CHAPITRE 5
Jake fut réveillé le lendemain matin par quelqu’un qui frappa bruyamment à sa porte en criant :
- Allez, il est temps de se lever.
Pendant un moment, il ne se souvint plus où il était, puis tout lui revint. La veille au soir, il avait vu les feux arrière de la voiture de sa mère disparaître dans l’allée, le cœur serré et les larmes aux yeux, qu’il essuya rapidement avant que la femme debout à côté de lui ne puisse les voir.
Elle le conduisit à l’intérieur et Jake regarda autour de lui avec surprise.
Il se tenait dans le hall d’entrée de ce qui semblait être une très grande maison très chic avec des murs lambrissés de bois sur lesquels étaient accrochés de vieux tableaux.
Cela ne ressemblait pas du tout à une école. Il se demanda alors s’il y avait des bâtiments scolaires dans le parc quelque part. La femme qui l'avait acceuilli se présenta ensuite comme la directrice et expliqua que rien ne se passerait avant le lendemain.
Elle lui montra sa chambre au premier étage. Il fut surpris et heureux de ne la partager avec personne, elle lui suggéra de descendre une fois installé et lui demanda ce qu’il voulait pour le dîner. Il haussa les épaules, ne sachant pas ce qui pourrait être disponible.
- Une salade, ça te dirait ? Demanda-t-elle.
Jake détestait la salade mais ne voulait pas faire d’histoires et il hocha la tête.
- OK, elle sera servie dans la cuisine qui se trouve derrière l’escalier à droite. Descends quand tu seras prête. Je m’appelle Julia Bagnall, au fait, mais nous sommes assez formels ici, alors tu m’appelleras Miss Bagnall ou Madame. C’est clair ?
- Oui.
- Oui quoi ?
Jake la regarda sans comprendre pendant un moment, puis réalisa soudain de quoi parlait cette vieille conne.
- Oui Madame. Marmonna-t-il à contrecœur.
- C’est mieux. Je suis sûr que nous nous entendrons très bien.
Jake fit une grimace alors qu’elle venait de refermée la porte derrière elle. Il regarda autour de lui, c’était une grande pièce, simplement meublée d’un lit , d’un bureau et d’une chaise, d’une coiffeuse, d’une commode et d’une armoire, le tout un peu cabossé.
Le tapis marron avait connu des jours meilleurs et il y avait des traces sur le papier peint là où quelqu'un avait collé des posters. Il regrettait de ne pas avoir apporté les posters de sa propre chambre à la maison.
Il vida sa maigre valise. Il avait emporté qu’un seul jean de rechange, des sous-vêtements, des chaussettes et quelques t-shirts, car sa mère lui avait dit que l’école lui fournirait un uniforme.
La seule idée de devoir porter un uniforme avait été suffisant pour le dissuader d’aller dans cette nouvelle école. Il essaya d'envoyer a sa Mère un message pour lui dire qu’il allait bien mais découvrit à sa grande consternation qu’il n’y avait pas de réseau sur son téléphone. Son iPad ne se connecta pas non plus.
- Putain, quel putain de trou... pas de wifi. Ragea t-il.
Il ne semblait y avoir personne quand il descendit et il se demanda où étaient les autres élèves.
Il trouva la cuisine sans difficulté. Tout comme Miss Bagnall l’avait promis, il y avait une salade et un verre d’eau posés pour lui sur la table. Il découvrit, à sa grande surprise, qu’il avait très faim. Il mangea tout ce qu’il y avait dans l’assiette, but l’eau puis retourna dans sa chambre solitaire, se sentant misérable.
Encore somnolant, il sursauta quand on frappa à nouveau à sa porte et la même voix lui annonça qu’il était temps pour lui de se lever. Il soupira, sortit du lit, enroula une serviette autour de sa taille, ouvrit la porte de sa chambre et passa la tête dehors. Il n’y avait personne et il vit que la porte d’une salle de bain, juste le long du couloir, était ouverte. Il s’y précipita, s’enferma et prit une longue douche chaude.
Lorsqu’il revint de la salle de bain, il sut immédiatement que quelqu’un était entré dans sa chambre. Les vêtements qu’il avait laissés éparpillés sur le sol avaient disparu, tout comme son téléphone et son iPad, qu’il avait tous deux laissés sur la table de nuit.
Légèrement paniqué, il ouvrit les tiroirs où il avait rangé ses vêtements de rechange
Ils étaient tous vide.
Il ne remarqua pas, tout d’abord, la robe qui avait été posée au bout de son lit.
- C’est quoi ce bordel ? Murmura-t-il.
Il resserra la serviette autour de sa taille et retourna dehors, pensant que c’était probablement une blague de quelqu’un pour cacher ses vêtements. Il n’avait aucune idée de l’endroit où chercher et se tenait toujours hésitant devant sa chambre lorsque Miss Bagnall apparut en haut des escaliers.
