CHAPITRE 5
Commençant a guidée Mary dans la maison, Mme Brown expliqua:
- Je m'occuperai de vous a partir de demain et commencerai votre entraînement afin que vous soyez fin prête pour le jour J. Dans une dizaine de semaines, les caméras seront actives et tout ce qui se passe dans la maison sera vu en direct à la télévision et sur Internet. D’ici là, je vous promets que vous serez une servante pleinement formée et que vous remplirez parfaitement vos fonctions a Dorringham Manoir !
Ils utilisèrent tout d'abord un petit escalier en colimaçon à l’arrière de la maison. Elle fit remarquer à Mary que c'était le seul escalier que le personnel était autorisé à utiliser.
L'escalier principal étant réservé uniquement au propriétaires de la demeure ou bien a leurs invités.
Ils descendirent d’abord au sous-sol ou se trouvait la cuisine. Là, ils furent accueillis par la cuisinière, Martha.
La cuisine était très vaste et possédait également une grande table.
- Vous prendrez vos repas table, comme le font tous les autres domestiques. D'ici vous apporterez également les repas que vous servirez . Après leurs repas vous ramènerez tous les plats ici, ainsi que la vaisselle sale. Expliqua Mme Brown.
Après la cuisine, Mary visita tout d'abord le premier puis le deuxième étage. Mary était étonnée de voir à quel point la maison était immense. Il y avait tellement de choses à faire pour les femmes de chambre, rien qu'ici.
On lui montra toutes les cheminées et tous les poêles qu'elle, ainsi que les autres servantes seraient chargés d'allumer et approvisionné en combustible.
Mme Brown lui expliqua certaines des particularités du Manoir puis la conduisit ensuite au troisième étage. Sous les toits, là où se trouvaient les logements du personnel.
Mme Brown conduisit ensuite Mary dans sa chambre. Elle était très petite, mais propre et arrangée de façon très pratique.
À côté du lit, étroit et doté d'un matelas mince et dur, il y avait un petit placard contenant deux autres uniformes pour les tâches quotidiennes, ainsi qu'un autre pour le travail de femme de ménage.
Dans la chambre il y avait aussi un petit lavabo, ainsi qu'un pot de nuit destiné au besoin.
Mme Brown lui dit:
- Le Manoir est de nos jours équipé de l'eau courante, mais les arrivées d'eau ont été coupée dans certaines partie de la maison afin de reproduire les conditions de 1870, vous devrez donc descendre régulièrement cherché un seau d'eau a la pompe qui se trouve a l'exterieur afin de pouvoir faire vos ablutions. Seul Lord et Lady Dorringham ont un point d'eau courante qui leur est bien sûr rigoureusement réservé.
Au mur étaient accrochées les règles que Mme Brown lui avaient expliquées un peu plus tôt.
La dernière chose que Mme Brown lui a donnée était la copie du contrat qui précisait son travail de femme de ménage.
Mary était surprise que la pièce ne soit pas éclairée, ne serait-ce que par une petite ampoule électrique. Il n'y avait en tout et pour toi qu'une lampe a pétrole que la travestie devrait utilisée la nuit si besoin, ou a son réveil...
Mme Brown a déclaré: Les chambres n'ont évidement pas de caméras donc vous pourrez vous dévêtir et faire vos besoins sans aucunes craintes pour votre pudeur.
Mme Brown a ensuite montrée a Mary une petite cloche accrochée au mur, tout en lui disant que si la cloche sonnait, elle devait venir la voir immédiatement.
Elle précisa a ce sujet:
- Vous serez également réveillé le matin à 5 heures par cette même cloche. Dès que vous l'entendez, vous vous levez immédiatement sans vous prélassée au lit puis vous lavez avec soin et enfilez votre uniforme. Assurez-vous de serrer au maximum les lacets de votre corset.
Mary était guère ravie mais Mme Brown la mit en garde:
- Je ferai vérifiez le laçage de votre corset de temps en temps. sachez que je n'hésiterait pas a le faire resserrez si nécessaire et que vous n'aimerez certainement pas ça, alors soyez aussi ferme que possible en laçant votre corset.
Mme Brown posa ses mains sur la taille de Mary en lui disant avec séverité:
- Je pense que vous allez devoir faire de gros progrets a ce niveau...
Puis elle continua:
- Comme vous l'a certainement déjà dit Mme Smith, vous aurez également des comprimés que vous devez prendre chaque jour pour évité le rejet des implants mamaire par votre corps. Mme Smith m'en a fait apporté il y a quelques jours vous et vous devrez en prendre un le matin et un le soir.
Tout comme Mme Smith, Mme Brown ne lui dit pas non plus qu'il s'agissait en réalité de puissantes hormones féminines qui modifieraient le corps et les sentiments de façon permanente.
Mary a dû avaler un premier comprimé immédiatement, sous le regard de la gouvernante.
Puis Mme Brown lui dit:
- Je te laisse la fin de la journée pour prendre tes marques. Demain a titre exceptionnel, tu ne te présenteras qu'a 7h30 pour que je puisse commencer ton entraînement. Les autres jours, vous commencerez votre travail 6h30 avec les autres servantes.
Alors que Mme Brown se tournait pour partir, Mary se tourna vers elle et tenta de faire une révérence, baissant les yeux et tenant ses mains devant ses genoux comme elle avait lui avait expliqué.
Mme Brown l'a regardée avec sympathie, presque avec un oeil bienveillant, puis elle a quitté la chambre, laissant Mary seule.
Lorsque Mme Brown est partie, Mary a soigneusement regardé sa chambre.
C'était une chambre étroite qui offrait peu de commodités.
Les uniformes dans le placard étaient coupés tous de la même manière que celui qu'elle portait déjà. Dans une commode se trouvaient les sous-vêtements dont plusieurs jupons, des culottes bouffantes, des Bas, des jarretierres pour les maintenir, il y avait aussi un autre Corset que celui qu'elle portait serait au sale.
Un tiroir contenait des Tabliers et des coiffes de rechange.
Après son rapide tour de sa chambre, Mary s'est assise sur le lit.
Elle n' avait en effet pas d'autre endroit où s'asseoir, et elle finit par se mettre a lire le contrat qu'elle avait signé au début. Cette fois elle décida de le lire dans sa totalité, et Mary trouva que tout ce qui lui était arrivé jusqu'à présent était confirmé par écrit.
Mais elle fut prise de court lorsqu'elle aperçut au dernier paragraphe la clause suivante:
"Ce contrat pourra être prolongé indéfiniment et de manière unilatérale par la société de production, notamment en cas de réponse positive des téléspectateurs."
Mary devint livide... cela signifiait donc qu’elle pourrait devoir vivre comme servante bien plus longtemps que prévu !
Avec cette pensée effrayante Mary se déshabilla, rangeant soigneusement sa tenue.
Dans l’attente anxieuse de ce que l’avenir lui réserverait, elle s’endormit.
Le lendemain matin, la cloche sonna à 5 heures. Mary se leva aussitôt et se lava avec l'eau du bol qui se trouvait sur la commode. Elle enfila ses sous-vêtements et s'assura de lacer le corset aussi serré qu'elle le pouvait.
Puis elle enfila la robe et noua le tablier autour d'elle.
À 7 h 30 précises, elle s'est présentée à Mme Brown.
Mary dut d'abord enlever le tablier puis ouvrir sa robe, Mme Brown vérifia l'ajustement du corset.
- Cela m'a l'air plutôt bien pour un début, mais au cours des prochaines semaines, votre tour de taille va diminuer aussi il faudra veillée a ajusté le serrage en conséquences !
Pendant l’heure qui suivit, Mary dut répéter encore et encore la révérence appropriée afin que tout fut parfait. Puis vint l'heure du petit-déjeuner dans la cuisine au cour duquel Mary rencontra également la troisième servante, Bella.
Le petit déjeuner fut ensuite servi a Lord et Lady Dorringham.
Après cela, Mary a commencé à s'entraîner davantage et à suivre une routine quotidienne régulière. Tout d'abord sous la supervision de Mme Brown, elle et Jane ont nettoyé la chambre des propriétaire du manoir, aéré les lits, avant de les faire a nouveaux.
Les erreurs commises ont été corrigées immédiatement par Mme Brown, mais pas encore punies pour aujourd'hui. Mais cela allait bientôt changer !
Ensuite, le linge a été transporté ensemble et le nettoyage a commencé.
Elles n'avaient pas fini qu'il était déjà l'heure de servir le déjeuner dans la salle. Pendant le repas, une des servantes, comme c'était l'usage à cette époque, restait debout contre le mur. Elle baissa les yeux et plaça ses mains devant ses genoux. Prêt à tout moment à exécuter d’autres commandes.
Une fois le repas terminé, les deux domestiques ont continué leur journée à nettoyer les sols.
Dans l'après-midi, il y a eu une autre leçon de formation pour Mary sur le comportement féminin. Posture des mains, langage corporel, etc... Les bases étaient posées, mais les subtilités ne devraient que se consolider dans les prochaines semaines.
Le dîner fut de nouveau servi, puis les tâches quotidiennes continuèrent.
Après une longue journée, Mary a pu se retirer dans sa chambre à 22h30.
La journée suivante s'est poursuivie sous surveillance constante.
A la fin de cette journée, Mme Brown a annoncé que désormais toutes les erreurs seraient notées sur son calepin et punies plus tard !
C’est ainsi qu’ont commencé dix semaines de travail acharné mais aussi d’humiliation constante.
Mary travaillait dur tout en apprenant ses nouvelles compétences de servante, mais tous les échecs étaient régulièrement punis par Mme Brown. Pour cela, Mary devait se pencher sur une table et soulever sa robe et son jupon, elle recevait ensuite cinq coups sur les cuisses pour chaque erreur (ses fesses étaient, après tout, protégées par la ceinture de chasteté).
La formation a été dure et certes douloureuse, mais finalement réussie.
La confiance en soi, même légère, que Peter Gardener possédait autrefois avait été lentement mais sûrement dissoute par son humble rôle de servante. Mary Gibbs la servante avait totalement remplacée le jeune homme qu'il avait été.
Car c’est ce que Peter Gardener était devenu, une simple ombre de lui-même. Personne ne prendrait Mary pour autre chose qu’une servante. Mais même si la routine quotidienne était lourde et ses vêtements, notamment le corset, restrictifs, Mary se sentait de plus en plus à l'aise dans son rôle assumé.
Les punitions diminuèrent de plus en plus et Mary devint presque la servante parfaite que Mme Brown avait souhaité.
Les caméras ont été activées à temps pour le tournage et la vie à Dorringham Manor était diffusée en direct 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Les téléspectateurs étaient enthousiastes et les chiffres augmentaient de semaine en semaine !
Bientôt, les coûts de préparation du projet et les frais de fonctionnement furent entièrement amortis et la société de production fit de plus en plus de profit.
C'était une réussite totale.
La vie à l’époque victorienne se poursuivait sans arrêt.
Rien n'a changé pour le personnel.
Les servantes continuaient à transporter l'eau, le bois de chauffage et le charbon dans l'étroit escalier en colimaçon et à tout distribuer dans la maison. Régulièrement, les escaliers et les sols devaient être nettoyés. Toujours à genoux, la brosse à la main et le seau à côté.
Périodiquement, les rideaux étaient lavés et remontés.
L'espace extérieur était également régulièrement nettoyé par les femmes de ménage !
La vie de femme de chambre en 1870 était dure et ardue et le travail ne s'arrêtait jamais. Une fois un travail terminé, le suivant commençait presque aussitôt.
Le linge devait être lavé à la main, ensuite, tout devait être mis à sécher puis repassé sans électricité.
Au fil des semaines et des mois Mary a continué à prendre ses pilules hormonales, qu'elle prenait toujours pour un traitement anti-rejet, et il y eu des changements clairement visibles dans le comportement de Mary envers Mme Brown et de légers changements physiques ont également été perceptibles.
Un après-midi, après avoir servi à Dorringham-Manor pendant près d'un an, Mary a finalement demandé à Mme Brown.
Mme Brown lui a demandé:
- Asseyez-vous et dites-moi ce que vous voulez.
Mary s'est assise et a déclaré:
- Je suis ici depuis presque un an maintenant et même si le travail est très dur et exigeant, je l'apprécie de plus en plus. C'est d'ailleurs peut-être ce qui manquait dans ma vie antérieure. L'entraînement a été dur mais juste et je me sens à l'aise. Aussi je souhaiterai profiter de l’offre contractuelle qui m'a été faite... je voudrait subir une opération de changement de sexe car je ne peux imaginer mon avenir, même après avoir travaillé ici, qu'en tant que femme !
- Je suis heureuse d'entendre cela, a déclaré Mme Brown. Vous avez fait un très bon travail jusqu'à présent aussi je vais mettre tout en place pour répondre à votre demande. Je vous félicite pour votre décision !
3 SEMAINES PLUS TARD...
Le moment de l'opération était venu.
Mary a quitté Dorringham-Manor pour pouvoir y revenir, hormis l'utérus manquant, en tant que femme à part entière. Avant de partir, la ceinture de chasteté qu'elle portait lui a été retirée.
Elle est tout d'abord montée dans une calèche qui l'a conduite jusqu'au limite du domaine ou Mme Smith l'attendait. Comme lors du voyage d'arrivé, une cagoule a de nouveau été mise sur sa tête afin qu'elle ne puisse pas voir où elle se trouvait ni où elle allait.
Elle a été transportée à l'hôpital et le lendemain matin, l'opération a eu lieu.
Lorsqu'elle s'est réveillée de l'anesthésie, tout ce qu'elle a senti entre ses jambes était un épais bandage. Au bout de quelques jours, le bandage a été retiré et elle a pu voir son vagin pour la première fois.
Elle était heureuse!
Elle a dû rester à l’hôpital pendant les deux semaines suivantes jusqu’à ce que l’opération soit en grande partie guérie. Ensuite, Mme Smith l'a récupérée afin de la reconduire à Dorringham-Manor.
Sur place elle dûe se présentée à Mme Brown qui l'a exceptionellement autorisée à s'asseoir. Avec un sourire radieux, elle s'assit tandis que Mme Brown la complimentait:
- Bonjour Mary, je suis contente que tout se soit si bien passé et je vous attends de bonne heure demain matin afin de reprendre vos fonctions, mais avant de vous rendre dans votre chambre, vous devez remettre la ceinture de chasteté. Elle est d'autant plus nécessaire a présent que vous êtes une vraie femme.
Mary fit ce qu'on lui disait et quitta la pièce.
Le processus de transformation de Peter Gardener, étudiant en histoire, en Mary Gibbs, servante victorienne parfaite, obéissante et soumise, avait été un succès complet !
La vie à Dorringham Manor a repris son court.
Les femmes de chambre étaient constamment sur leurs gardes et Il n'y avait pas de temps libre, ou alors très peu. Lady Dorringham aimait également être aidée par ses servantes lorsqu'elle se promenait à l'extérieur de la maison. Mais même dans la maison, les servantes étaient toujours à sa disposition dès qu'elle le souhaitait.
L'attrait du public a continué de croître, donc ce ne fut pas une surprise pour Mary que le projet victorien soit prolongé d'année en année, et avec lui, son travail de femme de chambre.
Épilogue:
Mary était femme de ménage depuis plus de cinq ans maintenant. Elle continuait de vivre en 1870, car le temps s'était comme arrêté à Dorringham Manor.
Le travail était dur, mais elle l’appréciait toujours autant et elle espèrait que le projet se poursuive encore longtemps.
Au final, elle disposerait d'une grosse somme d'argent et pourra se construire une nouvelle vie en tant que Mary Gibbs et, surtout, en tant que femme.
Mais il lui restait sans doute encore beaucoup de temps a passer a Dorringham Manor d'ici là.
FIN
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