Suite avec 3 chapitres...
Chapitre onze : Adopter une nouvelle identité
Stephen retourna au travail avec une lourdeur dans le cœur, chaque pas dans le bureau lui rappelant les changements irrévocables que sa vie subissait et allait encore subir.
L'atmosphère du bureau avait subtilement changé. Ses collègues faisaient un effort concerté pour le traiter comme l'une des femmes, Ils utilisaient des pronoms féminins et l’incluaient dans des conversations sur des sujets typiquement féminin qu’ils pensaient qu’il trouverait désormais plus pertinents.
Bien que leurs intentions soient bienveillantes, chaque mot employé, chaque attitude ou comportement ne faisait que le déprimé encore plus. Soulignait la perte inexorable de sa masculinité.
Il sentait leurs yeux posés sur lui, des regards chargés de pensées non exprimées sur sa castration et son opération imminente de changement de sexe.
Ce mélange d’acceptation de la part de ses collegues et leur curiosité malsaine le mettait profondément mal à l’aise en lui rappelait avec force sa nouvelle identité sociale.
À la maison, Julia a joué un rôle essentiel en guidant Stephen dans cette transition.
Elle l’a encouragé, doucement mais avec insistence et fermeté, à choisir les articles les plus ouvertement féminins de sa nouvelle garde-robe.
- Cela t’aidera à t’habituer à ta nouvelle identité, lui disait-elle en lui tendant une jupe courte ou un chemisier à décolleté plongeant.
Son soutien était incessant, a chaque minute, a chaque moment qu'ils passaient ensemble. Un mélange de désir sincère lui faciliter la tâche et de manipulation habile pour le modeler selon l’image qu’elle commençait à privilégier.
Un matin, alors que Stephen s’adaptait à sa nouvelle routine, sa responsable l’a appelé dans son bureau.
- Stephen, ou plutôt Stéphanie devrai-je dire, commença-t-elle. Une tentative d’utiliser une version plus féminine de son prénom lui paraissant à la fois plus logique et maintenant indispensable.
Entendre son prénom être féminisé fit sursauté Stephen, mais sa résponsable continua, imperturbable:
- Nous t’avons inscrit à une formation un peu spéciale pour t’aider à te présenter de manière plus convaincante en tant que femme. C’est une formation éprouvante et intensive qui dure trois semaines mais je pense que tu la trouveras incroyablement utile et formatrice.
La formation couvrait tout, de la modulation de la voix à la posture, du maquillage aux choix de garde-robe. Chaque séance était une avalanche d’informations et de compétences nouvelles, chacune visant à effacer les vestiges de sa personalite et de son apparence masculine.
Aussi écrasante que cela puisse être, Stephen a trouvé un étrange réconfort dans la structure de la formation. C’était une distraction au chaos émotionnel qu'il vivait et une opportunité de ne pas etre vu comme un homme aux yeux des hommes qu'ils aurait put croisé.
Sa pire crainte était d'être vu comme un vulgaire travelo, un terme qu'il avait lui-même si souvent utilisé et qui lui fait ressentir de façon encore plus avilissante sa transformation.
De retour au bureau, les réactions de ses collègues à l’évolution de sa présentation étaient mitigées. Certains étaient encourageants, offrant leurs conseils et partageant leurs propres expériences avec la mode et le maquillage.
D’autres, même si ses progrets étaient flagrants, le regardaient avec une curiosité détachée qui donnait à Stephen l’impression d’être un spécimen sous un microscope.
Mais dans l’ensemble, le personnel du bureau s’adaptait lentement, et Stephen commençait à se sentir de moins en moins comme un objet de curiosité.
Julia elle, observait cette transformation avec des émotions complexes.
Voir Stephen embrasser sa féminité lui apporta une joie inattendue et renforça son attirance pour lui. Elle passait ses soirées à l’aider à mettre en pratique ce qu’il avait appris pendant son stage, de la marche en talons à la sélection de tenues qui mettaient en valeur sa silhouette.