Il pensa qu’il devait expliquer pourquoi il se tenait devant sa chambre, enveloppé dans une serviette.
- Quelqu’un a volé tous mes vêtements... Dit-il.
Elle secoua la tête.
- Il n'y a pas de voleurs ici... Vos vêtements sont au bout de votre lit.
- Non, ils ne le sont pas. Tout a disparu. Venez voir.
Jake lui fit signe d’entrer dans sa chambre et elle le suivit.
- Là, voici vos vêtements. Dit Miss Bagnall en désignant le bout du lit.
Jake regarda dans la direction qu’elle lui montrait, il vit qu’il y avait effectivement quelque chose au bout de son lit. Il s’avança et ramassa ce qui se trouvait au sommet de la pile. Au début, il ne parvint pas à comprendre ce que c’était jusqu’à ce qu’il le lève et réalise soudain de quoi il s’agissait.
- Je ne peux pas porter une robe !!! Dit-il en essayant de rester calme, mais sentant la colère monter en lui.
Miss Bagnall ne semblait pas gênée par sa protestation.
- Tu le peux... et tu le feras. À partir de maintenant et pour toute la durée de ton séjour ici, tu t’habilleras en fille et tu seras traitée comme une fille.
Jake perdit la boule et se mit a hurlé:
- T’ES MALADE ? DE QUOI TU PARLES ? JE NE VAIS CERTAINEMENT PAS METTRE UNE PUTAIN DE ROBE. RENDEZ-MOI MES VÊTEMENTS TOUT DE SUITE QUE JE ME TIRE D’ICI…
- Allons jeune fille calme-toi. Je sais que cela va être un choc, mais je veux que tu comprennes ce que nous faisons ici et pourquoi tu es ici. C'est une académie très spéciale avec un programme unique construit autour de ce que nous appelons la discipline du jupon. Tous les jeunes garçons qui viennent ici vivent comme des filles afin de pouvoir...
Jake mit ses mains sur ses oreilles.
- Je ne veux pas entendre ces conneries... Appellez tout de suite ma Mère et dites lui de venir me chercher Elle ne m’aurait jamais amené ici si elle avait su que…
- Jake, ta mère sait exactement ce qui se passe ici et c’est elle qui a décidé que le programe que nous proposons ici est ce dont tu as besoin, alors tu ferais mieux de t’asseoir et d’écouter ce que j’ai à dire…
Complètement abasourdi que sa mère l’ait trompé, Jake s’effondra sur le lit et commença à sangloter pendant que Miss Bagnall lui expliquait le régime en vigueur à Loxley Hall, comment il serait obligé de s’habiller comme une fille, de vivre comme une fille, d’être traité comme une fille tous les jours, 24 heures sur 24.
Miss Bagnall lui dit:
- Plus tard tu auras le choix, celui de te choisir un nouveau prénom de fille ou bien de conservé celui que je vais te donner maintenant.
Jake leva les yeux vers Miss Bagnall:
- Un... un prénom de fille ? Mais... mais...
- Ici tu seras Judith-Ann, c'est ainsi que tu devras te présentée... si par malheur j'entends ton ancien prénom sortir de ta bouche il t'en cuira.
Puis elle entra dans le vif du sujet:
- Pour débuté tu seras traitée comme une petite fille agée de huit ans. L’impolitesse, le mauvais comportement ou le manque de coopération est punie par ce que nous appellons ici une régression en âge, punition qui t'amenerait a être traiter comme un bébé.
Celui qui était maintenant Judith-Ann était livide:
- Comme... comme un Bébé ?
Miss Bagnall eue un sourire méchant:
- Couches-culotte, tétine dans la bouche, biberon et petits pots... C'est une expérience fort déplaisante que je te conseille fortement d'évité.
Cette menace ayant fait son effet elle continua:
- En revanche, le bon comportement est récompensé par une progression en âge, ce qui permet de s’habiller de manière appropriée à son âge, mais uniquement avec des vetements de fille bien sûr. Presque tous les nouveaux arrivants ont trouvé cela particulierement difficile au début mais certains ont vite été surpris par la rapidité avec laquelle ils se sont adapté. Beaucoup des élèves ont découvert qu’ils aimaient être une fille. Certains ont toujours détesté cela, mais tout le monde en a profité à la fin…
Miss Bagnall parla longtemps.
Elle avait l’habitude de traiter avec ces jeunes garçons en état de choc et elle pensait qu’être ouvert et honnête était la meilleure politique.
Judith-Ann n’arrivait pas à croire ce qu’elle entendait. Elle se demandait comment un endroit si abominable pouvait exister. Elle se sentait mal et trahi. Comment sa mère avait-elle pu lui faire ça ? Dans le tourbillon de ses pensées, il se rendit compte que Miss Bagnall avait arrêté de parler et le regardait curieusement.
- Alors jeune fille, dois-je vous habillée moi-même ? Déclara la femme en désignant la Robe.
- JE SUIS UN GARÇON PAS UNE PUTAIN DE JEUNE FILLE.. RENDS-MOI MES VÊTEMENTS QUE JE SORTE DE CETTE MAISON DE FOUS.
Miss Bagnall ignora complètement son coup de colère.
- Je dois te prévenir que nous ne tolérons pas le langage grossier ici. Je veux bien fermer les yeux pour cette fois car c’est ton premier jour ici, mais si tu utilises à nouveau un langage comme ça, tu seras puni. Est-ce clair ?
Judith s’assit sur le lit et essuya ses larmes du revers de la main.
Toujours nu, à part la serviette autour de sa taille, le garçon se sentait vulnérable et piégé. Toute résistance s’échappait de lui.
- J’ai dit on s'habille est-ce clair ? Répéta Miss Bagnall.
Le malheureux hocha la tête misérablement et marmonna:
- Je veux mes propres vêtements...
Miss Bagnall désigna les choses sur le lit.
- Ce sont tes propres vêtements.
Judith secoua la tête.
- Je n’arrive pas à croire que ça arrive...
Miss Bagnall lui fit comprendre que la discussion était terminée.
- Je vais vous donner quinze minutes pour vous habiller. Quand je reviendrai, je veux vous voir entièrement habillée, c’est-à-dire avec tout ce qui est posé sur votre lit. Vous comprenez ?
- Non, je ne comprends pas... Je ne comprends rien. Je ne comprends absolument pas pourquoi je dois faire ça.
- Alors laissez-moi vous expliquer jeune fille. Votre mère était à bout de nerfs, ne sachant plus comment gérer vos mauvaise conduite, dont une a abouti je crois, à votre renvoi de l’école. La discipline du jupon, certains l’appellent féminisation forcée, a fait ses preuves en améliorant le comportement des jeunes hommes qui, pour une raison ou une autre, ont perdu le contrôle. Je pense que vous conviendrez probablement que vous êtes l’un de ces jeunes hommes, donc vous ne pouvez vous en prendre qu’à vous-même pour votre présence ici. Quand vous partirez, vous serez une bien meilleure personne je peux vous le promettre.
Judith-Ann leva les yeux vers la femme qui lui dit:
- Maintenant, je veux que vous vous habilliez sans plus d’histoires. Je serai de retour dans 15 minutes comme je l’ai dit. Nous avons à de très rares occasions été contraint d'habiller de force de nouvelles arrivantes et ce n’est pas agréable, je peux vous le dire.
Miss Bagnall lui sourit presque avec indulgence et sortit de la pièce en fermant doucement la porte derrière elle. Le pauvre garçon resta assis à regarder dans le vide pendant plusieurs minutes, les larmes aux yeux et l’esprit en ébullition.
Il ne pouvait pas comprendre ce qui lui arrivait et cherchait désespérément une solution.
Si seulement il pouvait retrouver ses affaires, il pourrait sortir de cet endroit et téléphoner à sa mère, mais il se doutait bien que tout était probablement sous clé quelque part. Mais par où commencer à chercher ?
Si on le voyait fouiller dans la maison habillé seulement d'une serviette, tout le monde saurait ce qu'il fait. Il décida qu'il n'avait pas d'autre choix que de faire ce que lui avait dit la femme et d'espérer trouver un moyen de s'échapper plus tard.
Il se leva et se rendit compte qu'il tremblait de nervosité.
Ses jambes étaient comme de la gelée. Il prit la robe pour voir ce qu'il y avait en dessous...
Il y avait une culotte en coton blanc, une sorte de gilet à fines bretelles, un truc à froufrous qui ressemblait à une sorte de jupon, quelque chose de blanc qu'il leva avant de se rendre compte que c'était une paire de collants et une paire de chaussures noires brillantes à lanières, qui comme il l'apprit plus tard s'appelait des Mary Janes.
Il soupira et marmonna à plusieurs reprises:
- C’est stupide, stupide…
Il laissa tomber sa serviette et pris la fine culotte. Il pensa qu’un petit nœud de satin jaune marquait le devant et il l’enfila et la remonta. Alors qu’il enfilait un tissu doux sur ses parties intimes, il fut surpris d’avoir une érection instantanée, qui dépassait le devant de la culotte d’une manière très peu féminine. Il aurait presque éclaté de rire s’il n’avait pas été aussi malheureux.
Puis il enfila le gilet sans problème, sauf qu’il devait défaire les bretelles sur ses épaules et il ne savait pas lequel était le devant et lequel était le dos. Puis il s’assit sur le bord du lit et essaya d’enfiler les collants. Il avait du mal à les remonter et il pleurait à nouveau au moment où il y parvint, soit de frustration, de désespoir ou d’humiliation, il ne savait pas lequel.
Se sentant très, très vulnérable debout là dans des collants blancs, il enfila le jupon, qui avait une taille élastique. C'était une sensation étrange d'avoir une jupe qui gonflait autour de ses jambes, mais au moins elle cachait sa raideur. Puis il enfila la robe, passant ses bras dans les manches, se débattant avec chaque bouton car les boutonnières étaient du mauvais côté.
Il espérait que les chaussures ne lui iraient pas, mais elles lui allaient.
En fait, tout lui allait parfaitement. Il n'avait aucun moyen de savoir, bien sûr, que sa mère avait envoyé toutes ses mesures à Miss Bagnall à l'avance. Il y avait un miroir dans sa chambre mais il évitait de s'y regarder, il n'avait absolument aucune envie de se voir habillé comme il était.
Ses joues le brûlaient de honte et son embarras était accru par le fait de savoir que sa robe était une version plus grande de ce qu'une petite fille pourrait porter à l'école.
Il ne s'était jamais senti aussi ridicule, aussi honteux, aussi stupide, aussi démoralisé de toute sa vie. Il se tenait raide au milieu de la pièce et pleurait toujours lorsque Miss Bagnall revint sans frapper, exactement quinze minutes après son départ. Elle sourit largement quand elle le vit.
- Eh bien, ce n’était pas si terrible, n’est-ce pas ?
- Je veux rentrer à la maison... Je ne veux pas rester ici comme ça… s’il vous plaît, appelez ma mère et demandez-lui de venir me chercher. S’il vous plaît, mademoiselle, s’il vous plaît.
Miss Bagnall l’ignora.
Alors il commença à lutter pour déboutonner la robe.
- SORTEZ-MOI DE CETTE PUTAIN DE CHOSE !!! Cria-t-il avec fureur.
- Judith-Ann !!! Dit séverement Miss Bagnall.
Ce rappel a l'ordre mit fin aux protestations, mais Miss Bagnall ajouta:
- Je vous ai déjà prévenue de votre langage. Si tu continues comme ça, tu risques sérieusement de passer les trois prochaines semaines en couches. On ne peut pas faire confiance aux petites filles qui se conduisent mal pour ne pas mouiller leurs culottes, alors on les oblige à porter des couches. Tu ne veux pas que ça t’arrive, n’est-ce pas ?
Judith-Ann était choquée. Elle ne pouvait pas croire ce qu’elle disait.
- Vous mentez ! Dit-elle enfin, sur un ton de défi.
- Et bien tu risque de voir bientôt que tout ce que je dit est vrai à moins que tu ne commences à te comporter correctement. Veux-tu que je te montre la chambre d’enfant ?
Judith-Ann secoua la tête:
- S’il vous plaît, laissez-moi rentrer à la maison. Je veux juste rentrer à la maison...
Son cœur se souleva lorsqu’elle dit brusquement:
- Bien. Tu es libre de partir quand tu veux...
Miss Bagnall traversa la pièce et ouvrit la porte.
- Tu peux partir maintenant. Allez vas-y.
Judith-Ann fit quelques pas vers la porte, mais le froissement de sa jupe l’arrêta. Il savait, sans demander son avis, qu’elle ne lui rendrait pas ses vêtements et il savait aussi qu’il ne pourrait jamais sortir de la maison habillé comme il l’était.
Il était pris au piège.
- Combien de temps dois-je rester ? Murmura-t-il, pensant que peut-être dans une semaine ou dix jours, il serait autorisé à rentrer chez lui.
La réponse le consterna.
- Tout le semestre bien sûr.
Judith-Ann était rouge:
- Combien... combien de temps dure un semestre ?
Miss Bagnall ecarquilla des yeux:
- Quoi ? Tu ne sais même pas combien de temps dure un semestre ?
Le jeune travesti baissa les yeux.
- Tu est ici pour les 6 prochains mois. Lui dit Miss Bagnall.
Judith-Ann était incrédule.
- Six mois ?
Miss Bagnall hocha la tête.
- Six mois si tu te comporte bien... Cela va prendre du temps car tu as beaucoup à apprendre.
- Je dois rester ici pendant... pendant six mois ?
- C’est ce que j’ai dit.
Le visage de Judith-Ann se décomposa et des larmes jaillirent de ses yeux.
Aucun des deux ne parla pendant quelques minutes, puis Judith-Ann toujours en larmes demanda combien de temps elle allait devoir mettre une robe plus adaptée à une petite fille.
Julia Bagnall dut se retenir de sourire.
Elle savourait toujours ce moment. C'était le tournant, le moment où elle comprenait qu’elle avait gagné, lorsque le nouveau venu acceptait tacitement qu’il allait devoir porter une robe et commençait à s’inquiéter du type de robe que cela devrait être.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire