CHAPITRE 9
Tout a changé pour Judith-Ann quand elle s’est lancé dans une relation avec Georgina, une relation qui est devenue plus intense chaque jour qui passait. Loxley Hall n’était plus une prison haineuse où elle était forcé contre sa volonté de s’habiller en fille. C’était l’endroit où se trouvait Georgina, l’endroit où elles pouvaient chuchoter et rire ensemble, l’endroit où elles pouvaient s’embrasser et se câliner quand personne ne regardait, l’endroit où elles pouvaient à peine garder leurs mains loin l’un de l’autre quand elles étaient seules.
Après que Georgina ait quittée sa chambre cette nuit-là, Judith-Ann est restée éveillée sur son lit pendant un long moment, essayant d’organiser ses émotions turbulentes.
Elle n’arrivait pas à croire ce qu’elle venait de faire.
Était-ce vraiment arrivé ?
Elle avait permis à Georgina de lui sucer la bite, puis elle lui avait sucé la bite a son tour et avalé ce qu’elle appelait son lait. Et Judith-Ann avait aimée ça ! Non, elle avait adorée ça ! Elle voulait recommencer ! C’était un suceuse de bite !
Elle aurait aimé que Georgina revienne et lui fasse une nouvelle fellation.
Cette pensée la fit bander et elle commença à jouer avec elle-même. Elle se demanda s’elle était gay. Elle n’avait jamais eu de relation avec un garçon, en fait elle n’avait jamais eu de relation avec une fille non plus, mais Judith-Ann ne pensait pas vraiment à Georgina comme à un autre garçon.
Elle était si féminine que Judith-Ann la considérait comme une fille, elle aurait presque être sa petite amie. Alors l’embrasser n’était pas vraiment un truc gay, n’est-ce pas ?
Alors que Judith-Ann s’habillait le lendemain matin, elle vit une note pliée qui avait été glissée sous sa porte. Il se pencha pour la ramasser, l’ouvrit et sentit son cœur s’arrêter lorsqu’elle lut le message griffonné:
- Je t’aime. G.
Judith-Ann sourit. Elle hocha la tête en repliant la missive, puis la glissa précieusement dans la poche de sa robe, tapotant la poche pour s’assurer qu’elle était en sécurité. Elle se sentit légere, plus heureuse que jamais depuis son arrivée.
Elle descendit en courant et trouva Georgina assise seule à la table du petit déjeuner.
Elle s'approcha d'elle, l'embrassa sur les lèvres et murmura:
- Je t'aime aussi.
Georgina sourit et essaya de glisser sa main sous la robe de Judith-Ann , mais elle se contenta de rire et repoussa sa main avant de s'asseoir à côté d'elle. Dans un endroit comme Loxley Hall, il était impossible pour Georgina et Judith-Ann de garder leur relation secrète et en quelques jours, tout le monde le savait. Même Sam, le jardinier qui avait pour instruction de rapporter tout ce qu'il voyait et entendait à Miss Bagnall.
Sam dit a Miss Bagnall qu'il les avait vus s'embrasser dans le jardin:
- Elles se sont séparées dès que je les ai vu, mais je suis presque sûr qu’elles avaient chacunes leurs mains sous la jupe de l’autre.
Miss Bagnall a presque dû se retenir de rire en entendant cela.
Une fois leur soi-disant secret dévoilé, ni Judith-Ann, ni Georgina n’ont pris la peine de cacher leur attachement l’une à l’autre. Elles allaient partout ensemble, main dans la main ou bras dessus bras dessous, elles s’asseyaient côte à côte pendant les cours du matin et aux repas.
Et il était devenu de notoriété publique que Georgina se glissait dans la chambre de Judith-Ann , ou vice versa, presque tous les soirs. Elles ont même commencées à s’habiller de la même manière.
Et lorsque Judith-Ann a été promue au niveau AA et autorisé à se débarrasser de ses robes de petite fille, Georgina l’a aidé à choisir une nouvelle garde-robe dans le vaste stock qui était a leur disposition à Loxley Hall. Elles entraient et sortaient tout le temps de la chambre de l’autre, s'empruntant des choses, robes, maquillage, bijoux, collants, etc...
Bien que ce soit l'été et que les journées soient assez chaudes, elles portaient chaque jours des collants et des bottines à talons hauts. Des Talons un peu moins haut pour Judith-Ann qui n'en avait évidement pas encore l'habitude.
Mais Georgina la persuada de porter un soutien-gorge push-up, pour compléter son look, lui avait dit Georgina. Elle montra donc a Judith-Ann comment attacher le sous-vetement devant, puis le faire pivoter jusque dans le dos et enfin comment passer ses bras dans les bretelles.
Sous les conseils avisés de Georgina, Judith-Ann commença à se maquiller tous les jours: blush, fard à paupières, eye-liner, mascara et rouge à lèvres, etc... Comme son amie, lorsqu’elle eue du mal à cacher ses parties intimes dans des jupes moulantes, car Judith-Ann avait souvent une érection quand elle était avec Georgina, cette derniere lui fabriqua une sorte de gaine avec la ceinture d’une paire de collants et une chaussette tube pour qu’il puisse glisser son pénis entre ses jambes et le maintenir en place bien serré entre les jambes.
Une esthéticienne et un coiffeur passaient régulièrement à Loxley Hall et Judith-Ann profita de leurs visites pour essayée ressemblée davantage à son amie. Elle se fit épiler les sourcils, épiler les jambes à la cire et percer les oreilles pour pouvoir porter de grosses créoles, comme celle que semblait adorée Georgina.
Elle se fit couper les cheveux et coiffer avec des mèches roses, exactement comme Georgina.
Lorsque Judith-Ann sortie avec sa nouvelle coiffure, Georgina haleta:
- Oh mon Dieu, tu es plus jolie que Taylor Swift ! Ce qui fit rougir Judith-Ann.
Chaque fois qu’elle se regardait dans le miroir, ce qu’elle faisait souvent maintenant, elle était ravie de se voir en train de contempler une jolie adolescente aux cheveux roses dont personne ne devinerait jamais, même en la scrutant avec attention, qu’il s’agissait en fait d’un garçon.
Miss Bagnall, qui ne manquait rien de ce qui se passait à Loxley Hall, elle n’encouragea pas leur relation naissante, mais ne la découragea pas non plus. Elle approuvait tranquillement que les étudiantes se mettent en couple, ce n’était pas rare, et parce que cela lui facilitait la vie.
Si une étudiante parvenait à en persuader un autre de se maquiller, cela signifiait qu’elle n’avait pas à le faire. La vérité était que Georgina faisait un bien meilleur travail de féminisation sur Judith-Ann qu’elle ne le pouvait elle-même, aussi elle se contentait donc de la laisser faire.
Chaque nuit Miss Bagnall, selon les cas, surveillait la chambre de Judith-Ann ou de Georgina.
Elle les regardaient se débattre passionnément et amoureusement l’une contre l’autre. Pour Miss Bagnall ce n’était qu’une question de temps avant qu’elles ne commencent à baiser toutes les deux. Ce qui pourrait devenir délicat car ils Ils étaient tous les deux mineurs, mais elle était raisonnablement sûre que personne ne le découvrirait.
Une nouvelle fille arriva à cette même époque et provoqua une brève bagarre en entrant vetue sa robe de petite fille dans la salle commune, disant à Miss Bagnall d'aller se faire foutre avant de se lancer sur elle.
Lorsqu'il disparut le lendemain, la rumeur courut qu'il avait été envoyé à la crèche, mais Molly laissa entendre que Miss Bagnall avait admis qu'elle avait fait une erreur en l'acceptant et l'avait renvoyé chez lui.
Peu de temps après, Josephine quitta le Manoir avec sa mère pour commencée sa nouvelle vie de femme. Danielle suivit peu après, portant un pantalon moulant mais ressemblant toujours à Danielle.
Naturellement, Judith-Ann commença à s'inquiéter du départ possible de Georgina et elle fit part de ses craintes a cette dernière, mais elle la rassura et lui dit de se détendre.
- Je peux rester ici aussi longtemps que je le veux...Expliqua Georgina avec un large sourire.
- Comment ça se fait ? Demanda Judith-Ann.
- Un jour je t'expliquerai... Répondit Georgina qui en resta là.
Georgina, dont le vrai prénom était George, n'avait pas été entièrement honnête sur sa vie de famille avant d'arriver à Loxley Hall. Les plaisanteries sur le fait qu’il se présentait au club de golf de son père en robe et talons hauts cachaient un sombre et terrible secret.
Il n’avait pas été renvoyée de l’école, ni envoyé à Loxley à cause de soi-disant problèmes de comportement. Ce qu’il ne dit à personne, même si Miss Bagnall le savait, c’est que son père, Sir James Thorpe, un entrepreneur millionnaire, était une brute violente et homophobe qui dirigeait sa famille par la peur.
Il terrorisait sa femme, Vanessa et ses enfants car en plus de George il avait également deux filles. Mais c'était George qui subissait le plus ses tourments, un fils qu’il méprisait comme un petit bonhomme sans valeur.
Sa mère et ses sœurs firent de leur mieux pour le protéger, en vain. Un jour, le père de George rentra tôt du bureau et trouva son fils seul à la maison, maquillé et portant l’une des robes de sa sœur. Alors que George se recroquevillait dans un coin de la pièce, son père retira sa veste, dénoua la ceinture de son pantalon et força le garçon à se pencher sur une chaise.
- S’il te plaît, papa, gémit-il. S’il te plaît, papa, non, non. Je suis désolé, s’il te plaît, papa, non…
Il hurla lorsque le premier coup frappa son dos et il continua à hurler jusqu’à ce que sa robe soit déchirée et que son dos soit quadrillé de marques. Lorsqu’il pensa que son terrible calvaire était terminé, son père le traîna à moitié inconscient à travers la pièce, le jeta face contre terre sur le lit et baissa sa culotte.
- C’est pour que tu saches ce qui t’attend, si tu persiste ainsi... jeune Lady ! Grogna son père.
George sentit ses jambes se séparer, puis les fesses s'écartées, puis une douleur brûlante dans son anus. Il hurla, regarda autour de lui et vit que son père au visage rouge essayait d’enfoncer ce qui semblait être son poing entier dans son rectum. George n’avait jamais dit à personne ce que son père lui avait fait après qu’il ait été battu. Il avait trop honte et trop peur de ce qui pourrait arriver à la famille si quelqu’un le savait.
Personne dans la famille n’osait appeler la police, ni même un médecin.
Sa mère, qui était infirmière soigna ses blessures et, une fois ces dernieres guéries, elle lui avait trouvé un logement à Loxley Hall, où lui dit-elle, il serait en sécurité et pourrait apprendre à être une fille.
Le plan prévoyait aussi que George vivrait, comme une fille, chez une tante compréhensive à Édimbourg quand il serait temps pour lui de quitter Loxley Hall. Georgina ne dit rien de tout cela à Judith-Ann et lorsque cette derniere lui demanda un soir si ses cicatrices dans le dos était sur fait d’une séance de sado-masochisme un peu trop poussée, Georgina se mit en colere, chose qu'elle ne faisait jamais.
Georgina ne parlait jamais de son père mais parlait beaucoup des sorties shopping avec sa mère, qui lui rendait souvent visite. Judith-Ann était impressionné par le fait que Georgina soit parfaitement détendue lorsqu’elle sortait en public, en jupe et talons hauts.
Mais lorsque Gorgina suggéra a Judith-Ann de les accompagnées lors de leur prochaine sortie shopping, cette derniere s’y refusa formellement. Une partie d'elle avait une petite envie de sortir et de se promener habillé en fille, mais c’était trop tôt.
- C'est encore trop tôt. Je ne suis pas encore prête. Dit-elle en secouant la tête et en faisant bouger ses boucles d’oreilles.
Elles étaient dans la chambre de Judith-Ann, assises ensembles sur le lit. Judith-Ann se tourna vers son amie et sourie.
- Mais je sais à quoi je suis prête. Murmura-t-elle en baissant les yeux et en posant une main sur la cuisse de Georgina.
Celle-ci sourie.
- Tu es une fille tellement coquine... Enlève ta culotte…
Mais Georgina n’acceptait pas le refus de Judith-Ann à propos de cette virée shopping, et plus Judith-Ann insistait sur le fait qu’elle n’était pas prête à sortir en tant que fille, plus Georgina insistait sur le fait qu’elle était ridicule.
- Tu es plus jolie que moi. De tout façon tu viens et c’est tout. Exigea Georgina.
- Est-ce que ta mère sait pour nous ? Demanda Judith-Ann avec anxiété.
- Bien sûr qu’elle le sait. Elle m’a juste demander de mettre des protections lorsque nous avons des rapports sexuels.
- Quoi ? S'offusqua Judith-Ann.
Georgina éclata de rire:
- Je plaisante, idiote... De toute façon, elle vient ce samedi pour m'emmener en sortie et tu viens avec nous. Je lui ai tout dit de toi et elle a hâte de te rencontrer.
Finalement Judith-Ann a acceptée, comme Georgina s'en doutait déjà savait.
Judith-Ann était à la fois excitée et terrifiée, l'idée de sortir en public avec son amie, tous deux en robe, était excitante mais lui faisait littéralement trembler les genoux.
Le jour venu, Il leur fallu plus de deux heures pour se préparées a ce que Georgina appelait avec amusement la grande journée de Judith-Ann. Elles entraient et sortaient des chambres en essayant différentes tenues, empruntaient des choses l'une à l'autre, riaient d'une excitation nerveuse.
Georgina avait décrété qu'elles ne devaient pas être trop glamour, sinon elles attireraient trop l'attention sur elles. Judith-Ann a fini par porter une mini-robe à pois avec des collants verts et des bottines. Après que Georgina eue aidée Judith-Annà se maquillée, elle même a optée pour un chemisier blanc à épaules dénudées avec un mini-short en jean, des collants noirs et de hautes boots montantes a lacets de marque Doc Martens.
Toutes deux portaient de grosses boucles d’oreilles créoles. Elles attendaient nerveusement sous le porche de Loxley Hall, chacune avec un sac à bandoulière, lorsqu’une grosse BMW noire est entrée dans la cour.
Alors qu’une grande et belle femme sortait du siège du conducteur, Georgina s’est précipitée vers elle, les bras tendus.
- Maman… a-t-elle criée.
Elles se sont serrées dans les bras, puis la femme a doucement repoussé Georgina pour qu’elle puisse la regarder.
- Hmm, mini-short aujourd’hui, c’est ça ? Cool. Dit la Maman avec bienveillance.
Georgina a gloussé.
Sa Mère a regardée par-dessus l’épaule de Georgina vers l’endroit où Judith-Annse tenait et a souri.
- Tu dois être Judith-Ann ?
Judith-Ann est devenue rouge, pour la toute premiere fois une personne extérieure a l'école la voyait en fille. Et ce n'était même pas sa Mère...
- J’ai beaucoup entendu parler de toi tu sais... J’adore ta robe. Dit la Mere de Georgina.
- Me... Merci, Mme Thorpe… Répondie Judith-Ann, toute chamboulée.
- Vanessa, s’il te plaît. Je me sens si vieille quand les jeunes m’appellent Mme Thorpe.
Puis elle a regardé Judith-Ann de haut en bas et a souri à nouveau.
- Eh bien, Georgina m’avait dit que tu étais jolie et il n’a pas exagérée. Dis-moi, c'est toi qui as choisie de te teindre les cheveux comme Georgina ou est-ce elle qui t’a obligée à le faire ?
- Un peu des deux en fait. Répondit Judith-Ann.
Puis après quelques minutes de papotages, Vanessa Thorpe dit:
- Bon, les filles, on y va ? Judith-Ann se retrouva immédiatement en difficulté.
Alors qu’elle mettait une jambe dans la voiture, sa robe remonta presque jusqu’à ses hanches. Prisee d’embarras, elle se tortilla pour lissée sa robe alors qu’elle s’installait sur le siège arrière.
Georgina vit ce qui se passait et rit. Elle se retourna du siège avant et dit
- Si tu t'y prend comme ça, tout le monde va voir ta culotte à chaque fois que tu montes et descends d’une voiture. Tu dois d’abord mettre tes fesses dedans, puis balancer les deux jambes ensemble. Ne t’inquiète pas, j’ai fait la même chose au début. Tu vas vite comprendre.
Judith-Ann hocha la tête, inquiete d’avoir tout gâchée avant même qu’elles ne partent.
Que pourrait-il se passer d’autre ? Et si elles étaient démasquées immédiatement ? Et si la première vraie fille qu’ils rencontraient les reconnaissait immédiatement comme des garçons et leur demandait pourquoi ils se déguisaient en filles ? Et si certains garçons les reconnaissaient aussi comme des garçons ? Ils auraient de la chance de s’en sortir sans se faire tabasser. Et s’ils avaient besoin d’utiliser les toilettes ?
Il était "facile" d’être une fille à Loxley Hall, parce que tout le monde savait ce qui s'y passait, mais c'était tout autre chose de se faire passer pour une fille dans un centre commercial rempli de vraies filles !
Toute la confiance qu’elle avait en se regardant dans le miroir de sa chambre à Loxley Hall s’effaçait. Elle avait presque faillie demandé à la mère de Georgina d’arrêter la voiture et de le laisser sortir, mais elles avaient déjà quittées le village le plus proche de Loxley Hall et étaient sur la route principale de Salisbury.
Sur le siège avant, Georgina bavardait joyeusement avec sa mère, lui demandant des nouvelles de ses sœurs, du labrador de la famille, de Winston, de ses voisins, de ses amis et des ragots locaux. Judith-Ann ne remarqua pas qu’elle n’avait jamais mentionné son père.
Pendant qu’elles parlaient, Vanessa ne cessait de jeter des coups d’œil à Judith-Ann dans le rétroviseur. Elle pouvait voir qu’elle était nerveuse mais elle s’émerveillait de sa beauté et de son naturel de jeune fille. Elle avait de magnifiques grands yeux, accentués par le maquillage épais qu’il portait. Elle pensait qu’elle portait peut-être des faux cils, mais jugea que ce n’était sans doute pas le cas.
Les vraies filles, songea-t-elle ironiquement, tueraient pour ces longs cils épais. Elle essaya d’imaginer à quoi Judith-Ann ressemblait quand il était en garçon mais c'était impossible.
Elle était contente que Georgina ait une amie et elle se demandait ce qu’elles manigançaient.
Elle savait que son fils était gay et sexuellement actif et elle imaginait que s’il n’avait pas séduit sa nouvelle amie, ce n’était pas faute d’avoir essayé. Cela ne l'importait pas le moins du monde, tout ce qui l’intéressait était que Georgina soit heureuse et en ce moment, avec sa jolie nouvelle amie, elle l’était certainement.
Elles se dirigèrent vers le centre commercial Old George à Salisbury, que Georgina avait dit à Judith-Ann être un un peu délabré et vieillot, mais au moins il y avait un H&M, un Jigsaw et un Topshop. Alors qu’elles approchaient de la ville, Judith-Ann se sentie encore plus nerveuse.
Elle devait être folle, se dit-elle, de sortir habillée comme elle l’était.
À quoi pensait-elle ? Lorsqu’elles s’arrêtèrent au feu rouge, elle voulue se glisser au fond du siege pour éviter d’être vue par les gens qui passaient à côté de la voiture. Elle allait le faire mais juste à ce moment-là, Georgina se retourna pour lui dire qu’elles n’étaient qu’à deux pâtés de maisons du centre commercial.
Judith-Ann sourie du mieux qu’elle put, mais elle priait naïvement le seigneur pour que le centre commercial soit fermé, que le parking soit plein, qu’une bombe atomique frappe Salisbury, ou même que le sol s’ouvre et les engloutissent !
Bref, tout pour éviter de sortir de la voiture en robe. Elle savait juste que tout le monde verrait immédiatement qu’elle était un garçon. Elle frissonna, sentie son cœur battre dans sa poitrine alors qu’ils entraient dans un parking à étages attenant au centre commercial.
Vanessa gara la BMW dans une place libre, coupa le contact et dit:
- OK les filles, on y va !
Georgina et sa mère sortirent de la voiture, et Georgina ouvrit la porte arrière pour Judith-Ann, qui était assise parfaitement immobile et regardait dans le vide.
- Allez Judith-Ann, dit-elle, il est temps d’aller faire les magasins.
Judith-Ann secoua la tête.
- Je suis désolée, Georgie. Je ne peux pas le faire. Allez-y sans moi, je vous attendrai dans la voiture.
- Tu es folle ou quoi ? Tu ne peux pas rester assise dans la voiture alors que j'ai organisée cette sortie juste pour toi.
Judith-Ann ne dit rien, mais secoua de nouveau la tête. Vanessa Thorpe avait fait le tour de la voiture pour rejoindre son fils.
- Quel est le problème ? Demanda-t-elle.
- Elle dit qu’elle ne veut pas sortir. Dit Georgina en levant les yeux au ciel. Elle dit qu’elle veut rester dans la voiture.
- Laisse-moi m’en occuper... Murmura la mère de Georgina.
Elle s’accrocha à la portière ouverte et se pencha dans la voiture pour pouvoir parler doucement à Judith-Ann.
- Tu te sens bien ? Tu n’es pas malade ou quoi ?
Judith-Ann secoua la tête.
- C’est ta première fois, n’est-ce pas ? Je veux dire, la toute première fois que tu sors en tant que fille ?
Judith-Ann hocha la tête, au bord des larmes.
- Écoute, ma puce, si tu veux juste rester dans la voiture, c’est tout à fait normal. Je comprends que tu sois un peu nerveuse, n’importe qui le serait sans doute. Georgina était exactement pareille la première fois que je l’ai amené ici en robe. Franchement, elle était tellement effrayée qu’elle en a presque mouillé sa culotte…
Un sourire apparue sur les levres de Judith-Ann et continua sonrécit:
- Mais après une demi-heure, moins probablement, elle était complètement détendue. Et je te promets que tu le seras aussi. Tu n’as pas à t’inquiéter une seule minute que quelqu’un sache que tu es un garçon. Tu es une fille merveilleusement jolie et convaincante. Je sais que tu le sais au plus profond de ton cœur. Je resterai avec toi tout le temps, si tu le veux, et je te protégerai, si tu as besoin de protection, ce qui n’est pas le cas…
Judith-Ann se sentait faiblir, la Mere de Georgina lui assura:
- Pourquoi ne pas essayer ? Allons au centre commercial et faisons le tour des magasins pendant une demi-heure. Et si après une 30 minutes, tu es toujours mal à l’aise, nous reviendrons à la voiture, oublierons cette journée et retournerons à Loxley, sans rancune. Qu’est-ce que tu en penses ?
Judith-Ann resta silencieuce un moment. Puis elle sourie et dit a Georgina:
- Bien... alors comment puis-je sortir de cette voiture sans montrer ma culotte ?
Georgina et sa mère rirent toutes les deux.
- Écarte tes jambes et garde tes genoux serrés. Dit Georgina.
Judith-Ann réussie à sortir de la voiture sans que sa robe ne remonte et Georgina lui prit immédiatement le bras.
- C’est bien, dit-elle. Tu vois comme c’est facile ? Allons-y.
Georgina s’accrocha fermement à son amie alors qu’elles marchaient vers l’entrée du centre commercial, presque comme si elle craignait que Judith-Ann n’essaie de se précipiter vers la voiture.
Jusqu’à présent, personne ne les avait vus, mais alors qu’ils franchissaient les portes battantes du centre commercial, Judith-Ann hésita et retint son souffle, ses yeux pivotant à gauche et à droite.
- C’est bondé... marmonna-t-elle avec consternation.
- Ben... c’est un centre commercial, et on est samedi. Dit Georgina impatiente de faire les boutiques.
Vanessa intervint pour calmer les craintes évidentes de Judith-Ann.
Elle lui serra le bras et dit:
- En ce qui concerne tout le monde ici Judith-Ann, je ne suis qu’une mère qui emmène ses deux ravissantes filles faire du shopping.
Judith-Ann hocha la tête avec hésitation.
- Ce que nous allons faire, c’est juste nous promener et faire du lèche-vitrines pendant un moment jusqu’à ce que tu te sentes à l’aise, d’accord ?
À ce moment-là, Judith-Ann ne pouvait pas croire qu’elle serait un jour à l’aise de se promener en public en tant que fille. Ce qu’elle voulait vraiment faire, c’était disparaître dans un trou dans le sol, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas laisser tomber son amie ou Vanessa, qui était vraiment gentille et faisait visiblement de son mieux pour l’aider.
- OK, murmura-t-elle.
Avec Georgina d’un côté et sa mère de l’autre, ils partirent. Judith-Ann avait du mal à croire qu’elle marchait dans un centre commercial bondé en mini-robe et en collants. Elle ne cessait de se regarder émerveillé, l’ourlet de sa robe et ses longues jambes. Elle était étonné de voir à quel point Georgina était détendue, elle discutait avec sa mère, regardait autour d'elle en montrant les choses qu’elle aimait dans les vitrines, heureuse comme tout.
Lorsqu’un groupe de garçons regarda dans leur direction, Judith-Ann détourna immédiatement le regard mais Georgina leur rendit leur regard, gloussa et battit des cils outrageusement. Sa mère le remarqua et sourit.
- Georgina adore allumée les garçons... Murmura-t-elle à l’oreille de Judith-Ann.
Lentement, Judith-Ann commença à se détendre lorsqu’elle réalisa que personne ne leur prêtait une attention particulière. Personne ne criait: Regardez il y a un garçon habillé en fille !
Personne ne les regardait fixement. Personne ne murmura, ne ria, ne montra du doigt. C’était comme Vanessa l’avait dit, pour autant que l’on sache, ce n’étaient que deux filles qui faisaient du shopping avec leur mère. Elle fut d’abord gênée par la façon dont les garçons la regardaient.
Il semblait qu’ils regardaient d’abord ses jambes, puis son visage, puis les deux petites bosses sur sa poitrine causées par son soutien-gorge push-up, puis de nouveau ses jambes.
- Pourquoi me regardent-ils comme ça ? Murmura-t-elle à Georgina.
- C’est ce que font les garçons... Tu ne ne te souviens pas ? Tu ne faisait jamais ça avant de venir a Loxley ? Considère ça comme un compliment... Souria Georgina.
Judith-Ann rit et se sentit soudain mieux. Si les garçons le regardaient, alors c'était qu'ils étaient convaincus qu’elle était une fille. Elle pouvait arrêter de s’inquiéter et s’amuser.
Vanessa, sentant un changement dans son humeur, suggéra qu’elles devraient aller chez H&M.
- Georgina veut essayer une robe qu’elle a vue en ligne et qu’elle aime beaucoup. Est-ce que ça te va ? Demanda-t-elle.
Judith-Ann sourit et hocha la tête. Elle comprenait qu’elle utilisait des prénoms féminins parce qu’il y avait des gens autour qui pouvait entendre. Chez H&M, Georgina trouva rapidement la robe et disparut dans la cabine d’essayage. Judith-Ann ne voulait pas rester là à attendre, alors elle commença à fouiller dans les portants comme si elle cherchait elle aussi une nouvelle robe.
Elle le faisait seulement parce qu’elle imaginait que c’était ce que ferait une vraie fille, mais elle ne tarda pas à retirer des robes du portant et à les tenir à bout de bras pour les examiner, puis à les tenir contre lui devant un miroir pour voir à quoi elle ressemblerait dedans.
Vanessa Thorpe s’approcha de lui et lui dit:
- Si tu trouves quelque chose qui te plaît Judith-Ann , je serais heureuse de te l’acheter. J’adore dépenser l’argent de mon mari.
Judith-Ann, embarrassée, remit rapidement la robe qu’elle tenait dans le rayon.
- Merci, dit-elle, mais je ne peux pas vous laissée faire ça. De toute façon, je n’ai pas vraiment besoin de nouvelles robes…
Elles furent interrompues par Georgina, qui sortit du vestiaire portant une robe en coton à imprimé floral et une jupe ample.
- Qu’en penses-tu ?
- C'est très joli, dit sa mère.
- Qu'est-ce que tu en penses Judith-Ann ?
- Oui, c'est joli, dit cette dernière.
- Veux-tu l'essayer ? Demanda Georgina à son amie.
Judith-Ann fit un timide non de la tête, mais Georgina ajouta:
- Ce serait cool si nous portions les mêmes robes. Nous serions comme des sœurs.
- Non. Merci mais non, je ne pense pas.
Judith-Ann n'était certainement pas prête à commencer à essayer des robes dans un magasin pour filles.
Georgina fit la moue.
- Tu n'es pas drôle, Dit-elle, faisant semblant d'être déçue.
Pendant l'heure qui suivit, tandis que Vanessa attendait patiemment sur une chaise à l'extérieur des vestiaires, ils parcoururent les portants, sortant des robes, des jupes et des hauts pour que Georgina les essaie.
Elle a continuée à essayer de persuader Judith-Ann d'essayer quelque chose, mais elle a continué à refuser jusqu'à ce que Georgie dise:
- Écoute, nous ne quitterons pas ce magasin sans que tu aies une nouvelle robe. Alors tu ferais mieux de trouver quelque chose.
Judith-Ann a protestée qu'elle ne voulait rien, mais Georgina a insisté. En fait, il y avait une robe qu'elle avait vue dans les premières minutes, celle qu'elle avait tenue devant elle quand Vanessa s'est approchée, une robe qu'elle aimait vraiment.
Elle avait un haut noir sans manches et une jupe froncée à rayures noires et blanches. Elle l'a montrée à Georgina. Celle-ci lui dit:
- Ce serait cool, va l'essayée et ensuite sors et montre-nous comment tu la portes.
Judith-Anna hésité.
- Pourquoi est-ce que j'en ai besoin ? Je suis sûr qu'elle m'ira bien.
Georgina a roulé des yeux.
- Tu dois l'essayer, idiote, pas seulement pour t'assurer qu'elle te va mais pour voir à quoi tu ressembles dedans...
- Je ne peux pas aller dans les cabines d’essayage tout seul... marmonna Judith-Ann.
- Si ce n'est que ça je viens avec toi.
Georgina ramassa la robe, prit la main de Judith-Ann et la traîna pratiquement dans les cabines d’essayage.
- Elle a besoin d’aide pour dézipper sa robe. Expliqua-t-elle à la vendeuse surprise à l’entrée.
Elle emmena Judith-Ann dans une cabine vide, verrouilla la porte, posa son doigt sur ses lèvres puis pour lui faire signe de se taire, elle attrapa Judith-Ann et l’embrassa sur la bouche.
Judith-Ann répondit mais s’éloigna quand il sentit Georgie soulever sa jupe et chercher la ceinture de ses collants.
- Non Georgina... murmura-t-elle, pas ici, c’est trop risqué.
Georgie sourie.
- C’est comme ça que j’aime ça. Dit-il.
Elle s’assit sur un tabouret pendant que Judith-Ann enfilait sa robe par-dessus sa tête. Elle ramassa la nouvelle robe, l’enfila et se regarda dans le miroir.
- Qu’est-ce que tu en penses ? Demanda-t-elle timidement.
- Génial, répondit Georgina. Va la montrer à ma maman.
Le courage de Judith-Ann l’abandonna.
Tu ne pourrais pas lui demander de venir ici ? Je ne veux pas y aller toute seule.
Georgie soupira.
- Tu es une telle mauviette, Judith-Ann. Viens, je vais avec toi.
Elle déverrouilla la porte et conduisit Judith-Ann dans l’allée entre les cabines où sa mère était assise. Elle jeta un coup d’œil à la robe de Judith-Ann et dit:
- Elle est parfaite, absolument parfaite. Est-ce que tu l’aimerais ?
- Tu es sûr que ça te va ? Demanda Judith-Ann.
Puis elle rougie:
- Je suis désolé mais je... je n’ai pas d’argent sur moi. Je peux te la rembourser plus tard ?
- Ne sois pas stupide. J’adorerais te l’acheter.
Vanessa éprouvait un plaisir pervers à acheter des robes pour son fils avec la carte de crédit de son mari. En acheter une pour la petite amie féminisée de son fils ne faisait qu’accroître ce plaisir. Au cours d’un déjeuner au Café Rouge, Vanessa l’a interrogé sur la façon dont elle s’était retrouvé à Loxley Hall et sur sa réaction lorsqu’elle a apprise l’existence de la punition par le jupon.
Judith-Ann a admise qu'elle avaité ete confuse et en colère, mais que les choses s'étaient beaucoup améliorées depuis qu'elle avait rencontré Georgina. Maintenant, elle s'amusait presque de la situation.
Georgina sourit, se pencha par-dessus la table et lui serra la main.
- Et quand tu aura quitté Loxley, continua Vanessa, tu continuera à vivre comme une fille ?
Judith-Ann la regarda d'un air vide et réalisa à ce moment-là qu'elle n'avait pas pensé une seule fois à l'avenir. Comme elle ne répondit pas, elle lui demanda ce que pensait sa mère et Judith-Ann répondit qu'il ne le savait pas, car il lui avait demandé de ne pas lui rendre visite parce qu'il était en colère d'avoir été trompé par elle et qu'il était gêné de la laisser la voir en robe.
Vanessa semblait choquée.
- Tu veux dire que tu ne l'as pas vue depuis que tu es à Loxley ? Judith-Ann secoua la tête.
- Tu ne penses pas que tu devrais au moins l’appeler ? Demanda Vanessa en fouillant dans son sac et en sortant un téléphone portable.
Judith-Ann aurait pu se donner des coups de pied pour ne pas avoir immédiatement réalisé qu’elle avait un téléphone. Bien sûr qu’elle avait un téléphone ! Tout le monde en avait un. Elle avait été tellement obsédé par ses peurs de sortir de la maison en robe et de se mêler à la foule dans un centre commercial qu’elle n’avait pas pensé à contacter sa mère.
Vanessa lui tendit son téléphone:
- Tiens. Prends-le. Tu devrais peut-être trouver un endroit un peu plus privé.
Judith-Ann devint rouge, elle se sentait humiliée de devoir appellée sa Mère, elle tente d'esquivé:
- Je... je ne me souviens plus se son numéro...
Mais elle compris vite que ni Vanessa, ni Georgina ne la croyais.
Alors Judith-Ann la remercia, se leva de table et sortit dans le centre commercial.
Il y avait encore du monde et c’était assez bruyant, mais elle vit une sortie à proximité et poussa les portes tournantes pour sortir dans la rue. Ce n’était pas parfait mais au moins elle pensait qu’elle ne pouvait pas trouver mieux.
Elle composa le numéro de sa mère avec le cœur battant. Cette derniere ne reconnut pas le numéro et répondit par un « Allo ? » suspicieux.
- Maman, c’est... C'est Judith-Ann. Dit le garçon après avoir hésité entre son prénom de garçon et son prénom de fille.
- Judith-Ann ? Ou es-tu ? J'entends du bruit derriere toi... tu... tu t'es enfui ?
- Non... Non, je suis dans un centre commercial.
- Un centre commercial ?
- Oui. À Salisbury.
- Salisbury ?
- Oui.
Judith-Ann expliqua que la mère de son amie les avaient emmenés pour la journée et puis, trébuchant sur ses mots, elle dit à sa mère combien elle était désolée de lui avoir demandé de ne pas venir et combien elle souhaitait maintenant qu’elle vienne bientôt la voir.
- Oh, c’est merveilleux ma chérie. Dit-elle tout en s'étonnant de parlé de Jack comme d'une fille.
Elle ajouta:
- Bien sûr que je viendrai te voir. J’ai hâte... Est-ce que tout va bien ? Est-ce que tu vas bien ?
- Oui, je vais bien... Je veux dire ormis le fait d’être à Loxley Hall et tout…
Lucy voulait lui demander directement à propos de la discipline du jupon qu'elle subissait mais ne trouvait pas les mots.
- Tu as dit que tu étais dans un centre commercial.
-Oui.
Lucy prit une profonde inspiration.
Judith-Ann, est-ce que tu es dans un centre commercial en... en robe ?
- Bien sûr... Je n’ai rien d’autre à me mettre, tu devrais le savoir puisque toutes mes affaires ont été renvoyées a la maison. N’est-ce pas ?
Lucy essaya d’imaginer son fils se promenant dans un centre commercial habillé en fille mais elle n'y parvint tant cela lui semblait impossible.
Mais Judith-Ann repris la parole:
- Écoute maman, je dois y aller. Georgina et sa mère m’attendent. Alors, est-ce que tu viendras le week-end prochain ?
- Bien sûr que je viendrai. J’ai hâte de te voir.
- OK. À bientôt. Je t’aime.
Judith-Ann raccrocha et retourna au Café Rouge.
- Merci Vanessa, dit-elle en lui rendant son téléphone.
- As-tu réussi à parler à ta mère ?
- Oui, je l’ai fait. Elle vient me voir le week-end prochain.
- C’est bien.
Sur le chemin du retour vers Loxley, assise à l’arrière de la BMW, Judith-Ann ne pensait pas beaucoup à sa mère. Elle ne pensait qu’au sac de chez H & M qu’elle tenait pressée presque précieusement contre son torse. Le sac contenant une robe.... Sa toute première robe !!!
A SUIVRE...
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