Au fur et à mesure que Stephen devenait plus compétent dans sa présentation féminine, le rôle de Julia passa subtilement du simple soutien à l'enthousiasme. Elle se délectait de sa dépendance à ses conseils, trouvant Le plaisir de voir sa nouvelle identité s’accepter de plus en plus.
Son encouragement est devenu un élément crucial dans la vie quotidienne de Stephen, l’aidant à surmonter ses sentiments de perte et à accepter les nouvelles expériences et sensations qui accompagnaient son corps en mutation.
Au cours de cette période intense d’apprentissage et d’adaptation, Stephen s’est retrouvé à dépendre fortement de la présence et de l’approbation de Julia. Elle était son ancre dans un monde en évolution rapide, le guidant chaque jour avec un mélange d’encouragements fermes et de soins tendres.
À l’approche de la date de son opération, l’appréhension de Stephen concernant l’avenir demeurait, mais avec Julia à ses côtés, il se sentait prêt à affronter ce qui allait suivre, en embrassant l’identité qui était en train d’être façonnée à la fois pour lui et par lui.
Chapitre douze : Les derniers jours
Alors que les jours s'écoulaient jusqu'à son opération, le sentiment d'effroi de Stephen s'intensifiait. Chaque matin, il se réveillait en sursaut, ses rêves hantés par le sentiment d'être piégé et altéré contre sa volonté.
Les hormones qui inondaient son système amplifiaient chaque émotion, transformant ses journées en montagnes russes de hauts et de bas qu'il avait du mal à gérer. La présence de Julia devint sa constante, ses mots et son toucher un baume qui apaisait ses nerfs à vif tout en le dirigeant subtilement vers l'acceptation de sa réalité imminente.
Julia observait les changements chez Stephen avec un mélange complexe d'inquiétude et de fascination. Elle remarqua comment les traitements hormonaux accentuaient ses émotions, le rendant plus vulnérable, plus malléable.
Alors qu'une partie d'elle était protectrice, voulant le protéger de ses propres pensées en spirale, une autre partie était attirée par le pouvoir qu'elle exerçait sur lui. C'était un pouvoir qu'elle exerçait avec une confiance croissante, poussant doucement ses pensées loin de toute idée d'évasion ou de résistance, renforçant l'inévitabilité de sa transformation.
- N'oublie pas que c'est un nouveau départ, une chance d'accepter qui tu es censé être. Lui murmurait Julia pendant leurs moments de calme. Ses mots étaient soigneusement choisis, conçus pour renforcer sa détermination tout en le dissuadant subtilement d'envisager toute autre alternative au chemin tracé devant lui.
Quelques jours avant l'opération, le bureau était en effervescence à l'idée de la visite imminente de Madeline Voss.
Le retour de la PDG était un événement mémorable, et tout le monde était censé présenter son meilleur travail, y compris Stephen. Il était chargé de faire une présentation sur les progrès de l'équipe au cours du dernier trimestre, une tâche ardue compte tenu de son état d'esprit actuel, aussi Julia prit sur elle de préparer Stephen, non seulement au niveau du contenu mais aussi de la présentation.
- Tu dois lui montrer à quel point tu as accepté ce changement, lui conseilla Julia alors qu'ils se préparaient la veille. Habille-toi élégamment, parle doucement, bouge avec grâce. Elle verra à quel point tu prends cette transition au sérieux et cela l'impressionnera.
Stephen ressentit un mélange de terreur et de résignation à cette idée.
S'habiller et jouer le rôle d'une femme pour la présentation lui semblait être l'ultime reddition, mais une partie de lui aspirait à bien faire, à prouver quelque chose d'indéfini, même à lui-même.
Le jour de la visite de Madeline, Stephen s'habilla avec un soin particulier, choisissant une tenue conservatrice mais résolument féminine que Julia l'avait aidé à choisir. Son maquillage était subtil et ses cheveux étaient coiffés de manière douce qui encadrait délicatement son visage.
En se tenant devant Madeline et ses collègues, son cœur battait fort, mais il trouva un niveau d'équilibre qu'il ne se savait pas posséder. Sa voix, bien que plus douce et légèrement plus haute qu'avant, portait clairement à travers la pièce. Il parlait avec une grâce surprenante et ses mouvements étaient retenus mais fluides.
Madeline le regardait avec un œil vif, son expression impénétrable.
Lorsqu'il conclut, les applaudissements de Madeline Voss furent les premiers à rompre le silence, avec un hochement de tête en signe d'approbation elle dit:
- Très bien Stephen, dit-elle, sa voix portant une note de respect sincère. Je vois que vous prennez votre nouveau rôle au sérieux. C'est impressionnant.
La reconnaissance de Madeline, bien qu'elle aurait dû apporter du soulagement, ajouta au contraire un poids sur les épaules de Stephen. C'était une reconnaissance de ses efforts pour se conformer à ses attentes, attentes qu'il n'avait jamais voulues pour lui-même.
En lui racontant sa journée, Julia le félicita pour sa présentation réussie, sa fierté évidente.
- Tu as fait un travail magnifique aujourd'hui, dit-elle en l'embrassant légèrement sur la joue.
Mais le sourire de Stephen était teinté de tristesse, une reconnaissance qu'à chaque pas qu'il faisait dans cette nouvelle personnalité, il s'éloignait davantage de l'homme qu'il avait été autrefois, s'enfonçant plus profondément dans une vie dont-il était privé de son libre arbitre et façonnée par les décisions des autres.
Alors qu'ils étaient au lit cette nuit-là, Stephen se tourna vers Julia, sa voix à peine un murmure.
- Merci d'être là. Je ne pense pas que j'aurais pu faire ça sans toi.
Julia le serra contre elle, son esprit tourbillonnant d'émotions: fierté, pouvoir et un amour perçant et compliqué. Alors que Stephen s'endormait, ses pensées s'attardèrent sur les jours à venir, l'opération et la vie qu'ils allaient construire ensemble, une vie qui était à la fois une fin et un début.
Chapitre treize : La décision
L’appel téléphonique de Lara était inattendu, et ses conséquences être monumentales.
Stephen était dans le bain, donc Julia a répondu à son portable. Elle a écouté attentivement Lara raconter une tournure surprenante des événements. Madeline Voss avait été suffisamment impressionnée par la transformation et la présentation de Stephen pour reconsidérer sa directive drastique.
Elle lui permettait de retourner au travail... en tant qu’homme et allait même faire en sorte que l’assurance médicale de l’entreprise couvre le traitement aux hormones mâles pour rendre a Stephen son apparence masculine, même si ma castration était tout de même irréversible.
Lara a continué, soulignant que en tant que patient, Stephen et lui seul était la seule personne qui pouvait annuler l’opération de changement de sexe a venir.
Elle donna donc à Julia tout les détails pour que Stephen annule l'intervention en ajoutant que Stephen pouvait prendre un mois de congé pour régler son retour en tant qu’homme au lieu de se remettre de l’opération.
L’offre de pouvoir revenir à son identité masculine, avec tout le soutien médical nécessaire fourni, était un renversement totalement imprévu. C’était une bouée de sauvetage lancée à la dernière minute.
Pourtant, tandis que Lara fournissait les détails pour annuler l’opération, Julia se retrouva hésitante. Au cours des dernières semaines, elle s’était adaptée aux changements survenus chez Stephen et avait même commencé à les apprécier.
La dynamique de leur relation avait changé. Son rôle dans le couple avait gagné en importance et en autorité, et elle se retrouva à apprécier la profondeur émotionnelle et la vulnérabilité dont Stephen faisait preuve dans son état féminisé. L’idée qu’il retrouve son identité masculine lui causa un sentiment surprenant, la perte d'un contrôle qu’elle avait apprise a aimé, et pour Stephen un avenir qu’elle avait commencé à envisager avec enthousiasme.
Alors que Lara insistait sur le fait que seul Stephen pouvait annuler l’opération, Julia lui assura qu’elle transmettrait le message. Mais lorsqu’elle raccrocha le téléphone, le doute s’installa.
Elle réfléchit à ses différentes options, ses pensées étaaient un enchevêtrement d’égoïsme et de protection, d’amour et de contrôle.
Stephen, inconscient de la conversation qui venait de changer sa vie, descendit après son bain. Il était vêtu d’une nuisette délicate, le tissu doux collant à sa silhouette, soulignant les courbes douces que les hormones féminines avaient commencé à dessiner sur son corps.
Cette apparition ravie Julia, le désir de le garder tel qu'il était, vulnérable et dépendant, lui tenaillait le ventre. Alors qu'il s'approchait d'elle, avec un désespoir palpable dans son expression, se sentant complètement impuissant et condamné, Julia sentit sa résolution se renforcer en elle.
Elle l'enveloppa dans ses bras, lui murmurant des mots apaisants, tout en luttant avec sa conscience. Stephen la questionna:
- Qui était-ce ? J'ai entendu le téléphone qui sonnait ?
Pendant un instant, Julia songea tout lui dire: l'appel de Lara, la possibilité de renoncé a l'opération de changement de sexe, celle de resté un homme... Mais sa décision fut vite prise, pour la premiere elle allait mentir a Stephen:
- Juste un démarcheur qui essayait de nous vantée des placements financiers avantageux, surement un escroc...
Stephen lui dit:
- Tu pense ?
Julia haussa les épaules:
- Crois-moi cet appel n'avait aucun intêret... strictement aucun.
Puis elle s'approcha tendrement:
- Ce soir est spécial, mon amour, murmura-t-elle en le conduisant dans leur chambre, sa voix mêlant réconfort et détermination. Chérissons ce moment ensemble.
Alors qu’ils étaient allongés ensemble, Julia parlait sans cesse, peignant une image de l’avenir qu’elle voulait pour eux, décrivant de manière vivante à quel point leur vie serait merveilleuse une fois qu’ils seraient tous les deux pareils, qu'il serait une femme.
Ses mots étaient conçus pour l’aider à accepter, pour renforcer sa détermination à un avenir qu’elle avait choisi pour eux. Stephen, pris dans son propre tourbillon d’émotions, répondit à ses mots avec un mélange de désespoir et de résignation.
Il était trop bouleversé pour remettre en question l’authenticité de l'assurance de sa compagne, trop perdu dans ses propres peurs pour voir la manipulation qu'elle avait tissée autour de lui.
Julia, à chaque mot et à chaque contact, ressentait un mélange d’euphorie et de culpabilité.
Elle savait qu’elle franchissait une ligne morale en choisissant pour eux deux, mais elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était le bon chemin pour Stephen, pour eux. Alors qu’ils faisaient l’amour pour la dernière fois en tant qu’homme et femme, elle se concentrait sur le fait de lui offrir une nuit de passion et de réconfort, et une toute dernière fois l'expérience d’avoir un pénis.
Cette nuit-là, alors que Stephen s’endormait dans ses bras, Julia restait éveillée, contemplant la complexité de ses actes. Elle avait fait un choix, peut-être pas entièrement éthique, mais dont elle croyait au fond d’elle-même qu’il était le meilleur.
Demain apporterait des changements irréversibles, et elle devait se préparer à soutenir Stephen, plus que jamais ils s’aventuraient ensemble dans l’inconnu, sous le couvert d’une décision qu’elle seule pouvait regretter ou chérir.
A SUIVRE...
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