samedi 26 octobre 2024

ROMAN: LE GARCON QUI PORTAIT JUPON (CHAPITRE 1)

 

Aujourd'hui pas de caption, mais a la place le premier chapitre d'un roman que j'ai commencé a traduire.


                                                                    CHAPITRE 1


Lucy Northrop était désespérée. En tant que mère célibataire, elle avait toujours eu du mal à élever son fils. Elle avait fait de son mieux, c’était sûr, mais il devenait évident que son mieux n’était pas suffisant et que son fils de 15 ans, Jake, était plus ou moins hors de contrôle. 

Il avait toujours été un enfant difficile, mais maintenant qu’il était adolescent, il était un vrai cauchemar : grossier, arrogant, maussade, peu communicatif, antisocial et totalement égocentrique. 

Elle avait cru en une parentalité progressiste, que la discipline et la punition étaient inutiles, que les enfants répondraient à la raison plutôt qu’au mauvais pas, qu’elle devait être l’amie de son fils autant que sa mère. Cela n’avait pas fonctionné. Jake était, avait-elle admis avec honte à sa sœur lors d’une de leurs longues discussions sur l’éducation des enfants, difficile à aimer. 

- N’es-tu pas censée aimer ton enfant quoi qu’il arrive ? gémit-elle. Est-ce ma faute ? Je suis à bout de nerfs, je peux te le dire. Je ne sais pas quoi faire de lui. Il semble détester tout le monde, même lui-même. 

Anna, la sœur aînée de Lucy, était compréhensive.

Elle avait elle-même quatre enfants, tous polis et adorables à Lucy. Anna essaya de rassurer sa sœur en lui disant que ce n’était qu’une phase que traversait Jake, qu’il s’en sortirait avec le temps et qu’elle devait être patiente. 

- Il ira bien, dit-elle, tu verras. 

Lucy n’était pas convaincue. Les choses n’étaient pas arrangées par le fait qu’il n’y avait pas de figure paternelle dans la vie de Jake. Ben Matthews, le père de Jake, était un roadie dans un groupe de rock. Ils s’étaient rencontrés dans un club de Brighton, où Lucy travaillait comme serveuse. Ben était en dernière année d’études de musique à l’université de Brighton. 

Autant que Lucy s’en souvienne, ils n’avaient eu qu’une seule fois des rapports sexuels non protégés, tous deux ivres, sur la plage au petit matin, après un concert, mais cela avait suffi. Elle téléphona à sa sœur dès qu’elle eut reçu le résultat de son test de grossesse. 

 - Tu vas le garder ? Demanda Anna. 

- Bien sûr ! 

Même si elle savait que sa liaison avec Ben n’allait pas durer, Lucy n’avait jamais regretté une seconde d’être tombée enceinte. Ben l’avait suppliée d’avorter, mais elle ne voulait rien entendre.

- Ne t’inquiète pas, lui dit-elle. Je ne m’attends pas à ce que tu nous soutiennes. Ce sera mon bébé. 

Un mois plus tard, ils rompirent.

Lucy ne s’est jamais sentie aussi bien que lorsqu’elle était enceinte. C’est après l’arrivée de Jake que les choses ont commencé à mal tourner. L’accouchement a été difficile et Anna avait été la seule a etre présente lors de l'accouchement ​​et bien vite Jake s’est avéré être un enfant très capricieux.

Il a pleuré pendant ce qui semblait être des jours et des jours et Lucy était dans un état d’épuisement permanent, même si Anna, qui vivait aussi à Brighton, demandait souvent à son mari de garder leurs propres enfants pour qu’elle puisse aller à l’appartement de Lucy pour l’aider. 

Quand Jake avait cinq ans, ses grands-parents, la mère et le père de Lucy et d’Anna sont morts dans un accident de la route en Écosse. Un conducteur ivre a traversé la route dans les Highlands et a percuté de plein fouet leur voiture.

Lucy et Anna ont hérité d’investissements substantiels et d’une grande maison à Édimbourg, qu’elles ont vendue et dont elles ont partagé les bénéfices. Cela leur a permis à chacun d’acheter sa propre maison, non loin l’une de l’autre, à Brighton.

À mesure que Jake grandissait, sa mère était consternée de voir qu’il semblait avoir hérité des opinions de son père sur les femmes. Au moment où Lucy s’était séparée de Ben Matthews, elle avait compris qu’il était un misogyne invétéré. Elle lui avait souvent crié dessus lors d’une de leurs nombreuses disputes que son seul intérêt pour les femmes était leur potentiel à se faire baiser et il avait ri.

Lucy était féministe et elle était particulièrement choquée que Jake ne cache pas son mépris pour le sexe opposé. Pour lui, les filles étaient inutiles et rien de ce que sa mère pouvait dire ou faire ne semblait pouvoir le faire changer d’avis. 

La seule figure paternelle dans la vie de Jake était son oncle Ted, le mari d’Anna, mais il avait quatre enfants, deux filles et deux garçons, et n’avait que peu de temps et de patience. 

Anna et Ted faisaient de leur mieux pour impliquer Jake dans les sorties familiales, mais c’était une entreprise peu gratifiante, Jake refusait de participer aux jeux et s’efforçait souvent de faire pleurer l’un ou l’autre de ses cousins. En privé, Ted pensait que l’insistance de sa belle-sœur sur une éducation progressiste était en partie responsable des problèmes et que Jake avait besoin de discipline, peut-être même d’une bonne claque de temps en temps.

Lucy décida d’envoyer Jake dans une école privée à l’âge de dix ans dans l’espoir d’améliorer son attitude et ses manières. Dans une certaine mesure, cela fonctionna, mais au sein de la famille, il resta aussi odieux que jamais, il était régulièrement grossier avec sa mère, acceptait rarement de faire ce qu’on lui disait de faire et semblant fier de faire sa propre loi. 

À bien des égards, elle était déconcertée par son fils. 

Il était petit pour son âge et ressemblait à un ange, avec sa peau claire et pâle, ses grands yeux bleus et ses cheveux blond paille. Elle disait souvent que lorsqu’il souriait, c’était comme si le soleil se levait, mais les sourires étaient rares, son expression habituelle était un froncement de sourcils maussade ou provocateur.

Lucy n’était pas trop gênée pour demander de l’aide pour élever Jake. 

En plus de conversations régulières avec sa sœur autour d’un café, elle a essayé la thérapie et le conseil et a discuté sans fin de ses problèmes avec toutes ses amies. C’est l’une de ces amies, une femme que Lucy qualifiait toujours de "hippie des temps modernes" qui lui a demandé si elle avait envisagé la "discipline du jupon"

- Qu’est-ce que c’est que ça ? Avait demandé Lucy.

Son amie lui a expliqué qu’il s’agissait d’un concept de l'époque victorienne selon lequel les garçons indisciplinés pouvaient être disciplinés ou calmés en les obligeant à s’habiller en fille en guise de punition.

Lucy éclata de rire:

- Les chances de persuader Jake de mettre une robe sont nulles. Nous nous disputons tout le temps sur ce qu’il doit porter. Si je n’arrive pas à le persuader de mettre un autre t-shirt ou un autre jean le week-end, je ne peux certainement pas lui faire porter une robe. En tout cas, je ne vois pas comment cela pourrait fonctionner. Je ne crois pas que forcer un garçon à porter une robe servirait à quelque chose, à part à le mettre en colère et à l’humilier.

- Son amie haussa les épaules et elles passèrent à autre chose, mais quand Lucy rentra chez elle, par simple curiosité, se dit-elle, elle tapa sur Google "discipline du jupon".

En haut de la liste se trouvait une sorte de journal appelé "Petticoat Discipline Quarterly" qui malgré son titre, semblait être publié mensuellement. Il était rempli de lettres bizarres de garçons et d’hommes décrivant leurs expériences de juponnage, ou bien alors de femmes et de mères décrivant comment elles juponnaient leurs maris et leurs fils rebelles, tout en vantant l’effet bénéfique sur leur vie. 

Certaines lettres semblaient complètement farfelues, tandis que certaines semblaient contenir un noyau d’authenticité. Lucy n’arrivait pas à se décider, mais elle soupçonnait que le "Petticoat Discipline Quarterly" était une sorte de plaisanterie a grande échelle.

Elle cliqua sur l’entrée Wikipédia et lut: Le pinnaforing, également appelé juponnage, est un type de féminisation forcée qui consiste à habiller un homme ou des garçons avec des vêtements de fille.

Bien que cette pratique soit de nos jours devenue une forme rare et socialement inacceptable de punition humiliante… il existait effectivement des preuves que la punition du jupon a parfois été utilisée comme forme de discipline, avec des histoires crédibles de ce genre remontant au moins à l’époque victorienne… 

- Mon Dieu, pensa-t-elle, ce n’est pas une blague...

Avec curiosité elle poursuivit sa lecture:

"Ces pratiques impliquent souvent que le garçon qui en est l'objet soit féminisé en sissy par une forte présence féminine, souvent une mère ou une tante, cette féminisation a principalement lieue devant des cousines, des sœurs, ou dans certains cas, devant des filles de son âge qu’il avait offensées par son comportement grossier. La punition du jupon peut consister simplement  à être forcé à se maquiller et de porter  une perruque, parfois et c'est préférable, des sous-vetements et des vêtements de fille peuvent être ajoutés. Il peuvent être forcer de jouer a la poupées ou a d'autres jeux associés aux filles. Parfois, les garçons étaient obligés d’effectuer des tâches qu’ils considéraient comme un travail de fille et d’apparaître en public dans des vêtements de fille avec leurs mères, qui portaient parfois des tenues assorties… 

Plus loin dans l’article, un universitaire du département de philosophie de l’université de Hull a fait remarquer que "le juponnage" est une forme de punition politiquement ambiguë mais qui peut avoir des interprétations positives. 

Après avoir lu ce texte, Lucy s’est demandée pourquoi elle s’était donné la peine de le faire. 

Même si elle décidait que le juponnage pouvait fonctionner sur Jake, et elle en doutait fort,  il n’y avait aucun moyen de le savoir car il n’y avait aucune chance de persuadé ou même de contraindre Jake de mettre une robe et de toute façon, elle n’était pas du tout sûre de vouloir son fils en porter une. 

Curieusement, il s’était laissé pousser les cheveux, et Lucy s'est dit qu'il pouvait facilement passer pour une fille, mais il réagissait toujours mal si quelqu’un le taquinait au sujet de ses longs cheveux.

Un jour, lors d’un pique-nique familial sur les Downs, Anna avait plaisanté en disant que son neveu était plus beau que la plupart des filles de sa classe à l’école et Jake avait piqué une crise de colère et s’était enfui en trombe. 

Il refusa de parler à aucun d’entre eux pendant le reste de l’après-midi et gâcha presque le pique-nique. Pour une raison qu’elle ne pouvait expliquer, Lucy se sentit poussée à parcourir Internet à la recherche d’informations sur le juponnage. 

Chaque fois qu’elle avait ne serait-ce qu'un peu de temps libre dans la journée, elle tapait le mot "juponnage" dans Google et cliquait d’un site à l’autre.

Elle découvrit tout un monde qui lui était jusque-là complètement inconnu.

Elle découvrit les ladyboys, les newhalfs japonaises, les travestis brésiliens, le changement de sexe et les beaux garçons qui faisaient carrière comme mannequins féminins. Elle ne savait toujours pas si le juponnage était plus qu’un simple fétichisme, mais elle voulait en savoir toujours plus.

Un après-midi, tout à fait par hasard, elle tomba sur une publicité qui disait simplement:

"Mari machiste ? Neveu ou Fils a problèmes de comportement ? Ces problemes peuvent être résolus par le juponnage thérapeutique. Cours confidentiel et discret. Soins individuels et personalisés. Résultats bénéfiques garantis. Appelez le 0845 6928777."

Lucy  ne savait pas vraiment pourquoi elle le faisait, mais elle nota le numéro dans son agenda. 


                                                                                                                A SUIVRE...


1 commentaire: